Beck Hansen

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Beck
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Beck, alias Beck Hansen, de son vrai nom Bek David Campbell, est un auteur, compositeur et musicien américain né le 8 juillet 1970. Un des personnages les plus éclectiques et innovateurs à avoir immergé de la « révolution alternative » des années 90, Beck était l’epitome du chic postmoderne dans une époque obsédée de la culture “junk”. Son style dit “pop-junk culture collage”, ses paroles ironiques, son adepte bidouillage (montage maison) et ses mélanges peu probables de styles aussi variés que le pop, folk, psychédélique, hip-hop, country, blues, R&B, funk, indie rock, noise rock, rock expérimental, jazz, lounge, et la musique latine, font qu’il innove à chaque nouvel album. Beck à créé, dans les années 90, une œuvre qui était frénétiquement imprévisible, désordonnée et bourrée d’idées. Il fut incontestablement un produit de l’âge médiatique - un "papier-mâché" créé de petits morceaux du passé et du présent d’une façon qui ne pourrait qu’être évidente à un “pop-culture junkie” surexposé. Ses paroles surréelles à courant de conscience étaient imbibées d’images déformées et d’un sens de l’humour sardonique. Beck s’appropriait librement n’importe quel genre qui lui plaisait, juxtaposant des sons qui n’auraient jamais coexisté organiquement ensembles (à juger de son ironie habituelle, il est évident qu’il ne visait pas l’authenticité en premier lieu). Si son style musical est impossible à distinguer, son identité peut être située dans sa diversité étendue et sans racines, sa détermination à démontrer qu’il n’y a pas de limites ni de conventions; tout ce qu’il faisait portait l’estampe de son point de vue bizarre particulier.

Malgré un premier single surprenant : MTV makes me wanna smoke crack, c'est en 1994, avec le titre Loser,un bizarre pastiche de Delta blues/"White-boy-rap", qu'il connaît son premier succès mondial et fraie une expression populaire nationale - L’album, Mellow Gold, devient instantanément populaire. Il sort ensuite un album de blues, puis Odelay en 1996, qui confirme son talent à travers des morceaux devenus des classiques comme Devils Haircut ou Where It's At. Depuis, il alterne des albums plutôt acoustiques : Mutations, Sea Change (influencé par Neil Young et Serge Gainsbourg), avec des albums plus extravagants comme Midnite Vultures ou Guero.

En 2001, Beck a participé à la Bande originale BO du film Moulin Rouge! avec une reprise de Diamond Dogs de David Bowie. Il a aussi chanté sur The Vagabond, morceau présent sur l'album de Air : 10,000 Hz Legend. Il participera quelques années plus tard à la BO du film Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry.

Avec son physique d'éternel adolescent, sa gueule d'ange et sa désinvolture, Beck tient une place à part dans l'histoire de la musique, piochant allègrement dans tout style susceptible d'exprimer son génie. On le verra par exemple rapper déguisé en ours sur son dernier album, The Information. Ce dernier disque en date lui permettra d'aller plus loin dans sa musique, en amenant le concept de la pochette personnalisable avec des autocollants et en mettant en place un spectacle de marionnettes désopilant pour la tournée promotionnelle.

Il est affilié à l'Église de Scientologie[1].

Sommaire

[modifier] Enfance et adolescence

Beck David Campbel naquit le 8 Juillet, 1970 à Los Angeles, Californie, de parents très artistiques et créatifs eux-mêmes. Son père, David Campbell, était un conducteur et arrangeur de cordes canadien (qui a collaboré plus tard avec son fils). Quand celui-ci quitta la famille, Beck prit le nom de sa mère Bibbe Hansen une femme toute aussi branchée: elle fut danseuse pour le groupe The Velvet Underground, une régulière dans l’entourage Factory d’Andy Warhol (elle apparu dans le film Prison), et fondatrice du groupe punk satirique Black Flag. Pour couronner le tout, son grand-père Al Hansen était un personnage important du mouvement artistique Fluxus, qui à aidé la carrière de Yoko Ono. Lorsque ses parents se sont séparés, Beck est resté avec sa mère et son frère à Los Angeles, où il à été influencé par les diverses offrandes musicales de cette ville multiculturelle - tout était accessible: du hip-hop et de la musique latine jusqu’à la communauté d’art expérimental, à laquelle participait son mère. Après avoir quitté prématurément l’école secondaire en dixième année, Beck s’éduque en voyageant abondamment. En Allemagne, il passe beaucoup de temps avec son grand-père, l’artiste Fluxus Al Hansen. Sa relation d’artistique avec lui a sûrement influencé l’art qui figure sur les couvertures de ses disques et son sens du « collage musical ». En 1988 il produit une cassette d’enregistrement maison appelée The Banjo Story. En 1989 il se trouve à New York où il fait partie du mouvement anti-folk music. Ce mouvement à cours-terme de chansonniers acoustiques, influencé par une esthétique punk, met en valeur Roger Manning, Michelle Shocked, John S. Hall et King Missile.

[modifier] Folk guérilla à L.A.

Beck revint à Los Angeles au début des années 1990s motivé et revigoré. Pendant ce temps, Beck se faufila sur les scènes de la région de L.A. de façon clandestine et informelle entre les performances de plusieurs artistes sans obtenir l’appui de leurs agents. Ces performances guérillas ont eu lieu dans des clubs de tous les genres - des clubs punks aux cafés concerts et comprenaient des bizarreries comme le port de masques Star Wars Storm-Trooper et la mise à feu de sa guitare. Dans cette atmosphère de créativité intense, les fondateurs de Bong Load Custum Records découvrent Beck. Leurs vinyle Loser, sorti en septembre 1993, et fut produit dans la cuisine du producteur hip-hop Karl Stevenson. À son édition initiale, 500 copies sont lancées. Cette combinaison de boîte à rythmes funky, du rap de Beck sans sens logique, d’une guitare imbibée du blues, et d’un extrait de I Walk on Guilded Splinters par Dr. John avait une allure complètement nouvelle et particulière, ce qui fut les palmarès de la radio alternative collégiale et universitaire. Tout ceci, en plus de l’éloge que lui donnait Thurston Moore de Sonic Youth, mena à une guerre furieuse entre plusieurs labels pour lui signer un contrat. Le monde de la musique populaire misait sur lui. Éventuellement, Beck choisit Geffen Records, ce qui lui offrit plusieurs privilèges, telle la permission de produire et de distribuer des albums sur des étiquettes indépendantes pendant sont séjour à Geffen.

D’autre part, en 1992, Beck voyagea à Olympia, WA, pour enregistrer un album avec la maison de disques de Calvin Johnson, K Records et y signa son premier contrat de distribution avec BMG. Au début de l’année 1993, Beck vit finalement ses premières distributions officielles; le single MTV Makes Me Want to Smoke Crack parut sous Flipside, et Golden Feelings on Sonic Enemy en forme de cassette seulement.

[modifier] Premier succès (statut one-hit wonder)

En 1994, la parution officielle de Mellow Gold avec Geffen fit de Beck un succès mondial - ceci lui donna aussi son statut iconique de fainéant (slacker), représentatif du climat rock alternatif. Beck mentionne dans plusieurs interviews que ce titre est supposé être ironique - il travail réellement très fort. En plus de cela, un autre disque indie, le 10 pouces A Western Harvest Field By Moonlight, sortit en janvier sous Fingerpaint. En même temps, Beck distribua Stereopathic Soulmanure (lo-fi, noise rock) avec l’aide de Flipside Records et One Foot In The Grave (folk acoustique), résultat du voyage à Olympia, WA, avec K Records. Il commença alors à faire la tournée de manière extensive, notamment avec le festival Lollapalooza. Malgré les trois albums complets et les quelques EPs à sa ceinture, les critiques continuèrent à l’étiqueter de one-hit wonder. Les foules (spécialement à Lollapalooza) qui connaissaient seulement, pour la plupart, Looser, ainsi que leur désintérêt général pour le reste de son travail, renforcèrent davantage cette image injustifiée. On dit même que Stereopathetic Soulmanure et One Foot In The Grave furent distribués par Beck dans le but de s’éloigner de la Génération X qui s’associaient avec lui en faisant de leur hymne Loser, à laquelle ils ne s’identifiaient que pour son caractère fainéant: supposition mythique et fausse. De même, les critiques commencèrent à le comparer à d’autres groupes de la même esthétique lo-fi comme Pavement, Sebadoh, Liz Phair.

La description de one-hit wonder fut finalement mise à mort avec la parution d’Odelay en 1996, une collaboration avec The Dust Brothers, producteurs de l’album légendaire et innovateur Paul's Boutique des Beastie Boys. Le single, Where It’s At, reçut un énorme succès à la radio, étant constamment en ondes à MTV. Au cours de cette année glorieuse, Odelay reçut des scores parfaits de la part de Rolling Stone et Spin Magazine, parut sur de nombreux Top 10, reçut le statut de double platinum, et fut accordé plusieurs prix d’industrie incluant deux Grammys. 2 millions d’exemplaires furent vendus et quatre de ses chansons furent des hits; Where It’s At, Devil’s Haircut, Jack-Ass, et The New Pollution. Where It’s At gagna un Grammy pour "Best Male Rock Vocal", et Odelay gagna aussi pour “Best Alternative Music Performance”.

Pour démontrer davantage sa polyvalence, en 1997, Beck contribua à la trame sonore du film A Life Less Ordinary, qui avait comme acteurs principaux Ewan Macgregor et Cameron Diaz, avec le single Deadweight. En 1998, au printemps, il fit un co-vernissage avec son grand-père, Al Hansen. (Playing With Matches)

[modifier] Diversification de style

Odelay fut suivit en 1998 de Mutations. Produit par Nigel Godrich de Radiohead, il avait l’intension de créer un petit quelque chose pour les fans avant son prochain album complet. Pendant deux semaines, Beck enregistra une chanson par jour. La session produisit 14 chansons remplies d’influences de folk et de blues, sur lesquelles il avait beaucoup moins travaillé dans le studio que pour les chansons d’Odelay. Quelques chansons sur l’album datent même de 1994, durant sa phase folk. L’album n’était jamais supposé être un "follow-up" officiel d’Odelay, même si Geffen la relâché ainsi. C’était plutôt un premier exemple de sa diversification de style qui suivit Odelay - avec un ton doux et modéré comparativement. Le disque était calme et différent mais il lui permit quand même de figurer sur son troisième Top 20. Le "follow-up" officiel d’Odelay prit un 14 mois accablant à enregistrer. Geffen relâcha le très anticipé Midnite Vultures, une orgie d’insinuations sexuelles et culinaires supportée par une tournée mondiale. Pour Beck, cela fut un retour à ses performances d’haute énergie qui étaient devenues sa spécialité tôt dans sa carrière guérilla, mais cette fois-ci avec plus de financement et de légitimité. Parut en novembre 1999, Midnite Vultures fut conçu comme un disque de fête et un mélange de variations sur le funk. Comme David Bowie avec Ziggy Stardust, Beck se créa un nouveau personnage de "Loverman R&B" ironique à la Prince, Rick James, etc. Les critiques de l’album allaient aux deux extrêmes: de l’indifférence à la vénération. Certains ne comprenèrent peut-être pas l’ironie des ses paroles et de tout le travail qui fut mis dans sa musique, ce qui fit que Midnite Vultures, son album le plus complexe à cet instant dans sa carrière, ne vendit pas aussi d’exemplaire que ses prédécesseurs. En 2001, Beck enregistra une reprise de la chanson de David Bowie, Diamond Dogs, avec le producteur avant-garde, Timbaland, et contribua aussi à l’album 10,000 hz Legend du groupe électro français, Air. Le travail que produisit Beck durant cette période démontre pleinement sa personnalité caméléonesque.

Après Midnite Vultures vint Sea Change en 2002 encore avec Nigel Godrich, un autre album émouvant et plutôt du style de Mutation, qui devint son premier Top 10 album aux États-Unis, atteignant le numéro 8. Sea Change fut conçu comme un album avec un thème unifiant les stages qui suivent la fin d’une relation amoureuse à long terme. Il est aussi intéressant de mentionner que l’album incorporait quelques arrangements à cordes du père de Beck. Sea Change fut aussi performé en tournée de manière extensive avec The Flaming Lips comme "backing" et "opening band".

En septembre 2003, Beck retourna au studio pour travailler sur son sixième album à étiquette majeur. Guero fut produit par the Dust Brothers et Tony Hoffer et incorpora une collaboration avec Jack White des White Stripes - cet album marque un retour aux sons d’Odelay. L’album parut en mars 2005, mais malgré une acclamation critique, il fut ignoré par ses fans de goût plutôt indie.


[modifier] Un moment pour sa vie personnelle

En Avril 2004, un peu avant la naissance de leurs fils, Cosimo Henri Hansen, Beck marri Marissa Ribisi. 2004 était aussi l’année que paru 10 Years Of Mellow Gold[2], un court métrage a propos de son première album.

[modifier] De retour à l’écoute

The Information, le septième album fait en studio de Beck sortit le 3 octobre 2006. C’est la troisième collaboration avec Nigel Godrich. Ce fut la première fois dans sept ans que Beck relacha deux disques consécutivement. Ce disque prit trois ans à concevoir et on le surnomma d'album « quasi-hip-hop ». La pochette comprenait des autocollants pour laisser le consommateur fabriquer sa propre couverture de disque. Le premier single, Nausea, fut officiellement introduit à la radio américaine le 5 septembre 2006. En Angleterre, le premier single fut Cellphone's Dead avec un vidéoclip réalisé par Michel Gondry. À cause des autocollants, inclus gratuitement, il fut disqualifié par "the Official Chart Company" et ne put pas entrer dans le UK Albums Chart, mais aux États-Unis il lui permit d'obtenir sont troisième Top 10 sur le Billboard 100, atteignant le septième rang.

[modifier] Conclusion

Malgré le fait que son travail échappe à une description facile, son éclectisme et ses expériences avec divers genres musicaux l’on mené à être comparé à Prince et David Bowie- ici, il y a quand même beaucoup plus de différences que de ressemblances. Beck tire plus de thèmes absurdes. Il est définitivement un produit des années 90s et de l’âge des médias en général, avec le hip-hop, le indie/underground rock, la musique électronique et d’autres musiciens innovateurs du genre dont les Beastie Boys comme influence notable. Enfin, quelques critiques n’ont pu résister à comparer ses paroles surréelles à courant de conscience à celles d’un Bob Dylan postmoderne.

[modifier] Discographie

[modifier] Filmographie

  • Population: 1 (1986), joua un accordéon dans un groupe sur scène
  • Kill the Moonlight (1994), contribua "Leave Me on the Moon", "Last Night I Traded My Souls Innermost for Some Pickled Fish" et "Underwater Music"
  • subUrbia (1996), contribua "Feather in Your Cap"
  • A Life Less Ordinary (1997), contribua "Deadweight"
  • Bury Me in Kern County (1998), contribua "Megaboob"
  • The Rugrats Movie (1998), contribua "This World Is Something New to Me" avec d'autres artists
  • A Room for Romeo Brass (1999), contribua "O Maria" and "Dead Melodies"
  • Condo Painting (2000), contribua "Computer Girls"
  • Heartbreakers (2001), contribua "Tropicalia"
  • Moulin Rouge! (2001), contribua "Diamond Dogs"
  • Southlander (2001), apparait dans un rôle parlant; contribua "Puttin It Down" and "Broken Train"
  • City of Ghosts (2002), contribua "Blackhole"
  • Adaptation. (2002), contribua "Dead Melodies"
  • Holes (2003), contribua "He's a Mighty Good Leader"
  • Along Came Polly (2004), contribua "Lost Cause"
  • Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004), contribua "Everybody's Got to Learn Sometime"
  • Just Like Heaven (2005), contribua "Strange Invitation"
  • Inland Empire (2006), contribua "Black Tambourine"
  • Nacho Libre (2006), contribua "My Heart Is with the Children", "There Is No Place for Me in This World", "Tender Beasts of the Spangled Night", "10,000 Pesos", "Holy Man" and "Return of the Luchador"
  • Knocked Up (2007), contribua "Girl"

[3]

[modifier] Notes et références

  1. « Les scientologues célèbres », Vingt minutes, 21 février 2008.
  2. http://www.youtube.com/watch?v=zQuRlAltncU, 10 Years of Mellow Gold
  3. http://en.wikipedia.org/wiki/Beck#Filmography, Wikipédia anglais Beck, 15 avril 2008


[modifier] Bibliographie

  • Palacios, Julian. Beck : Beautiful Monstrosity. Los Angeles: Boxtree Ltd, 2000.

[modifier] Liens et documents externes