David Bowie

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David Bowie
David Bowie en 2006
David Bowie en 2006

Alias Ziggy Stardust (ou parfois Lady Stardust), Halloween Jack, Aladdin Sane, The Thin White Duke, The Man Who Fell To Earth, The Dame
Nom David Robert Jones
Naissance 8 janvier 1947
Bromley, Royaume-Uni Royaume-Uni
Profession(s) Auteur-compositeur-interprète
Genre(s) Rock
Glam rock
Protopunk
Art rock
Pop
Blue-eyed soul
Instrument(s) Multi-instrumentiste : voix, clavier, guitare, saxophone, percussions, stylophone, Harmonica
Années actives Depuis 1964
Site internet davidbowie.com

Entourage Brian Eno
Iggy Pop
Tony Visconti
Reeves Gabrels
Mick Ronson
Marc Bolan
Placebo

David Bowie, de son vrai nom David Robert Jones, né le 8 janvier 1947 à Bromley, est un auteur-compositeur et chanteur de rock anglais.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Les débuts folk

Il débute son activité d'auteur-compositeur en 1964 en jouant avec différents groupes des titres qui ne rencontrent pas le succès escompté, malgré la publication de quelques singles. Devenu David Bowie pour éviter la confusion avec le chanteur des Monkees Davy Jones, il enregistre son premier album, simplement intitulé David Bowie, chez Decca, en 1967. Son écoute est déroutante, puisqu'il semble s'agir d'un disque de musique pour enfants influencé par Anthony Newley. Decca ne le réédite que ponctuellement, aux moments cruciaux de sa carrière.

C'est en 1969 qu'il se révèle au grand public avec le titre Space Oddity qui fait écho aux émotions suscitées par les premiers pas de l'homme sur la Lune. La chanson est utilisée comme générique pour les émissions de la BBC consacrées à la mission Apollo. Ce morceau, dont les paroles peuvent se lire à deux niveaux, celui d'un astronaute qui largue les amarres ou celui d'un junkie, trahit ses premières influences, notamment celle des Pink Floyd de Syd Barrett. Cependant, le disque enregistré dans la foulée déçoit : Bowie peine à imposer une quelconque personnalité musicale, entre ballades légères et vague influence dylanienne. L'album, initialement intitulé Man Of Word / Man Of Music, est un échec mais il réapparait en tête des ventes anglaises quelques années plus tard, en pleine Ziggymania, avec une nouvelle pochette et rebaptisé Space Oddity.

[modifier] Les années glam

L'année 1970 voit naitre l'amorce d'une collaboration avec Tony Visconti, déjà producteur et bassiste du single Space Oddity, ainsi qu'avec Mick Ronson, guitariste, avec lesquels il sort l'album The Man Who Sold the World en 1971. Il produit son premier coup d'éclat dans les médias en posant habillé en femme sur la pochette, tout en proposant un rock finalement très incisif sur les morceaux All The Madmen et The Width of a Circle, ainsi que les hits After All et The Man Who Sold The World. Cet album annonce le futur son de Ziggy Stardust.

Pour Hunky Dory, toujours en 1971, Ken Scott, ancien ingénieur du son des Beatles, prend la place de Tony Visconti à la production. L'album, ponctué d'hommages explicites à Bob Dylan et Andy Warhol, est plus posé, piano et arrangements de cordes l'emportant (Changes, Life on Mars?), malgré un Queen Bitch très rapproché du Velvet Underground". Cet album se clôt par un The Bewlay Brothers crépusculaire où Bowie évoque son frère schizophrène.

Contribuant largement à l'invention du glam rock et à ses outrances vestimentaires, Bowie se teint les cheveux en rouge, joue de son ambiguïté sexuelle et devient un phénomène médiatique avant même d'être un gros vendeur de disques, ce qui lui vaudra longtemps la réputation de n'être qu'un coup commercial. 1972 voit l'explosion de David Bowie au Royaume-Uni : il « devient » alors Ziggy Stardust et joue avec les Spiders From Mars : Mick Ronson à la guitare, Trevor Bolder à la basse et Mick Woodmansey à la batterie. L'album The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars est un énorme succès et Bowie enchaîne les tournées, rassemblant des milliers de fans admirateurs du personnage et de l'atmosphère dégagée par Ziggy. Cet alter ego de Bowie, mélange d'Iggy Pop, de Marc Bolan et, d'une manière plus décalée, de Vince Taylor ou du Legendary Stardust Cowboy, arrive au bon moment alors que reflue la vague musicale des années 1960. Les Beatles et le Swinging London ne sont plus qu'un souvenir, des groupes comme Led Zeppelin ou Free s'adressent à un public adulte : le public adolescent va donc se ruer sur T-Rex (qui a préparé le terrain avec Electric Warrior), Bowie et plus tard Roxy Music ou Mott The Hoople. Bowie a aussi bien compris qu'il est désormais inutile d'attendre que la musique change le monde. Comme l'a chanté John Lennon dès 1970, « the dream is over » (« le rêve est fini »). Il se place donc exclusivement sur le terrain du fantasme, de l'outrance, incarnant la décadence des mœurs dénoncée par les médias anglais les plus conservateurs.

Après une tournée sur le continent américain, montée grâce à l'avance extorquée à RCA Records par son manager, le redoutable Tony Defries, Bowie publie en 1973 ce qui est considéré comme l'un de ses meilleurs disques, Aladdin Sane. Marqué par le son du piano de Mike Garson qui l'accompagne sur plusieurs albums ultérieurs, cet album exploite de façon plus brute le même filon que son prédécesseur.

Sous l'impulsion de son manager, il finit par se débarrasser symboliquement de Ziggy sur scène en juin 1973 à l'Hammersmith Odeon. La presse est prévenue la veille et le concert est enregistré par RCA à des fins commerciales. Sur les bandes, il prononce la phrase devenue célèbre : « Non seulement ce concert est le dernier de la tournée, mais c'est aussi le dernier que nous ferons jamais ». Il redevient David Bowie, sort l'album de reprises de titres des années 1960 Pin Ups (1973), produit des artistes tels que Lou Reed ou Mott The Hoople et tente de mixer le Raw Power d'Iggy and the Stooges, dont l'enregistrement tourne à la catastrophe technique. Pin Ups marque aussi la fin des Spiders From Mars et un vide artistique, ou tout au moins une baisse dans la qualité et le visuel des albums.

[modifier] Halloween Jack

Avec Diamond Dogs (1974), David Bowie semble pour la première fois marquer le pas. Il a du mal à maîtriser ce projet dans lequel il s’embarque sans producteur, et surtout sans Mick Ronson, jusque-là épine dorsale du son des Spiders From Mars. L’album est censé à l'origine être une comédie musicale adaptée du roman 1984, avec une tournée-revue du rock « décadent » qu’il incarne alors, mais il se heurte rapidement au refus des ayants-droit de George Orwell. Diamond Dogs décrit donc une société future apocalyptique avec un nouveau personnage, Halloween Jack. Mais c’est aussi la période où le chanteur s’enfonce dans une addiction massive à la cocaïne. Isolé en studio, il sombre rapidement dans un abîme de paranoïa et de mégalomanie. Seul Tony Visconti, appelé en renfort, arrive à sauver l'enregistrement de la faillite totale.

S'il souffre d'un manque d'homogénéité et des parties de guitares à la limite de l'amateurisme, jouées par Bowie lui-même, Diamond Dogs et son ambiance glauque semblent particulièrement appréciés de son auteur. Il s'agit du seul album dont il supervisera personnellement la remasterisation pour l'édition CD.

L’ambitieuse tournée américaine Diamond Dogs est un naufrage, ce dont témoigne le David Live de 1974. Bowie semble lessivé, dépassé par son succès et incapable de contrôler son image publique. Il apparaît à la dérive, et beaucoup prédisent la fin du phénomène.

[modifier] D'une station à l'autre

Dans ces conditions, la parution de Young Americans en 1975 fait l'effet d'une bonne surprise. Bowie fait subir à son personnage une métamorphose radicale, qui emprunte esthétiquement au cabaret allemand de l’entre-deux-guerres et musicalement aux musiques noires nord-américaines. La surprise est totale et la renaissance artistique s’accompagne de la réussite commerciale ; le single Fame, co-écrit avec John Lennon, est son premier numéro 1 américain et l’album se classe bien des deux côtés de l’Atlantique.

Il tourne également en 1975 le film L'Homme qui venait d'ailleurs (The Man Who Fell To Earth) de Nicolas Roeg, qui va mettre en valeur sa nature d'extra-terrestre. Ce premier rôle sur grand écran le voit incarner Thomas Jerome Newton, alien échoué sur terre qui cherche à regagner sa planète d'origine, dévastée par une catastrophe écologique. Le script, écrit pour Bowie par Roeg (qui a déjà fait tourner Mick Jagger dans Performance) lui va comme un gant, et il se contente de laisser sa présence fantomatique imprimer la pellicule. Par un étrange retournement de situation, on voit à la fin son personnage se recycler dans la chanson et devenir rock star (des exemplaires de Young Americans sur des présentoirs figurent son album). L'extraterrestre incarne David Bowie. Deux photos du film serviront aux pochettes de Station to Station et Low.

Sorti en 1976, Station to Station semble issu de séances de studios avortées pour la bande originale de L'Homme qui venait d'ailleurs (finalement composée par John Phillips), mais la chronologie reste floue, Bowie lui-même, à la pointe de sa toxicomanie à l'époque, ayant déclaré qu'il ne se rappelait même plus l'avoir enregistré. Le chanteur y est accompagné par Roy Bittan, clavier de Bruce Springsteen, d'une nouvelle recrue à la guitare, Earl Slick, et de l'équipe de Young Americans. L'album propose une forme mutante et très tendue de funk froid et roboratif, Bowie semble de nouveau sur la corde raide, au bord du gouffre. Malgré tout, le disque se classe très bien dans les charts américains, de même que le single Golden Years, écrit à l'origine pour Elvis Presley, qui le refuse. La tournée Station to Station impose le personnage effrayant mais très élégant du Thin White Duke (« Maigre Duc Blanc ») et une esthétique dépouillée empruntée à l'expressionnisme allemand et à Bertolt Brecht.

Durant la même période, la vie personnelle de Bowie se délite, rongée par ses abus, et il abîme son image publique avec des déclarations ambigües sur le nazisme, reniées depuis. Le chanteur semble se perdre dans le miroir que lui renvoie son œuvre et dans la galerie de personnages qu'il incarne alors tour à tour. Cette désincarnation passagère le mènera à des écarts fameux comme l'interview accordée à Playboy en 1976 où il compare favorablement Hitler, « la première rock star », à Mick Jagger pour son art de la mise en scène et du maniement des foules.

[modifier] La trilogie berlinoise

Après la tempête médiatique de 1976 vient la rédemption avec la « période berlinoise » (1977-1979), pendant laquelle il va au-delà de la mode punk en éditant la « trilogie » Low, "Heroes" et Lodger avec Brian Eno, ancien membre de Roxy Music. Ziggy a alors perdu la plupart de ses fans, mais David Bowie conquiert une nouvelle génération d'admirateurs. Il est un des rares musiciens de son époque à sortir indemne de la vague punk.

Influencé par le Krautrock de Can, NEU! ou Kraftwerk, Bowie se redéfinit en tant qu'artiste et jette les bases d'une fructueuse période qui le voit abandonner le costume monochrome du Thin White Duke et de la rock-star capricieuse et mégalomane pour celui d'une avant-garde européenne continentale, semant au passage une partie de son public, notamment américain. Bowie semble se réhumaniser.

Très inspirés, Low et "Heroes" sont divisés entre des morceaux rapides déchirés par les guitares de Robert Fripp, d'Adrian Belew ou de Carlos Alomar, et de lents instrumentaux remplis de nappes rêveuses de synthétiseurs, et de la stratégie oblique chère à Brian Eno. Les albums sont risqués, certains morceaux plutôt abscons, mais Bowie y gagne une grande reconnaissance artistique célébrée par toute la jeune New Wave anglaise du début des années 1980. Le compositeur américain Philip Glass s'inspire de certains morceaux de Low et "Heroes" qu'il réenregistre dans les années 1990. Lodger est plus conventionnel dans sa structure, mais Bowie s'y aventure vers des territoires inusités où une influence world (African Night Flight, Yassassin) annonce les Talking Heads de Fear Of Music ou Remain In Lights.

Il compose et produit au cours de la même période deux albums d'Iggy Pop, The Idiot et Lust for Life, avec qui il trouve le temps de jouer en concert, tenant le clavier. The Idiot est très proche de Low et "Heroes" dans sa conception.

De retour de Berlin, Bowie entreprend simultanément une carrière d'acteur et joue dans la pièce Elephant Man à Broadway qui connaît un succès énorme, et apparaît dans le film Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée... de Ulrich Edel, où il joue son propre rôle.

[modifier] Les années MTV

Bowie en 1987, lors du Glass Spider Tour.
Bowie en 1987, lors du Glass Spider Tour.

1980 est l'année du succès planétaire avec l'album Scary Monsters qui atteint la première place des ventes dans pratiquement tous les pays d'Europe, avec notamment le titre Ashes to Ashes, où il se moque du Major Tom de Space Oddity (« We know Major Tom's a junkie »). L'album s'approprie les sons de l'after-punk avec des guitares très agressives (Scary Monsters and Super Creeps, It's no Game part 1) qui se conjuguent avec un côté plus dansant (Fashion). Bowie semble alors intouchable.

David Bowie aborde alors une nouvelle phase dans sa carrière avec Let's Dance (1983) qui lui permet de trouver un nouveau public. Grâce aux clips de David Mallet largement diffusés sur MTV, et aux côtés d'artistes comme Madonna ou Michael Jackson, il contribue à façonner ce ton propre aux années 1980 et Let's Dance se vend à 14 millions d'exemplaires. Les valeurs anxyogènes vehiculées par ses anciens albums semblent oubliées au profit d'un ton plus joyeux et festif. La tournée mondiale Serious Moonlight Tour le fait pour la première fois se produire dans les stades, et 200 000 personnes viennent le voir en deux jours à Paris à l'hippodrome d'Auteuil. La presse titre : le roi David. Pourtant, après Tonight, qui comporte le tube très évocateur Blue Jean (1984), qui se vend encore très bien, la critique n'aime pas l'album Never Let Me Down (1987). La tournée mondiale qui suit, incorporant Peter Frampton à la guitare, bien que très ambitieuse (décor, troupe de danseurs) et malgré sa volonté de faire revivre un catalogue prestigieux, ne fait pas l'unanimité des critiques mais celle d'un public toujours présent et enthousiaste devant ce show extraordinaire et très professionnel (le décor est une araignée géante qui s'éclaire en faisant bouger ses pattes). Après le dernier concert de la tournée, Bowie fait d'ailleurs brûler le décor afin de célébrer sa prestation en la rendant unique.

En 1986, il tient encore le rôle principal masculin dans le film familial Labyrinthe de Jim Henson dont il signe une partie de la BO, en tant que Jareth, le roi des Kobolds, aux côtés de Jennifer Connelly.

[modifier] La renaissance artistique

Sévèrement descendu par la critique surtout après coup, David Bowie se ressource et décide de tourner la page des années 80 en fondant le groupe Tin Machine avec Reeves Gabrels et les frères Sales 1988, rythmique d'Iggy Pop période 1977. Fortement influencés par le rock indépendant américain de la fin des années 1980 (Pixies, Throwing Muses, Hüsker Dü), trois albums (dont un live) diversement appréciés par la critique mais radicalement différents de ses productions antérieures lui permettent de commencer les années 1990 sur de meilleures bases. Malgré le très mauvais accueil critique (en Angleterre, le NME titre à l'époque « Est-ce que Tin Machine est de la merde ? »), le premier Tin Machine propose quelques bons morceaux comme Heaven's in Here, I Can't Read, et un ton d'ensemble marqué par la guitare dissonnante et très frippienne de Reeves Gabrels, qui collaborera par la suite avec Bowie jusqu'en 1999. Tin Machine II et le live sont plus anecdotiques.

1989 voit les débuts de la campagne de réedition des albums de David Bowie, indisponibles depuis longtemps.

David Bowie en concert en 1990.
David Bowie en concert en 1990.

Le premier album solo du « nouveau Bowie » post-Tin Machine (Black Tie White Noise en 1993) n'est pourtant pas complètement convaincant. Trop orienté dance, il ne lui permet pas, malgré des ventes honorables, de renouer avec le public rock qui l'a redécouvert à la faveur des réeditions.

À la fin de l'année sort The Buddha Of Suburbia, BO (ou plutôt « musique inspirée ») d'une mini-série du même nom diffusée sur la BBC. L'album passe quasi inaperçu, sans promo et éclipsé par le Singles Collection qui sort au même moment. Pourtant, plus encore que le précédent, ce disque témoigne du retour en forme de son auteur. Austère dans son orchestration (Bowie et le multi-instrumetiste Erdal Kizilcay sont les seuls musiciens, collaborations mises à part) et sa production (Bowie et le très discret David Richards) l'objet avec son mélange jazz, new age, pop et électronique préfigure son album suivant.

En 1995 sort 1. Outside, concocté avec Brian Eno. Cet album complexe et ambitieux, qui raconte l'histoire d'un détective sur les traces d'un tueur en série, est ressenti comme une certaine renaissance de l'artiste par de nombreux fans. Pour la première fois depuis bien longtemps, Bowie, inspiré par le rock industriel (Nine Inch Nails) et la techno, prend des risques. Reste que si nombre de morceaux (clairement la majorité) sont à ranger parmi les meilleurs de sa carrière, l'album avec son concept/scénario un peu surfait est limite "indigeste" et cela réduit considérablement la cible plus jeune à laquelle il prétendait. Il ne l'obtiendra que partiellement et principalement par des moyens dérivés ("double bill" sur la tournée US avec les NIИ, single avec les Pet Shop Boys...).

En 1997 vient Earthling, réalisé avec Reeves Gabrels, hybride de rock parfois punk, jungle, techno et drum'n'bass enregistré rapidement à New York et auto-produit. Bowie multiplie à cette période les collaborations (Photek, Goldie). Cette même année, il donne pour ses 50 ans un concert à la hauteur du mythe au Madison Square Garden de New York, avec une pléiade d'artistes de la scène rock pour de fanstastiques duos : Frank Black, Foo Fighters, Robert Smith, Sonic Youth, Lou Reed et Billy Corgan.

David Bowie participe alors au développement du jeu vidéo The Nomad Soul. Contacté à l'origine pour écrire une ou deux musiques, il est enthousiasmé par le projet et se charge de toute la bande originale avec Reeves Gabrels. Il incarne en plus deux personnages : le charismatique Boz, chef des Éveillés, ainsi que le chanteur d'un groupe interdit par les autorités. Le joueur peut d'ailleurs assister à trois concerts virtuels de l'avatar de Bowie, et acheter les chansons de l'album 'hours...', sorti presque en même temps que le jeu en 1999.

C'est à cette époque, lors de la tournée 1999-2000, que Bowie commence à reprendre sur scène quelques-unes de ses plus vieilles chansons, de l'époque où il ne se faisait même pas encore appeler David Bowie. L'idée germe dans son esprit de préparer un album entier composé quasi-intégralement de ré-enregistrements de ces chansons préhistoriques. Cela donne Toy, dont les chansons sont enregistrées avec Tony Visconti et les artworks dessinés, mais qui ne sortira pourtant jamais.

Viennent enfin les albums Heathen (2002), enregistré dans la foulée de Toy, dont quelques chansons réapparaissent sur cet album, et Reality (2003), qui marquent les retrouvailles avec le producteur Tony Visconti. Ces deux disques sont les premiers publiés par Sony sous la double étiquette Columbia et Iso, label créé par Bowie.

[modifier] Les problèmes de santé

Après la sortie de Reality, Bowie se lance dans sa première grande tournée mondiale depuis 1997, baptisée A Reality Tour. Plusieurs concerts ont été reportés en décembre 2003 pour raisons de santé mais la tournée se prolonge jusqu’à la mi-2004. Le chanteur et son groupe entament alors une tournée des festivals d'été en Europe, mais les quinze dernières dates sont annulées lorsque Bowie subit en urgence une angioplastie. Il n'y a eu ni nouveau disque ni concert de David Bowie depuis cette date. Il enregistre néanmoins quelques duos, notamment sur les disques de jeunes groupes (avec TV on the Radio ou le groupe danois Kashmir), et fait quelques apparitions sur scène, avec le groupe canadien Arcade Fire, pour des concerts à but caritatif, ou en hommage à Syd Barrett aux côtés de David Gilmour.

Pour le printemps 2008, nous trouvons une nouvelle collaboration sur l'album de Scarlett Johansson.

On attend l'annonce d'un nouvel album qui devrait sortir au deuxième semestre 2008.

Malgré les rumeurs sur sa santé, David Bowie continue à faire des apparitions, comme au Festival de TriBeCa [1], le 22 avril 2008.

[modifier] Discographie

[modifier] Albums studio

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1967 David Bowie - - - - - -
1969 Space Oddity/Man of Words - - - - 17 16
1970 The Man Who Sold the World - - - - 26 105
1971 Hunky Dory - - - - 3 93
1972 The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars 45 - - - 5 75
1973 Aladdin Sane 89 - - - 1 17
1973 Pin Ups - - - - 1 23
1974 Diamond Dogs - - - - 1 5
1975 Young Americans - - - - 2 9
1976 Station to Station - - - - 5 3
1977 Low - - - - 2 11
1977 "Heroes" - - - - 3 35
1979 Lodger - - - - 4 20
1980 Scary Monsters (and Super Creeps) - - - - 1 12
1983 Let's Dance - - - 17 1 4
1984 Tonight - - - 8 1 11
1987 Never Let Me Down - - - 18 6 34
1993 Black Tie White Noise - - - 18 1 39
1993 The Buddha Of Suburbia - - - - 87 -
1995 1. Outside - - - 22 8 21
1997 Earthling 9 - - 20 6 39
1999 'hours...' 7 - - 18 5 47
2002 Heathen 3 9 - 7 5 14
2003 Reality 2 - 4 5 3 29

[modifier] Avec Tin Machine

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Royaume-Uni
États-Unis
États-Unis
1989 Tin Machine - - - - 3 28
1991 Tin Machine II - - - - 23 126
1992 Tin Machine Live: Oy Vey, Baby - - - - - -

[modifier] Albums live

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États-Unis
États-Unis
1974 David Live 165 - - - 2 8
1978 Stage 162 - - - 5 44
1982 David Bowie At The Philadelphia Tower - - - -
1983 Ziggy Stardust - The Motion Picture - - - - 17 89
1994 Santa Monica '72 - - - - 74 -
1999 LiveAndWell.com - - - - - -
2000 Bowie at the Beeb 27 - - 88 7 181

[modifier] Autres disques

[modifier] Bootlegs

[modifier] VHS/DVD

  • Ziggy Stardust: The Motion Picture (1983, VHS, DVD en 2003)
  • Love You Till Tuesday (1984, VHS, DVD en 2005)
  • Serious Moonlight (1984, VHS, DVD en 2006)
  • Glass Spider (1988, VHS, DVD en 2007)
  • Bowie – The Video Collection (1993, VHS)
  • Black Tie White Noise (1993, VHS, DVD en 2005)
  • Best of Bowie (2002, DVD)
  • A Reality Tour (2004, DVD)

[modifier] Filmographie en tant qu'acteur

[modifier] Anecdotes

  • En fait, David Bowie n'a pas les yeux vairons (un œil bleu et l'autre vert), contrairement à la légende, mais une de ses pupilles est restée dilatée suite à une bagarre survenue dans sa prime jeunesse, qui lui a laissé cette séquelle. Fait surprenant, son camarade George Underwood avec qui il s'était battu, a travaillé sur ses premières pochettes de disques (notamment, l'arrière de la pochette du vinyle de Space Oddity et la pochette américaine de The Man Who Sold the World).
  • David a choisi son pseudonyme, Bowie, du nom du héros américain Jim Bowie, célèbre pour la bataille de l'Alamo et pour son couteau, le « Bowie Knife ».
  • En 1964, David Bowie apparaît dans l'émission Tonight sur la BBC, en tant que président de la Société pour la prévention de la cruauté envers les hommes aux cheveux longs.
  • En 1978, David Bowie participe à l'entreprise de restauration du panneau Hollywood en payant pour la lettre H.
  • En fait de « trilogie berlinoise », seul "Heroes" a été produit à Berlin. Low a été enregistré en France, au Château d'Hérouville, Lodger en Suisse au Mountain Studios.
  • De 1980 à 1981, David Bowie incarne John Merrick dans la pièce The Elephant Man de Bernard Pomerance, mise en scène par Jack Hofsiss. Mark Chapman, l'assassin de John Lennon, assista peu de temps avant de commettre son crime à une représentation de The Elephant Man. Il fut retrouvé dans une de ses poches aprés l'assassinat une liste de noms de personnalités comportant le nom de David Bowie.
  • David Bowie a au moins inspiré en partie deux albums concepts des années 70, Nadir's Big Chance de Peter Hammill, qui raconte l'histoire d'un jeune chanteur prêt à tout pour sortir de sa condition, et The Wall de Pink Floyd, où la dérive fasciste et autistique de Pink rappelle fortement celle du David Bowie de 1976 qui pour le coup s'était lui aussi rasé les sourcils.[réf. nécessaire] Il a aussi beaucoup inspiré Marilyn Manson.
  • David Bowie serait à l'origine de la réputation de transsexuelle d'Amanda Lear pour la promotion de son 1e album, selon les dires de la dame[réf. nécessaire].
  • Tout au long de sa carrière, le créateur de Ziggy n'a eu de cesse de piller son propre travail. Un exemple ? La ligne de basse de l'introduction de Strangers When We Meet, sur l'album 1. Outside, est la réplique exacte de celle d'une de ses premières chansons, Join the Gang.
  • David Bowie est le premier artiste à avoir coté ses plus célèbres chansons en bourse.
  • David Bowie a appelé son premier fils Zowie Bowie. Ce dernier a été autorisé à changer de prénom.
  • David Bowie à composé, produit, et enregistré le single Under Pressure avec Queen.

[modifier] Citations

  • « Ce n'est pas du rock'n'roll, c'est un génocide. » (Diamond Dogs, 1974)
  • « La pire plaisanterie que Dieu puisse faire, c'est de faire de vous un artiste, mais un artiste médiocre. » (1980)
  • « Les grands artistes sont ceux qui ont toujours su s'arrêter à temps. Parfois je suis allé un peu trop loin, pas beaucoup, mais juste assez pour tout gâcher. » (1995)
  • « Je ne sais pas comment écrire une chanson. Je me suis forcé à être un bon écrivain. » (2002)

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Le Rock Dandy, David Bowie
  • Nicolas Ungemuth, David Bowie.
  • Jérôme Soligny, David Bowie.
  • David Buckey, David Bowie : Une étrange fascination.
  • Pierre Robin, David Bowie : Du provocateur au séducteur ultramoderne. – Paris : B. Giovanangeli, 2005. – 252 p., 23 cm. – ISBN 2-909034-76-3.
  • 2002 : Moonage Daydream : the life and times of Ziggy Stardust photos Mick Rock - textes David Bowie (Genesis Publications)