Bataille de Tauroenthum

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La Bataille de Tauroenthum ou de Tauroeis est livrée le 31 juillet de 49 av.J-C. entre la flotte romaine commandée par Decimus Junius Brutus, officier de Jules César durant la guerre civile, et une flotte composée de navires marseillais et navires romains sous le commandement de Lucius Nasidius de la faction des optimates.

Sommaire

[modifier] Le contexte

La bataille résulte d'une tentative des Marseillais de forcer le siège de la ville assuré tant depuis la mer que la terre.

Le siège de Marseille est ordonné et organisé par César, après que la cité se soit alliée avec les ennemis de celui-ci et alors que des tractations se déroulaient entre les notables et César, lequel devait rejoindre au plus vite l'Espagne, à la demande de Lucius Domitius Ahenobarbus (consul en -54).

Le siège organisé, César en laissa le commandement à Gaius Trebonius pour les opérations terrestres et à Decimus Junius Brutus pour les navales et auquel il avait ordonné de construire rapidement 12 navires de guerre ; Les travaux préparatoires terminés, César poursuivit sa marche vers l’Espagne.

Une première tentative de rupture du siège par les Marseillais est repoussée lors de la bataille de Marseille (49 av.J-C).

Une flotte de secours en provenance de Sicile et commandée par Lucius Nasidius, arrive à proximité de Marseille sans être repérée par les assiégeants. Nasidius réussit en revanche à prévenir Domitius et les notables de la cité de son arrivée et les incite à tenter de forcer à nouveau le barrage naval réalisé par la flotte de Decimus.

[modifier] La bataille navale

La flotte de César compte 18 navires; 12 ont été construits sur son ordre à Arles, auxquels se rajoutent les 6 navires enlevés aux Marseillais durant la bataille de Marseille (49 av.J-C).

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Vers ce lieu, fait route également Brutus, avec une flotte augmentée. En effet , aux navires construits par César à Arles, s’étaient joints les six pris aux Marseillais, qui les avait réparés et complètement réarmés les jours précédents.

Les Marseillais, dont les forces à la suite de la bataille du 27 juin sont réduites à 8 unités, construisent, en un mois environ, 9 nouveaux navires, retrouvant ainsi le nombre de navires qu’ils avaient à l’origine à leur disposition.

Nasidio commande lui aussi une flotte de 17 navires, ce qui portait le nombre de navires des opposants de César à 34 unités.

La bataille se déroula à Tauroenthum (l’actuel Saint-Cyr-sur-Mer), place-forte des Marseillais, où la flotte pompéienne et marseillaise se réunirent.

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Vers ce lieu, fait route aussi Brutus... Dans la bataille la valeur des Marseillais fut parfaite ... Parce que nos navires s’étaient peu à peu éloignés les uns des autres, l’ennemi avait de l’espace pour profiter de l’habileté de ses pilotes et de la rapidité des navires ; si une fois les nôtres, pris l’opportunité, lancèrent les mains de fer (grappins) et agrippèrent un navire, de partout accouraient les compagnons en danger. ... En même temps une forte quantité de projectiles, lancés de loin, s’abattaient à l’improviste des embarcations légères sur les nôtres ... causant beaucoup de blessures. Deux trirèmes, escorte du navire de Decimus Bruto, facilement reconnaissable par les bannières, s’étaient lancées contre eux. Mais Brutus prévoyant la manœuvre et fit accélérer son navire de façon à les protéger pour le moment. Les navires adverses, lancés l’un contre l’autre, se heurtèrent si fortement que deux en souffrir très gravement, même une des deux eut l’avant cassé et coula complètement. Les navires de la flotte de Brutus notèrent l'incident, assaillirent les navires endommagés et les coulèrent tous deux."

Malgré la supériorité numérique et la valeur des Marseillais, les partisans de César remportèrent la victoire.

Nasidius, vu la tournure prise par la bataille, préféra abandonner ses alliés et faire route vers l’Espagne pour porter aide aux pompéiens qui s’y trouvaient ; la flotte navale marseillaise fut presque entièrement détruite ou capturée, ils rentrèrent au port avec seulement 7 des 17 navires partis pour la bataille.

[modifier] Conséquence

La victoire eut pour conséquence la fuite de Lucius Domitius Ahenobarbus (consul en -54) de la cité, lui aussi en direction de l’Espagne, mais plus important fut le maintien du blocus de Marseille, qui devait capituler quelques mois plus tard.

[modifier] Note

  1. Jules César - Guerre Civile II, 5.
  2. Jules César - Guerra Civile II, 6.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

Maritima, la marina di Roma Repubblicana

[modifier] Bibliographie

  • Luc Poussel, Malheur aux vaincus, éditions Cheminements, septembre 2004
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