Barthélémy de Theux de Meylandt

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Barthélémy-Théodore de Theux de Meylandt
Philippe refuse la couronne de Belgique
Dynastie
Naissance 25 février 1794
Saint-Trond
Décès 21 août 1874
Heusden-Zolder
Pays Belgique
Titre comte de Theux de Meylandt
Grade militaire
Arme
Service de {{{débutdecarriere}}} à {{{findecarriere}}}
Couronnement
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Investiture
Prédécesseur
Successeur
Conflits
Commandement
Faits d'armes
Distinctions
Hommage
Autres fonctions Politicien
Enfant de Joseph-Mathieu-Jacques de Wezeren
et de
Marie-Antoinette-Joseph de Wezeren
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Enfants
Maîtresses {{{maîtresses}}}
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Belgique

Armoiries de la Belgique
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Barthélémy de Theux de Meylandt.
Barthélémy de Theux de Meylandt.

Barthélemy-Théodore comte de Theux de Meylandt est un homme politique belge de tendance catholique. Fils du Chevalier Joseph-Mathieu-Jacques et de Marie-Antoinette-Joseph de Wezeren, il est né au château de Schabroek à Saint-Trond le 26 février 1794 et mort à Heusden, au château de Meylandt le 21 août 1874.

Sommaire

[modifier] Ses débuts

Quant il obtint son diplôme à l'Université de Liège, la Belgique était unie depuis 1815 aux Pays-Bas dans le Royaume des Pays-Bas, dirigé par la Maison d'Orange-Nassau, en la personne du protestant Guillaume I.
Il embrassa la profession d'avocat et se lia à la famille Mérode en particulier à Félix, l'une des principales figures du 'Parti Catholique'. Avec lui, il prit part, à liège et dans le Limbourg, à l'agitation politique qui se développa à partir de 1829 sous la forme du "mouvement des pétitions pour le redressement des injustices" [1].

[modifier] La révolution belge

Sa carrière ne commença cependant qu'avec le début de la Révolution belgede 1830 et la proclamation de l'indépendance du pays en novembre 1830. Il est alors élu député de Hasselt au Congrès national[2].

[modifier] Député au Congrès national

Il se fit vite remarquer par ses violentes prises de positions contre la Maison d'Orange-Nassau, en faveur de l'adoption d'une monarchie constitutionnelle et du système bicamérale et aussi, fidèle en cela au programme 'catholique', de la totale indépendance du clergé par rapport à l'Etat et d'une plus grande liberté d'enseignement.
Une fois que le Congrès eut élaboré la Constitution belge [3], on dut élire un monarque. Ce choix fut déterminant puisque bien que la grande majorité des députés préférassent un monarque français, un tel choix aurait fortement déplut au Royaume-Uni.

De telles tensions risquaient de mettre à mal le consensus international sur la création du nouveau Royaume. Meylandt choisit donc de s'opposer à l'élection du Duc de Nemours, deuxième fils de Louis Philippe par le Congrès le 3 février 1831.
Le Duc de Nemours refusa la couronne du fait de l'opposition britannique. En réponse au cours moment d'incertitude qui s'ensuivit, le Congrès réagi en élisant un régent le 24 février 1831. Les principaux candidats à cette élections furent le président de l'assemblée Érasme-Louis Surlet de Chokier, clairement pro-français, et Félix de Mérode, plus équilibré. Meylandt tout naturellement soutint la candidature de Félix de Mérode. Malheureusement, ce dernier fut battu [4].

[modifier] L'élection de Léopold I

La position de de Chokier était toutefois destinée à butter contre l'intransigeance britannique. Ainsi Meylandt pu récupérer un rôle politique central en soutenant, à l'instar de de Mérode, la candidature de Léopold de Saxe-Cobourg et Gotha qui fut élu souverain le 4 juin 1831. Il soutient également, le 9 juillet suivant, le vote du traité des XVIII articles négocié par le nouveau monarque.

La phase de création du nouveau Royaume s'acheva alors et le Congrès fut dissout. Des élections pour les deux nouvelles chambres devait se tenir, mais le délicat processus constitutionnel fut interrompu par Guillaume I. Le roi des Pays-Bas revenant sur sa décision initiale lança le 2 août une invasion connue comme la campagne des Dix-Jours. l'armée belge fut vaincue mais les bataves, déjà en route vers Bruxelles s'arrêtèrent lorsque leur parvient la nouvelle de l'intervention d'un corps expéditionnaire français, mené par le maréchal Gérard.

[modifier] Les premiers gouvernements de Léopold I

[modifier] Député aux chambres

[modifier] Ministre de l'intérieur dans le gouvernement de Muelenaere

Meylandt devient ministre de l'Intérieur en 1831-1832, dans le gouvernement de Félix de Muelenaere. Le roi fait ensuite appel à lui pour former un gouvernement, après que le gouvernement mené par Charles Rogier a remis sa démission suite à un désaccord entre Rogier et Évain.

Il forme donc un cabinet unioniste, avec Félix de Muelenaere (catholique) aux Affaires étrangères, Édouard d'Huart aux Finances, Félix de Mérode restant ministre sans portefeuille. Lui-même se charge de l'Intérieur et fait aboutir les lois communale et provinciale, qui laissaient peu d'autonomie aux pouvoirs locaux (contrairement aux intentions de Rogier).

C'est en mars 1838 qu'on apprit que le traité des XXIV articles était ratifié par les Pays-Bas. Sylvain van de Weyer, ambassadeur à Londres, et Charles Le Hon ambassadeur à Paris confirment les mauvaises nouvelles. Le roi envoie alors Jules Van Praet, puis Étienne de Gerlache à Londres pour négocier, mais rien n'y fait : les puissances exigeaient de la Belgique qu'elle rende le Limbourg et le Luxembourg. Le comte de Theux finit par accepter cette réalité, mais son cabinet est divisé, certains ministre n'étant près à céder que sous une menace militaire. Ces derniers finiront par démissionner. Seule concession à la Belgique, la Conférence de Londres accepte que la part de la Belgique dans la dette des Pays-Bas soit rabaissée à 5 400 millions de florins au lieu de 8 400 millions. Les ministres restant, de Theux, Nothomb et Willemart, défendent alors seuls devant les Chambres la ratification du traité des XXIV articles, ce qu'ils obtiennent finalement, par 58 voix contre 42. En avril 1840, le gouvernement est renversé par le Parlement. En 1846, il reforme un nouveau gouvernement rassemblant catholiques et libéraux. Comme les libéraux refusent, il forme un gouvernement exclusivement composé de catholiques mais appliquant une politique unioniste. En 1847, ce gouvernement se retire. Il est encore chef de l'exécutif en 1871-1874, mais Jules Malou en est le leader effectif.

Il fut nommé ministre d'État (Belgique).


Précédé par
Albert Goblet
Premier Ministre de Belgique

1834 – 1840
Suivi par
Joseph Lebeau
Précédé par
Sylvain Van de Weyer
Premier Ministre de Belgique

1846 – 1847
Suivi par
Charles Rogier