Balogna

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Balogna
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Pays
drapeau de la France
     France
Région Corse
Département Corse-du-Sud
Arrondissement Ajaccio
Canton Deux-Sorru
Code INSEE 2A028
Code postal 20160
Maire
Mandat en cours
Antoine CARLOTTI
2005-2008
Intercommunalité Communauté de communes des Deux Sorru
Latitude
Longitude
42° 10′ 44″ Nord
         8° 46′ 47″ Est
/ 42.1788888889, 8.77972222222
Altitudes moyenne : 420 m
minimale : 108 m
maximale : 1174 m
Superficie 2775 ha = 27,75 km²
Population sans
doubles comptes
170 hab.
(1999)
Densité 6,13 hab./km²
Carte de localisation de Balogna
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Balogna est une commune française, située dans le département de la Corse-du-Sud et la région Corse.

Sommaire

[modifier] Géographie

Un peu à l'écart dans une première vallée, le village s'étale à environ 600 mètres d'altitude. Il est le seul des Due Sorru à être tourné vers la mer, le reste de l'habitat de la région se situant au delà du Col Saint Antoine, porte de l'intérieur.

Deux autres vallées aujourd'hui non habitées donnent sa configuration à un territoire qui va presque du niveau de la mer à 1200 mètres d'altitude. Il s'agit donc là d'un village qui possède à la fois les caractéristiques de la moyenne montagne et celles de la proximité maritime.

Le climat est à cette image : tempêtes venant autant de la montagne que de la mer, quelques jours de neige en hiver et quelques semaines de canicule adoucies par les brises de l'altitude l'été.

Accroché en palier, le village vit sous la menace perpétuelle de l'écroulement de falaises de granit (qui ne s'est jamais produit grâce à des travaux permanents).

L'hiver, la lumière exceptionnelle des couchers de soleil des Calanche de Piana se décale pour passer quelques mois à Balogna : pendant un quart d'heure avant la tombée du jour, le village s'illumine d'orange.

[modifier] Histoire

Mais d'où vient le nom de Balogna ? Et le caractère très spécifique de ses habitants ?

Le village a été créé assez récemment, sous la domination génoise, et l'une des hypothèses est qu'il a été bâti pour écarter de Balagne (d'où le nom) des récalcitrants au régime de Gênes. Une sorte de camp d'éloignement, donc... ce qui expliquerait bien des choses.

Aucune trace de l'antiquité n'y est connue alors qu'elles sont nombreuses aux alentours.

Un site préhistorique, par contre, peut être observé au Tragonatu.

Comme ailleurs en Corse, le pic de population - peut-être jusqu'à 800 personnes - a été atteint au XIXe, mais la population est stable aux alentours de 200 personnes, avec actuellement la meilleure, sinon la seule natalité forte de la région.

U paesi di Balogna hè statu mintuvatu qualchì volta da i scrivani corsi. Par asempiu, da Monsignori Di La Fuata: (Preti Santu, Girendu a Corsica):

À Balogna, ùn vi dì mai : È l'affari comu vani ?

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1995 2002 Joseph Antoine Allegrini S E Docteur en Chirurgie dentaire
2002 2008 Antoine Carlotti Corsica Nazione Entrepreneur
Toutes les données ne sont pas encore connues.

La vie politique de Balogna ressemble à celle de toute la Corse, et plutôt qu'à un jeu gauche/droite, c'est à un ensemble de combinaisons nationalisme/catholicisme/laïcité que l'on assiste.

La région des Due Sorru est généralement classée à droite cependant, plus par tradition post coloniale qu'autre chose.

En 2006, la municipalité de la Balogna est la seule de Corse à posséder une majorité nationaliste - un nationalisme de proximité qui repose sur la sagesse des personnes et la défense d'un pays qui est toujours resté d'une grande pauvreté malgré son excellente situation et les réussites intellectuelles et politiques de ses exilés sur ... les continents et à Ajaccio.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
201 204 196 176 160 170
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Variation de population 1990 - 1999 : + 10 hab / Solde naturel 1990 - 1999 : - 25 hab / Solde migratoire 1990 - 1999 + 35 hab / Taux annuel moyen de variation de la population 1990 - 1999 + 0,6% / Superficie 27,75 km² / Densité 6 hab / km² /


Structure de la population : Hommes 51,2% (Moyenne Nationale 48,6%) / Femmes 48,8% (Moyenne Nationale 51,4%)

Pyramide des âges : Plus de 75 ans 10,6% Moyenne Nationale 7,7% )/ 60 - 74 ans 37,1% (Moyenne Nationale 13,6%) / 40 - 59 ans 22,9% (Moyenne Nationale 26%)/ 20 - 39 ans 20% (Moyenne Nationale 28,1%) / 0 - 19 ans 9,4% (Moyenne Nationale 24,6%)/

Ménages : Ménages de 1 personne 32,9% (Moyenne Nationale 31%) / Ménages de 2 personnes 35,6% (Moyenne Nationale 31,1%) / Ménages de 3 personnes 12,3% (Moyenne Nationale 16,2%) / Ménages de 4 personnes 8,2% (Moyenne Nationale 13,8%) / Ménages de 5 personnes 8,2% (Moyenne (Nationale 5,5%) / Ménages de 6 personnes ou plus 2,7% (Moyenne Nationale 2,4%)

[modifier] Lieux et monuments

Le village, assez étendu, se compose de plusieurs quartiers : à l'entrée, en bas, autour de l'église, les "Corte" dont l'atmosphère rappelera l'habitat groupé de certains villages de la lagune de Venise ou de certaines régions rurales de Toscane. La route circulaire qui donne sa forme au village, très étendue en longueur, fait une épingle pour passer ensuite par U Canale, dont on ne sait pas si ce lieu porte le nom d'un ancien canal ou celui d'une des familles qui y habite (sinon les deux !), puis se dirige vers le centre d'implantation des premières maisons construites sous la domination génoise, protégées au creux de la vallée, "A Cardiccia". On trouve également des quartiers plus spécifiques comme la Guazzina, du nom de la fontaine qui s'y trouve.

Enfin, trois vallées non habitées et autrefois mises en valeur (châtaigners, oliviers, fours, casette...) complètent le territoire de la commune, à l'arrière du village : chasse, promenade y sont pratiquées, et baignade dans les ruisseaux ou dans le fleuve Sagone. Deux ponts, l'un récent, l'autre du XIXe siècle, paraît-il à partir d'un premier essai de pont génois, montrent les efforts permanents de conquête et gestion du territoire. Jusqu'en 1930, il y avait là un chemin muletier important, qui explique par ailleurs pourquoi les familles de Balogna sont très liées à celles de Marignana alors qu'aujourd'hui les routes éloignent considérablement deux villages autrefois très proches.

Principal monument visible, l'église de Balogna est typique d'un style toscan campagnard - on retrouve d'ailleurs le même style par exemple dans les villages des alpes apuanes, de l'autre côté de la mer. Son campanile a été construit après l'église elle même; seule partie plate du village, le parvis, au dessus du cimetière, est un lieu de repos et de réjouissance. Elle est dédiée au saint du village, dont elle porte le nom : Santu Quilicus (qui se traduit par Saint Cyr, traduction qui n'est jamais, jamais utilisée), dont la fête qui est aussi celle du village est célébrée par une procession et des réjouissances ludiques et gastronomiques les 14 et 15 juillet.

Au bas de la commune, se trouve l'exceptionnelle source thermale des "caldanelle", malheureusement inaccessible car située en terrain privé, non desservie par la voirie publique.

Deux bâtiments témoignent de l'activité passée.

L'ancien hébergement, qui pouvait loger une trentaine de personnes, a été converti en hangar agricole. Il faut dès lors imaginer des cloisons en bois, des dortoirs, des chambres, les repas pris en commun et des jeux organisés le soir pour lutter contre l'isolement des curistes...

A proximité, deux sources aux vertus mythiques le jouxtent : l'une est chaude et sulfureuse, l'autre froide mais également sulfureuse. La première est célèbre pour avoir "blanchi" un psoriasis, la seconde était utilisée pour les yeux. Un bassin avait été prévu pour les femmes, un pour les hommes, comme cela se retrouve ailleurs en Corse. Il n'en reste plus qu'un.

Les qualités du paysage avaient incité, dans les années 70 du XXe siècle, à un projet de golf accouplé à une station thermale , avec des investisseurs européens - aujourd'hui, seuls les oliviers, clémentiniers et les animaux d'élevage en liberté donnent à cet endroit toute sa richesse et son sens.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Le bandit Mathieu Poli (à ne pas confondre avec Théodore Poli), condamné à tort au bagne de Cayenne pour un meurtre qu'il n'avait pas commis, a été un bagnard modèle jusqu'à ce qu'il puisse revenir régler ses comptes. Sa biographie est en cours d'écriture.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes