Avraham Maïmonide

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Rabbin et chef religieux de la communauté juive d'Égypte à la mort de son père, Avraham ben haRambam (1168 – 7 décembre 1237), également connu comme Avraham Maïmouni était le fils de Moïse Maïmonide.

[modifier] Biographie

Avraham naquit à Fostat, en Égypte, lieu de résidence de son père, alors que celui-ci était déjà âgé de 51 ans.
On le décrit comme "modeste, hautement naturé, et d'un tempérament exceptionnellement bon", et détenteur d'un brillant intellect : il avait déjà acquis sa réputation de grand érudit encore adolescent, et à la mort de son père, à ses 18 ans, Avraham était connu et reconnu comme "le plus grand érudit de la communauté".

Il succéda donc à son père aux postes de Naggid (chef religieux de la communauté Juive rabbanite d'Égypte) et de médecin de cour, à 18 ans à peine. Il assuma fort bien ses fonctions, et fit revenir une grande partie de la communauté karaïte égyptienne dans le giron du judaïsme rabbinique. La famille Maïmonide demeura au poste de naggid jusqu'au XIVe siècle.

Il honora la mémoire de son père, et défendit ses œuvres contre toutes les critiques.

[modifier] Œuvres

Son œuvre la plus célèbre est le Sefer Milchamoth Hashem ("Livre des Guerres de Dieu"), originellement écrit en judéo-arabe sous le titre de Kitāb Kifāyah al-`Ābidīn ("Guide compréhensif pour les serviteurs de Dieu")dans lequel il répond aux objecteurs de la philosophie de son père. Bien qu'ayant initialement voulu maintenir sa neutralité dans la controverse, il ne put se contenir en apprenant que les livres de son père avaient été brûlés à Montpellier en 1235. Le livre est donc adressé aux érudits de Provence. Seule une partie du livre nous est parvenue.
D'après sa taille, on peut imaginer qu'il était trois fois plus long que le Guide des Egarés.
On décèle dans ce livre une forte influence du soufisme (mysticisme musulman), et il est plausible qu'Abraham Maïmonide soit le fondateur d'un courant de piétisme juif mâtiné de soufisme qui fut pratiqué encore un siècle après lui. Ceci explique

Il a également composé un commentaire en arabe sur la Torah, dont seuls les livres de la Genèse et de l'Exode nous sont parvenus, ainsi que des commentaires sur le Mishneh Torah et quelques traités talmudiques, et un ouvrage halakhique où se mêlent des considérations d'éthique et de philosophie.

Son Discours sur les Drashot (homélies rabbiniques), souvent attribué à son père (à tort) est imprimé en préface du Eyn Yaakov (recueil de toutes les aggadot du Talmud de Babylone et souvent évoqué, en particulier la phrase "celui qui croit que tout est à prendre au sens littéral dans la Aggada est un fou; celui qui croit que tout est allégorique est un hérétique"

Il est aussi l'auteur d'ouvrages médicaux.

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