Artignosc-sur-Verdon

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Artignosc-sur-Verdon
Carte de localisation de  Artignosc-sur-Verdon
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Var
Arrondissement Arrondissement de Brignoles
Canton Canton de Tavernes
Code Insee 83005
Code postal 83630
Maire
Mandat en cours
Jean-Marie Garron
2001-2014
Intercommunalité sans
Latitude
Longitude
43° 42′ 14″ Nord
         6° 05′ 28″ Est
/ 43.70388889, 6.09111111
Altitude 401 (mini) – 600 (maxi)
Superficie 18.53 km²
Population sans
doubles comptes
237 hab.
(2004)
Densité 12 hab./km²

Artignosc-sur-Verdon (Artignosc-sus-Verdoun en provençal de norme mistralienne et Artinhòsc de Verdon en provençal classique) est une commune française du département du Var dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Sommaire

[modifier] Géographie

Etagé sur une éminence, le village constitue un intéressant ensemble architectural inscrit dans un paysage vallonné encadrant le Verdon et le plan d'eau de Quinson. Le gentilé est les Artignoscais, Artignoscaises.

[modifier] Histoire

En 1036, Bertrand de Pontevès, fils du seigneur de Barjols et fondateur du chapitre de cette localité, donna gratuitement aux moines de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, l'église Sainte-Marie d'Artignosc pour y fonder un prieuré. Un siècle plus tard, les moines de l'abbaye marseillaise la cédèrent à leur tour à ceux de Saint-Honorat de Lérins et dans la première moitié du XIIIe siècle, Pierre Négrel, évêque de Riez, en revendiqua la possession.

La juridiction du fief fut confiée à Foulques de Pontevès en 1385 par la reine Jeanne.

La peste et les guerres de succession qu'avait entraînées la mort de cette dernière dévastèrent entièrement le village qui fut repeuplé, fin du XVe siècle, par des familles génoises et espagnoles. En 1654, la seigneurie est aux mains des Thoron, originaires de la ville de Digne. Antoine II de Thoron fut le premier seigneur d'Artignosc. Conseiller au Parlement de Provence en 1654, il épousa Gabrielle de Boyer-Bandol. A sa mort, il se fit inhumer sous l'autel Saint-Clair, dans l'église paroissiale.

Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1851, les consignes de résistance au coup d’État du 2 décembre parviennent à Artignosc, de Salernes où les chefs de sociétés secrètes s’étaient réunis. Dans la journée, une cinquantaine d’hommes partent pour Aups, sans armes, afin de reconquérir la République. Ils sont rejoints par ceux de Baudinard, eux en armes. Un groupe retourne alors à Artignosc chercher fusils et sabres[1]. Après une marche en direction de Draguignan, un contre-ordre leur fait faire demi-tour. Finalement, le lundi 8, ils vont à Aups : ils se retrouvent à 2000 résistants le lundi, et on en annonce 6000 le mercredi[2]. Mais l’armée intervient le 10, et les Républicains sont battus. Vingt-six Artignoscais sont arrêtés entre le 23 janvier et le 3 février ; cinq d’entre eux sont condamnés à la prison (qu’ils ne font pas), les chefs de la chambrette (salle de discussion communale) sont condamnés à la déportation en Algérie[3].

Durant la Seconde Guerre mondiale, le pont Saint-Laurent sur le Verdon est saboté par les FTP le 20 juillet 1944, avant d'être bombardé par l'aviation alliée en août[4].

[modifier] Etymologie

Du gentilice gaulois "-Oscu". Cité vers 1200 "C. de Artignosco", "Artinosc" en 1235; "de Artignosco" en 1274; "de Artinhosco" au XIVe siècle. En provençal selon la norme mistralienne: "Artignosc", et selon la norme classique: "Artinhòsc".

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1851 Joseph Armelin
décembre 1851 Constans Mourron
mars 2001 2008 Jean-Marie Garron SE
mars 2008 2014 Jean-Marie Garron SE

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
160 173 181 187 201 221 237
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Activités

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles de Wikipédia

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Frédéric Négrel, « Décembre 1851 à Artignosc », Verdon no 1, estieu 1999, p 79-80
  2. Frédéric Négrel, p 82
  3. Frédéric Négrel, p 85
  4. Jean-Marie Guillon, « Les années de guerre dans le pays du Verdon varois », in verdon no 6, automne 2001, p 90-104. (p 96)