Armand Joseph Bruat

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Tombe de l'amiral Bruat et de sa femme au cimetière du Père-Lachaise. Auteur: Hippolyte Maindron
Tombe de l'amiral Bruat et de sa femme au cimetière du Père-Lachaise. Auteur: Hippolyte Maindron

Armand Joseph Bruat, amiral français, né à Colmar le 27 mars 1796, mort en 1855.

Né en Alsace en 1796, il entra au service en 1811, à bord du vaisseau-école de Brest, où il fut remarqué pour sa hardiesse devenue proverbiale.

En 1815, il fit une campagne à Copenhague, au Brésil et aux Antilles, sur le brick le Hussard.

En 1817, il servait à bord de la corvette l'Espérance, qui tint trois ans la station du Levant, et fut nommé enseigne.

De 1819 à 1824 il fut officier de manœuvres sur le Conquérant, le Foudroyant, et sur la frégate la Diane.

En 1824, il fit une laborieuse campagne dans la mer du Sud, à bord de la Diligente, et contribua à la prise du pirate célèbre la Quintanilla. Au retour, il fut fait lieutenant de vaisseau, et embarqué sur le Breslaw comme officier de manœuvre.

En 1827, c'est le Breslaw qui, à Navarin , dégagea l'amiral russe, força le vaisseau qui combattait l'Albion de couper ses câbles et de se jeter à la côte, et fit couler la frégate que montait l'amiral turc et une autre frégate. Bruat fut décoré pour sa conduite dans cette action.

L'année suivante il obtint le commandement du brick la Silène, ce fut sur ce brick qu'il alla croiser jusque sous les forts d'Alger, et exécuter de nombreuses prises en vue du port. Ce fut aussi alors qu'en suivant le commandant d'Assigny, qui montait le brick l'Aventure, il fit naufrage sur les côtes d'Afrique. Sur 200 hommes de l'équipage français 110 furent massacrés. Le reste ne fut sauvé que par le dévouement et l'énergie des deux capitaines.

Bruat, prisonnier à Alger, fit passer à l'amiral Duperré une note sur l'état de la place. Cet acte l'exposait aux plus grands dangers.

Depuis 1830, la carrière militaire du capitaine Bruat fut des plus actives. Il fut attaché à la station de Lisbonne. C'est dans le Tage qu'en mai 1838 il reçut sa nomination de capitaine de vaisseau, et passa sous les ordres de l'amiral Lalande à bord de l'Iéna, et devint son capitaine de pavillon. C'est en cette qualité qu'il commanda ce vaisseau de 92 canons et fit la campagne du Levant.

De l'Iéna , il passa sur le Triton sous l'amiral Hugon, le quitta en juillet 1841, et fit partie du conseil des travaux de la marine à Toulon.

Il a été appelé, en 1843, au gouvernement des îles Marquises et au commandement de la subdivision navale.

Il fut nommé ensuite gouverneur des établissements de l'Océanie. Il réussit, malgré les intrigues anglaises, à faire accepter par la reine de Tahiti, Pomaré le protectorat de la France, fut nommé en 1849, gouverneur des Antilles, maintint l'ordre et le travail dans les colonies, malgré la récente émancipation des esclaves, fut appelé en 1854, pendant la campagne de Crimée, à prendre le commandement en chf de la flotte française, et se distingua par une expédition hardie dans la mer d'Azov, ainsi que par la prise de Kinburn (15 octobre 1855).

Sa femme fut gouvernante des enfants de France.

Il mourut du choléra en 1855 et son corps fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise

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