Annelles

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Annelles
Carte de localisation de Annelles
Pays France France
Région Champagne-Ardenne
Département Ardennes
Arrondissement Arrondissement de Rethel
Canton Canton de Juniville
Code Insee 08014
Code postal 08310
Maire
Mandat en cours
M. Denis Fricotteau
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Junivillois
Latitude
Longitude
49° 25′ 43″ Nord
         4° 25′ 12″ Est
/ 49.4286111111, 4.42
Altitude m (mini) – m (maxi)
Superficie 12,31 km²
Population sans
doubles comptes
118 hab.
(1999)
Densité 9 hab./km²

Annelles est une commune française, située dans le département des Ardennes et la région Champagne-Ardenne.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

HISTOIRE ECONOMIQUE ET SOCIALE DE LA COMMUNE D’ANNELLES


Etude faite par Monsieur Pierre Mennecière, instituteur public dans la commune de 1891 à 1913.

Origine, vestiges gallo-romain.

ANESLA – ANNELLA – ANNELLES

Annelles est un village ardennais de 250 habitants (recensement du 4 mars 1906), situé à 4 km de Juniville son chef- lieu de canton, il fait partie de l’arrondissement de Rethel, que l’on trouve à 11 km à l’ouest de la route nationale n°46 de Marles à Verdun. Annelles est, à vol d’oiseaux à 48 km de Mézières et à 200 km environ de Paris. Notre village qui relevait de la généralité de Chalons et du bailliage de Sainte Menehould est bâti sur la 2ème assise du sol crétacé formant la base des terrains de la région. Il est déjà connu dés le IVème siècle puisqu’il est question des paroisses assises sur la Retourne dans le voisinage d’Aventenon (Avançon) ,Aussoncia (Aussonce), Villa (Ville) et Annella (Annelles). Mais son histoire ne remonte pas au delà du IXème siècle, il est indiqué vers cette époque, comme faisant partie des biens de l’abbaye de Saint Rémy de Reims, sous la dénonciation latine de Anesla en pays Rémois. Toutefois, il est certain qu’il a été habité très anciennement par des tribus gauloises, puis gallo-romaines et franques : témoins, des vestiges du cimetière gaulois que l’on rencontre sur son territoire au lieu-dit « le mont des craies ou des croix », des fouilles pratiquées par des archéologues ont mis à jour des ossements humains, des vases, des bijoux, des armes. On y a également trouvé des flèches à pointes de silex. Toute une collection de ces restes quasi préhistoriques fait partie du musée du chateau Pommery. C’est ainsi que l’on peut y voir le pouillon on ancien vase à taie, le patina ou bol destiné aux mets journaliers, le plaux ou plat contenant les provisions du guerrier qui partait pour l’éternel voyage. Tous ces vases sont en terre noirâtre et décorés en angle. On y remarque encore des lances, des javelots, des épées et même le traditionnel poignard, sorte de couteau que les gaulois avaient toujours à la portée de la main. Parmi les bijoux, on peut admirer des torques en bronze, des colliers très bien conservés, des bracelets et des fibules ou fortes épingles doubles à ressort qui servaient à retenir le sagum. Toutes ces archives des siècles passés attestent donc d’une manière irréfutable que le pagus d’Annelles fut bien peuplé dans ces temps anciens.

De 926 à 951 le pays d’Annelles eut à souffrir des incursions des normands et vers la même époque, d’une invasion de Hongrois qui fondirent sur la Champagne, pillant et saccageant tout. Les maîtres du pays sont la noblesse et le clergé. Vers 1202, une entente entre le Comte de Rethel et l'Abbé de St Rémy astreint les habitants d’Annelles au service de garde pendant 40 jours au château de Rethel, et les hommes désignés étaient tenus de s’y rendre à la première réquisition du capitaine . Au XIIIème siècle, le seigneur Hugues II de Rethel commua les charges d’Annelles, en prestations d’argent, volailles et grains. En 1306, la commune d’Annelles paraît au poniblé rémois sous cette mention : « Pavie de Annella fend in homb Sulpitis », ç’est à dire la paroisse d’Annelles est fondée en l’honneur de Saint Sulpice lequel, est encore honoré aujourd’hui. On lit encore dans le cartulaire de Rethel, que Gilles du Mélin, Chevalier Seigneur du Chatelet fait hommage au Comté de Rethel pour sa maison d’Asnelle et les terrages dépendant de ce fief. Un autre Seigneur, Colines d’Avançon, Escuyer, avoue tenir à Asnelle (de la Comtesse de Rethel) le sexime « sixième » du ban et de la justice de tout le terroir, et de tous les quartiers qui furent les maigreurs au commencement du XIVème siècle. Les Comtes de Rethel, Seigneurs d’Annelles inféodèrent partiellement ce fief à plusieurs Seigneurs, et il est dit que les religieux de St Rémy de Reims possédaient le reste du territoire. Ce qui fait qu’il y avait deux suzerains à Annelles dont la communauté était régie en commune justice par les seigneurs et les religieux, de sorte que les Annellois étaient toujours tiraillés d’un côté ou de l’autre. Parmi ces Seigneurs, on trouve en 1322 Beaudoin de Vandy qui fait le démembrement, avec le Comte de Rethel son suzerains, pour divers biens : deux setiers de blé ou environ et le chindrisme (cinquième) du bois (bois commun). Puis à la même date, ç’est Jehan Des Paumières De Bertoncourt dans le rethelois, Escuyer, qui rend un aveu pour quinze setiers de soille (seigle) et d’avoine qu’il a en terrage à Roys et encore à Asnelle, deux sous à croys. En 1323, Jean De Thugny et Renaudin De Tersi rendent aveu de 20 livrées de terre que tant à Thugny qu’à Annelles. En 1346, d’après le décompte des décimes livrés par ordre du Roy sur le clergé, le curé d’Annelles rapporte 13 livres et doit 13 sols d’impôts . En 1367 un aveu de démembrement de Thibaud De Bourg, pour les Comtes de Flandre et de Rethel accuse 7 setiers de blé livrés chaque années à Annelles. En 1391, Dans les comptes de la Comtesse de Rethel, il est dit qu’Asnelle doit la taille faite sur les hommes et les femmes. Le compte avec Monseigneur le Comte de Rethel est fait à la mairie qui doit audit jour et par la main du maire 10 livres et 6 sols de la petite taille d’Asnelle, ceux qui la payent sont sous moits pour néant de cens ou surcens d’un quart que feu Monseigneur Jehan De Besny ou Vierzy devait audit jour10 sols du cens ou surcens que Monseigneur susdit d’Asnelle que tiennent les héritiers du feu Robert d’Asnelle que tient Ocart, fils de Dame Jehanne du Mesnil pour 15 sols audit jour. Du surcens d’une autre maison que Asnelle advenu par estriaire (ç’est à dire biens revenant au seigneur en cas de mort, de disparition, ou de condamnation de renaudin, maison accusée), à Gervaise d’Asnelle pour 10 sols l’an audit jour de sens d’une autre maison que Monseigneur, advenu par estriaire audit Poncelet que tient à présent Colasson d’Asnelle de Vilmet du Mesnil pour ant ou selon le contenu des soiles un setier. (ce paragraphe est extrait d’un manuscrit de la Bibliothèque Nationale)

En 1474 Annelles est la possession d’un Mareux (Maire) et de 3 Echevins qui administrent la commune et défendent les intérêts. En 1489, Jehan de Vandy rend hommage au Comte de Rethel pour sa maison d’Annelles et pourprés, clôture la justice du moulin, du four, la grange du Bochet, et tout ce qui lui tient lieu de fief. En 1516, le Comte fait levée du décime mentionné sur un manuscrit de la bibliothèque nationale. Le curé est imposé aux décimes à raison de 3 livres. En 1613, les habitants d’Asnelle font à Charles s de Gonzague, Duc de Nevers et de Rethel, reconnaissance d’une rente annuelle de 13 sols et quatre deniers tournois par feu pour exemption de l’impôt du sel. En 1636, la taille s’élève à 209 livres pour le village. En 1720, la seigneurie d’Asnelle est tenue par Monsieur Loubert plus tard, en 1786 jusqu’à la révolution, le seigneur est Monsieur De Savigny, de Reims, qui avait droit de haute et basse justice. Arrive la mémorable année de 1789, la commune d’Asnelle adresse à l’Assemblée Nationale son cahier de doléances, demandant l’abolition des titres mobiliers, du four banalet du colombier.

Avant cette époque , il n’y a pas trace de municipalité à Annelles, et cependant de 1704 à 1726 figure dans divers actes de baptême et d’inhumation un sieur Jacques Vuibert qui désigné comme maire de ce lieu. Il exerce cette fonction jusqu’au 18 août 1826, date de sa mort. L’assemblée municipale d’Annelles existait sûrement en 1789, le registre des délibérations note que le 26 décembre 1790, le maire, les officiers municipaux, les notables et les citoyens de la commune d’Annelles, réunis en vertu du décret de l’assemblée nationale du 14- 12-1789,annonce le renouvellement annuel de la municipalité pour le dimanche d’après la Saint Martin, et que lesdits citoyens procèdent à cette élection. Celle-ci a lieu au moyen de billets sortants et restants, mis dans un chapeau (ces billets ont dépliés par le Maire Carré, et donnent les résultats suivants :1er billet sortant : Jean Baptiste Desterbay, 2èmè billet sortant : Simon Mayot. Ensuite il est procédé à l’élection de l’officier municipal, les voix tombent sur Jean Baptiste Detez. Viennent ensuite les tirages pour les 3 notables sortant : 1er billet Henri Coutin, 2ème Mr Cousin le curé, 3ème J.B Mayot. Suit ensuite l’élection de 3 nouveaux notables, ont réuni le plus de suffrages : J.B Giot le charron, Nicolas Mahaut, et Jean-Pierre Bauny manouvrier. Ont signé ce compte rendu le Maire Carré, J.B Detez officier municipal et Bonnevie secrétaire.

Le dimanche 13-11-1791 a lieu la nomination du nouveau maire, d’un procureur, de deux officiers municipaux et de trois notables. Les billets mis dans un vase préparé à cet effet, le dépouillement a été fait par J.B Desterbay, J.B Mayot et Simon Mayot, il a donné les résultats suivants : Mr Cousin curé a réuni la pluralité de 18 voix égale au nombre de citoyen réunis a été élu président, le sieur Christophe Carré, secrétaire. Le sieur J.B Desterbay a réuni en sa faveur comme maire la pluralité de 8 voix sur 18 votants, il n’a pas été élu maire, la séance est remise au dimanche suivant. Le citoyen Christophe Carré continue les fonctions de maire. Le 20 novembre, l’assemblée est présidée par Mr Cousin curé, J.B Desterbay est élu maire par 9 voix sur 9 votants, sont nommés officiers municipaux : Nicolas Verdelet (8 voix), J.B Mayot (8 voix) sur 9 votants, procureur Rémy Fricotteau laboureur (8 vois sur 9), notables : Jean Forest (8 voix), Sulpice Tocut (4 voix) et Jean Mahaut. Trois jours après cette séance vient cette délibération : « Je soussigné J.B Desterbay, ne pouvant répondre à la confiance dont m’ont honoré les habitants d’Annelles en me choisissant comme maire, je déclare et donne ma démission ce jour 23-11-1791.Signé : J.B.Desterbay


Sulpice Tocut le remplace comme maire et prend la direction de l’état civil rédigé jusqu’en 1792 par le clergé. Le dernier acte signé par le curé date du 26 octobre 1792. En 1793, ces actes sont rédigés par Christophe Carré, conseiller général d’Annelles (ou officier public), puis par le maire en son absence comme agent municipal. Sulpice Tocut est chef de la municipalité avec Rémy Fricotteau procureur. Il cède la place à Christophe Carré et devient agent municipal. Puis vient J.B Detez qui exerce les fonctions de maire avec Joseph Périnet procureur, Hinguerlot officier municipal avec Jean Bonnevie et Chistophe Carré comme secrétaire. En 1800, Jean Paul Cobron est maire avec Sulpice Tocut adjoint, il exerce jusqu’en 1804. S.Tocut est Maire jusqu’en 1808, il correspond avec Seuil (alors chef-lieu de canton), siège de la justice de paix et avec le district de Rethel.

Note de l’auteur : « j’ai eu en main le cachet municipal dont s’est servi S.Tocut, ce cachet a une poignée en bois de forme ovale et porte l’effigie de la république avec exorgire, district de Seuil ».

Les chefs de la municipalité d’Annelles sont : de 1808 à 1816 Jean Rémy Coutin, de 1816 à 1821 François Baudet, de 1821 à 1843 J.R Coutin, en 1843 J.B Desterbay adjoint fait fonction de maire suite du décès de J.R Coutin, puis de 1843 à 1855 Alexandre Louis Lecuyer qui est également conseiller général et chevalier de l’ordre de Saint Jean De Jérusalem.

Le 8 avril 1848, J.B Desterbay, adjoint, reçoit la notification suivante : « Citoyen adjoint, j’ai l’honneur de vous transmettre ci-joint annexé expédition de l'arrêté du citoyen commissaire général, préfet provisoire du département en date du 6 courant qui révoque le citoyen Lecuyer, des fonction de maire, et vous charge provisoirement de l’administration de la commune. Je vous prie de vouloir notifier cet arrêté au citoyen Lecuyer, et réunir le conseil à l’effet de vous faire faire en sa présence le remise du mobilier et des archives de la mairie. Fait à la sous-préfecture de Rethel Signé : illisible

Raison de cette révocation : A.L Lecuyer ayant voté et fait voter pour le Général Cavaignac contre Louis Bonaparte, comme président de la république, cette mesure extrême de révocation est prise contre lui. Néanmoins, elle ne fut pas mise à exécution, Lecuyer était tout puissant et s’est rallié aussitôt à la politique du chef de l’état en lui prêtant serment dans la forme suivante à la première séance : « Je jure obéissance à la constitution, fidélité au Président. Signé : Alexandre louis Lecuyer En 1795, il est question d’un arbre de la liberté par la note des frais de plantation du dit arbre. Nulle part dans les archives, il n’est fait mention de la plantation d’un arbre de la liberté pendant la période républicaine.

En 1852 le 18 octobre, Mr Lecuyer fait nommer une commission de deux membres pour rédiger une lettre adressée au Prince Président tendant à manifester le désir des habitants de la commune de voir le pouvoir se perpétuer entre les mains du Prince en réclamant que l’Empire soit rétabli comme plus conforme et en harmonie avec nos mœurs. Le conseil prie le Maire de rédiger la lettre ce qu’il fait séance tenante. Il en donne lecture audit conseil qui l’approuve aux cris de « vive l’Empereur Napoléon ». Ont signé les membres présents.

Monsieur Lecuyer maire de 1856 à1858, Maximilien Tocut adjoint (fils de Sulpice tocut) fait souvent fonction de maire en remplacement de Mr Lecuyer absent ou empêché. De 1858 à 1871, Maximilien Tocut exerce les fonctions de maire, ç’est lui qui reçoit les hordes allemandes et préside aux réquisitions. De 1871 à 1874, J.B Vilain est maire. De1874 à 1891, Jules Armand Carré. De 1891 à 1898 J.B Fricotteau. En1879 le conseil vote une dépense de 20 fr pour l’achat d’un buste de la république qui devait être placé à la mairie. La teneur de cette délibération approuvée le 8 mars n’a jamais été mise à exécution. Depuis 1898, le Maire Auguste Devaux est encore en fonction à la guerre de 1914. Le conseil municipal est ainsi composé de 1904 à 1908 : Auguste Devaux depuis 18 ans,Paul Marie Carré 14 ans, Paul Guillet 10 ans, Simon J.B Frédéric 22 ans, Arsène Durant 23 ans, Magloire Fricotteau 6 ans, Léon Sohier 2 ans, Elysée Rousselle 6 ans, Jules Carré 3 ans, Alphonse Guillaume 2 ans. Le maire qui est chef de la police municipale a pour auxiliaire le garde champêtre. La première nomination d’un garde date du 17-6-1792, ç’est Henri Bechard qui exerce cette fonction contre 108 livres, il a déclaré ne savoir ni lire ni écrire. Le 24 germinal de l’an 2, J.A Fricotteau, ancien laboureur est nommé garde moyennant 130 livres on lui adjoint 3 aides pour surveiller les ampouilles : J.P Fricotteau cultivateur, Jean Coutin cultivateur, Mahaut manouvrier. Le garde et les aides portent serment devant Henri Dessaux juge de paix du canton de Seuil. Le 10 messidor, J.P Gobron et Christophe Carré sont nommés aides du garde. Peu de temps après, les citoyens Antoine Paternotte maire de Thugny, Gervais Lammy officier municipal et Th Thillois greffier de la dite municipalité viennent se plaindre qu’il se commet sur leurs ampouilles des délits de la part des habitants d’Annelles et invitent la municipalité d’Annelles d’user de tout son pouvoir pour découvrir l’auteur et arrêter pareil délit. La municipalité charge 9 notables de surveiller les propriétés, soit : J.P Bauny, Pierre Micart, J.B Mahaut, J.B Fricotteau, Henry Coutin, F. Pecheux, J.B Misset, J.B Desternay et J.P Gobron.

De 1789 à 1820 les gardes qui exercent sont M. Sauvage natif de Bazeilles, M.Quetelot, après cette date la place de garde est confiée au sieur Julien Brioux, il recevait des indemnités en nature, mais comme il se payait lui-même trop largement, il fut révoqué en 1837. En 1938 ce fut J.B Bragant pour un salaire de 225 fr jusqu'en 1847. A cette époque sont nommés 6 gardes honoraires, ce sont : Maximilien Tocut,J.B Gillet, J.B Villain, les trois suivant choisis parmi les notables soit Pierre Martin, J.B Misset, et Isaac Tocut. Le 25-12-1847 J.P Baudet et nommé garde avec un salaire de 350 fr, et s’engage à travailler de temps à autre sur les chemins ruraux. Le 14-5-1865 il est remplacé par Lauge Seguy dont le salaire est fixé à 400 fr, il doit travailler sur les chemins, garder la chasse qui vient d'être louée. Vient ensuite le 19-5-1872 Alcide Baudon pour un salaire de 500 fr il doit en outre faire toutes les courses dans le village. Théophile Gilmert exerce ensuite, puis Félix Govignaux, Seguy exerce de 1880 à 1886, J.B Viquiert de 1886 à 1891. Depuis cette époque, M.J.B Léopold Guillemin exerce cette fonction avec un salaire de 450 fr, en outre il cumule la fonction de chantre au lutrin.


[modifier] La justice

Avant 1789 la justice était rendue par les seigneurs associés aux membres du clergé, chef du village. Ils l’exerçaient ou la faisaient rendre par des gens à leur solde. C’est ainsi qu’en 1734, je lis dans un acte du sieur Olivier, sous officier, qualifié sergent de justice d’Asnelle. Il exerçait la profession de maréchal ferrant et à cause de quelques écrits sur le carnaval, dans lesquels il parle de buires et des brandons du mardi-gras, il est qualifié de savant maréchal d’Asnelle. En 1768 ç’est Nicolas Simon qui est désigné comme lieutenant de la justice. Pendant la révolution, les habitants d’Annelles sont justiciables du tribunal de simple police du canton de Seuil. Le titulaire résidait à Mont Laurent ainsi que l’atteste un arrêté de réquisition du citoyen Henri Dessaux, juge de paix, enjoignant aux habitant d’Annelles de présenter « lundi prochain 8 floréal an 2 les réquisitions en cette demeure à Mont Laurent ». Ç’est ainsi que le juge de paix du canton de Seuil, le citoyen René Prudhomme, commissaire pour le district de Rethel, chargé le 12 brumaire an 2 de se transporter à Annelles pour y faire accélérer. La confection des états de recensement, ordonné par la loi du 8 messidor dernier, puis le 13 brumaire suivant, il est dit ce qui suit à propos du même juge de paix : « ce jourd’hui 13 frimaire de l’an 3 de la République Française une et indivisible, nous René Prudhomme, juge de paix du canton de Seuil, commissaire nommé par l’agent du district de Rethel en date du 5 frimaire, nous a signalé de nous transporter dans toutes les communes du canton pour y faire l’installation des membres qui doivent composer les municipalités présentées par l’administration et agent national du district de Rethel, confirmé parle citoyen De La Croix représentant du peuple en mission dans les départements des Ardennes et de la Meuse. Le 19 brumaire dernier, nous étant transporté dans la commune D’Asnelles et rendu à la maison commune dudit lieu, nous avons trouvé le citoyen Rémy Fricotteau, agent national de la commune qui nous a remis la liste des citoyens qui doivent composer la municipalité . Lesdits citoyens qui étant présents, les avons apprêtés s’être présentés, les avons installés en vertu de notre commission, savoir : Sulpice Tocut maire, Rémy Fricotteau agent national, Nicolas Hinguerlot et Jean Paul Gobron officiers municipaux, Nicolas Mahaut, J.B Giot, Christophe Carré notables, J.B Legros, Henri Coutin, Vuibert et Jean Bonnevie greffier. Avons desdits citoyens composant ladite municipalité, pris et reçu le serment « d’être fidèle à la nation, de maintenir la liberté et l’égalité, ou de mourir en les défendant ». De tout quoi nous avons fait dresses le présent procès verbal que les dite : maire, agent national, officiers municipaux notables et greffier ont signé avec nous lesdits jour et an susdits. Le 22 brumaire an 4, la municipalité nomme des assesseurs ou suppléants du juge de paix du canton de Seuil, ce sont Henri Coutin Simon Mayot, Jean Legros et Nicolas Hingerlot qui acceptent . Plus tard une nouvelle organisation judiciaire transfère le siège de la justice de paix à Juniville qui devient en même temps chef-lieu de canton. C’est J.B Gobron ancien maire d’Annelles et propriétaire audit lieu qui devient juge de paix du canton, il exerce jusqu’en1828, date de sa mort(26 septembre), il avait 57 ans et fut inhumé avec la famille Pommery dans la première concession à droite du cimetière paroissial. Depuis cette époque, la commune fait partie du canton de Juniville et du tribunal de première instance de Rethel. Les habitants sont fort peu plaideurs et usent rarement de la justice de paix soit en matière civile, soit en matière correctionnelle. Le tribunal de Rethel les voit plus rarement encore, ç’est à dire que l’ensemble de la population est de caractère pacifique.

[modifier] Les impôts

Avant 1789 l’impôt était perçu par les seigneurs et les moines dépendant de l’abbaye de Saint Rémy qui se partageaient le territoire de la commune. Cet impôt consistait avec la dîme en denrées, volailles, grains et surtout argent que les collecteurs et procureurs fiscaux faisaient rentrer pour le compte du seigneur. Parmi les procureurs fiscaux relatés dans les archives communales, je trouve Jean Carlet procureur d’Annelles et du Ménil, décédé en 1660 à l’age de 86 ans, puis Jacques Carlet décédé en 1692, ils donnèrent leurs bien à l’église. Puis encore Jean Vuibert procureur qui exerce en 1724 avec Nicolas Guillet greffier, on trouve ensuite le procureur Bonnevie jusqu’en 1760, Joseph Périnet en 1791, Rémy Fricotteau de 1792 à 1795, plus tard il est qualifié d’agent national avec Mr Hinguerlot officier municipal. Les religieux avaient leur grange rue de la chaussée, ç’est là que les Annellois entassaient leur impositions en nature. Le 30 mai 1790 par lettre patente du Roy et un décret de l’assemblée nationale du 25 mai, il est porté injonction à la municipalité de fournir son rôle d’imposition, à la peine pour les officiers municipaux de demeurer garants et responsables des recouvrements des impositions de leur communauté. Le 20 septembre 1790 il est dit que les receveurs des décimes à la caisse de l’extraordinaire, la totalité des deniers étant en leurs mains. Le 7 novembre 1790 il est enjoint au collecteur d’Annelles de recevoir pour comptant à la présentation qui lui sera faite les ordonnances de décharge, ou réduction, ou de remise en modération promis par les corps administratifs d’anciens contribuables sur les sommes auxquelles ils auraient été cotisés dans les rôles d’impositions. Le 28 juillet 1791 une délibération nomme des commissaires chargés d’établir les divisions ou sections de territoire communal qui doit être établi pour la contribution foncière, laquelle doit être répartie par égalité proportionnelle sur toutes les propriétés foncières par raison de leur revenu net sans autres exceptions que celle déterminées par les intérêts des agriculteurs. Les commissaires au nombre de 12 ont accepté et promis en leur âme et conscience de procéder aux dites divisons et de former les états indicatifs. Le 24 juillet1791 la commune étant assemblée, le maire, les municipaux, les notables ont choisi pour receveur la personne de Simon Mayot et pour dépositaire des sommes qui devaient être payées par acomptes. Le 8 juin nous avons fait et dressé les présents procès verbaux. Signé : Carré (maire)

Le 23 mars 1792 la municipalité procède à l’adjudication d’un percepteur, pour le recouvrement des contributions foncières, mobilières et droit de patente : J.B Detez a mis 30 livres, Rémy Fricotteau a fait un rabais à 27 livres, J.B Detez fait un nouveau rabais à 24 livres, lequel bénéficie de l’adjudication. Le 27 février1793 a lieu une nouvelle nomination de percepteur, se sont présentés : J.B Dutez qui propose ses services pour 72 livres, le citoyen Tocut qui demande 60 livres, le citoyen Coutin pour 55 livres, de nouveau Tocut pour 50 livres, Detez rabaisse à 48 livres en l’absence d’autres propositions, l’adjudication reste à Dutez. Ont signé tous les membres présents. Pendant toute la période de la révolution, Annelles fut frappée de réquisitions : grains, laine, paille, outils, chevaux, voitures. Le 27 juin 1793, les commissaires Bailly et Monclin font à Annelles le recensement des grains et de la population. Ils ont invité maire, officiers municipaux et procureur à s’assembler à l’hôtel communal (maison commune) et leur ont communiqué nos pouvoirs et de suite nous avons avisé au moyen de faire notre recensement, de ce fait, nous nous sommes transportés avec les officiers municipaux dans toutes les maisons des laboureurs et autres particuliers de la commune, à l’effet de prendre connaissance de la qualité des grains de toutes espèces, de la population de la commune, soit 298 individus des deux sexes. Les commissaires dressent ensuite l’état de tous les laboureurs, chevaux et autres citoyens à savoir : Simon Mayot,J.B misset, la veuve Desterbay, J.B Vuibert, Lejeune, J.P Fricotteau, Laine, J.B Guillemin ,la veuve Guillet, Ch Carré, J.B Mahaut, Sulpice Tocut, la veuve Gobron ,Joseph Périnet, J.B Legros, Jean Bbonnevie, J.B Giot, J Mahaut, Hinguerlot, Rémy Fricotteay, François Frécheux, J Tocut et J.B malherbe. Les officiers municipaux ayant vu et examiné ci-contre l’état des laboureurs et autres particuliers ayant chevaux, sujets à contribution aux convois militaires, et ayant tous reconnu ledit état pour être fait sincère et véritable, que tous les laboureurs ont tenu le marché pour ledit convoi militaire, chacun à leur tour suivant ledit état. Signé : Commissaires Bailly et Monclin, les officiers municipaux et le maire Tocut.

Le 3 floréal de l’an2 le citoyen Leblanc commissaire pour l’extraction du salpêtre se présente à la municipalité d’Annelles, à l’effet de visiter tous les locaux qui peuvent produire du salpêtre et toutes les salpêtreries, et demande qu’il lui soit adjoint un commissaire communal suivant les procédés révolutionnaire. La municipalité nomme le citoyen Pierre Micart et fait avec le commissaire Leblanc la visite des caves, ayant trouvé des terres salpêtrées, le commissaire Leblanc fait mettre 9 tonneaux pour les lessivages des terres. Ci après, voici le reçu du citoyen Micart :Je reconnais, moi Pierre Micart commissaire pour le salpêtre avoir reçu du citoyen Sulpice Tocut maire, la somme de 227 livres à compter sur mes journées et ceux occupées à l’atelier. L’an 2 de la République, le 8 floréal Signé : Micart

Les commissaires Ledouble et Paillard font au nom de la Convention Nationale une réquisition de 386 toisons chez 10 propriétaires. Le 18 fructidor les citoyens Hilaire Coillot et Picard commissaires du district de Rethel se présentent à Annelles pour faire accélérer les battages, les officiers municipaux ont promis sous leur responsabilité de conduire la quantité de 140 quintaux de seigle et d’orge devant être versés dans le magasin de C. Bernier au plus tard à la fin du présent mois. Le 22 ventose an 3 le citoyen Boucher délégué pour le district de Rethel réquisitionne 200 quintaux de grains chez 19 propriétaires. Signé : Boucher, Tocut (maire),Gobron et Hinguerlot officiers municipaux.

Plusieurs délibérations relatent l’engagement de la commune de fournir chaque semaine, les lundis, une certaine quantité de grain pour le marché de Rethel, attendu que cette commune éprouve la plus grande disette de subsistance. Sous le directoire et le consulat la commune d’Annelles continue à fournir de nombreuses réquisitions. Il en fut de même pendant le règne de Napoléon Ier. Pendant les invasions de 1814 et1815 Annelles eut à fournir de nombreuses réquisitions aux alliés et dut loger des détachements de cosaques, pourvoir à la subsistance des troupes cantonnées au village , les unes à l’est sur le chemin de Pauvres, les autres au sud-ouest dans un campement dont le lieu est encore dénommé aujourd’hui « La Cosaquière ». toute fois aucun acte de violence n’a été signalé à l’actif des hordes russes. Pendant l’année terrible de 1870, la commune d’Annelles fut réquisitionnée à maintes reprises lors des 9 passages se dirigeant de Sedan vers Paris. Aucun acte de violence ne fut commis et tout s’est passé assez correctement. Un témoin oculaire me rappelle à propos de la connaissance de notre langue par l’ennemi, ce dialogue très suggestif entre un commandant prussien et un nommé Baudon (dit « le Chouque »), domestique devenu propriétaire, ce dernier avait la garde de la maison de ses maîtres, monsieur Carré-Daire, qui avait fui devant l’invasion. Le commandant arrivant dans la riche maison de culture, demande d’un ton hautain, de l’avoine pour ses chevaux, Mr Baudon lui réplique dans le dialecte du pays : « De l’avaine, vous n’en aurez point, nous n’en n’avons plus. Monsieur, je ne dis pas de l’avaine, je dis de l’avoine qu’il me faut à l’instant, réplique l’officier. Et Baudon dut s’exécuter. Il fut étonné d’entendre un prussien parler français mieux que lui. Le montant de toutes les réquisitions prélevées à Annelles, s’est élevé à cette époque à 38049,10 fr., soit une moyenne de 126 fr. par habitant.

[modifier] Les soldats

Annelles a fourni un respectable contingent de défenseurs du pays. A la date du10 novembre 1791 un engagement de volontaires est ainsi libellé : nous soussignés J.B Périnet, J.B Mercier, Daire, Ruy, René Broyant, reconnaissons nous être engagés volontairement. Fait à la municipalité d’Annelles par moi greffier, le 10 novembre 1791. Mais le lendemain, les dits volontaires viennent rétracter leur engagement en signifiant leurs regrets, dans les 24 heures prévus pour ce cas. Le 21 août 1793, l’an second de la République a lieu dans la forme suivante le recrutement d’un cavalier : « Ce jour 21 aôut1793 l’an second de la République une et indivisible, à six heures du soir, nous Henri Dessaux commissaire nommé par le district de Rethel pour accélérer la levée du contingent de cavalerie en exécution des lois du 22 juillet dernier, étant au village D’annelles, ai trouvé les citoyens des communes de Annelles et du Ménil qui doivent concourir à la levée. Etant en l’église du lieu ; laissée pour le rassemblement, et présenté aux officiers municipaux des deux communes, lecture faite de l’état de répartition qui fixe le contingent à un cavalier. Après prise de connaissance de nos instructions et commissions, l’assemblée composée de 18 citoyens reconnaît de devoir concourir au terme de la loy. et suivant les listes des dites communes, les citoyens ont assuré que cette levée serait faite par la voye du sort et par lettre alphabétique avec des billets de papier pliés uniformément, que les citoyens du Ménil tireraient les premiers, ceux d’Annelles seconds. Dix huit billets sur l’un desquels était écrit « cavalier », ayant été mis dans un chapeau par Pierre Micart. Le tirage fait dans l’ordre prévu, le citoyen nommé Damien Cunin, âgé de 23 ans , taille 5 pieds et 3 pouces, natif du Ménil laboureur, fils du défunt Claude Vuibert Cunin et de défunte Hinguerlot, se trouve désigné pour servir en cette qualité et comme telle proclamé. L’administration du district avons requis ledit Cunin, cavalier, de ce rendre à la ville de Rethel dimanche prochain neuf heures du matin pour se rendre ensuite à la destination qui lui sera indiquée. Signé : Danien Cunin, Sulpice Tocut Maire, Bonnevie, Hubert Hinguerlot, Fricotteau Procureur, Dessaux Greffier.

Ont servi pendant la période révolutionnaire et de l’empire :Mayot qui prit part à la guerre de Vendée sous les ordres du Général Hoche. Louis Mahaut, réformé pour blessures graves. Mr Mézières qui prit part à la guerre d’Espagne (Saragosse). Ces deux là furent pensionnés et médaillés. Jean Marie Verdelet qui a fait toutes les campagnes, il avait le grade de sergent ainsi que le constate le congé ci-après inscrit aux archives communales : « Vu un congé délivré au citoyen J.M Verdelet, sergent dans la 17ème demi-brigade d’infanterie, ce congé est délivré par l’administration d son corps daté de Blois le 27 fructidor et pour jusqu’au 1er germinal prochain ». Visé à Annelles au 10 vendémiair. Signé Tocut Adjoint.

J.P Detez sergent à la 63ème demi-brigade en garnison à Gand, a fait la campagne de Russie et a disparu après janvier 1813. J.P Mosez a fait la campagne de Russie. J.P Micart dit le « canonnier » a fait toutes les campagnes de la révolution et de l’empire. Richard Guillemin, tambour et son frère Jean Baptiste tué à Lutzen. Honoré Godet,J.B Thierard, Felt ont servi jusqu’en 1815, la plupart d’entre eux reçurent la médaille de Sainte Hélène.

Plus tard nous trouvons J.B Detez voltigeur au 5ème de ligne de Rennes qui a fait la campagne de 1831-1832 en Belgique sous le Général Gérard et participe à la prise d’Anvers. Il a obtenu son brevet de courtepointe le 18 avril 1835 et son congé le 3 novembre 1837 ; Micard Jean Paul, soldat au 2ème régiment de cuirassiers de la garde royale, le 11 mars 1832 a fait la campagne d’Espagne en 1833, (prise du Trocadéro), a obtenu son congé à la place de Paris. Payot J .B maréchal à pied canonnier au 1er régiment de la garde royale a assisté au sacre de Charles X à Reims. Il existe de lui un portrait en pied. Etienne Durant décédé récemment prit part au siège de Sébastopol (1854-1855), ainsi que Augustin Tombois qui fut blessé dans une tranchée. Il a eu 2 doigts coupés par un biscaïen et fut pensionné par l’Empereur. Ont pris part à la campagne de 1870 : Sohier Ernest, soldat au 100ème de ligne, pris à Metz et interné à Magdeburg. Sohier Léon soldat au 8ème de ligne, échappé à Sedan, incorporé au 9ème d’artillerie où il fut fait prisonnier, interné à Stralsund et à Erfurt, il a fait plus tard la campagne de Kabylie où il fut médaillé. Sohier Firmin mobile à Mézières s’est évadé. Ces trois soldats, trois frères vivent encore. Eugène Verdelet trompette au 1er cuirassier de la garde blessé au coude à Gravelotte en sonnant la charge, pris évadé et soigné à Mézières, a rejoint Paris, pris par les fédérés, mais reconnu par un compatriote du Ménil, Adolphe Pizard, son camarade qui le fit évader. Plus tard il sera maréchal des logis de gendarmerie. Il est actuellement retraité prés de Sedan. Félicien Lacatte mobile, pris à Rocroi, interné à Stralsund est décédé. J.B Simon mobile à l’armée du nord sous Faidherbe, prit part à la bataille de Saint Quentin, ainsi que Jean Prévoteau. Hubert Léger réformé part volontairement et se bat à Saint Quentin. Alphonse Guillaume mobile et Amédée Simon mobile tous deux échappés à Sedan. Ambroise Guillemin maréchal des logis au 3ème cuirassier a 5 ans de présence sous les drapeaux, son régiment fait partie du 1er corps de la division Duchène et prend part le 6 août à l’affaire de Reichshoffen.

En vertu des loys de la Convention le 22 floréal an 2, réclamation de secours à la municipalité par les citoyens chargés de famille et ayant des enfants sous les drapeaux. Vérification de secours : J. Antoine Fricotteau, Jean Forest, Henri Verdelet, Ch Carré. Distributeurs : P.P Micart, J.B Micart, Jean Henri Bechard, Nicolas Féquent, J.H Verdelet. Bénéficiaires : J.B Misset ayant un fils soldat, J.B Broveand, un fils soldat, Jacques Clément un fils soldat , Marie Jeanne Bauny son mari mort à l’armée, Rémi Paté un fils soldat, Pierre Micart un fils mort de ses blessures.

A la suite de tous ses malheurs, le bureau de bienfaisance, cette institution charitable et humaine, fut créée à Annelles, le 18 novembre 1847 par application de la loi du 27 novembre 1786 et de la circulaire préfectorale du 24-9-1847.Ce bureau fut composé de 5 membres sous la présidence du Maire. Président de choix : le Maire, puis les membres proposés : Millet Prosper curé, Fricotteau J.B, Carré Alexandre, Pierron Martin, Detez Thomas. Ils furent installés le 28 novembre après avoir prêté serment sous la forme suivante : « Je jure fidélité au Roi des français, obéissance à la charte constitutionnelle, et aux lois du royaume ». Le maire Lescuyer absent, ç’est l’adjoint Desterbay qui signa.

Depuis cette date jusqu’en 1877 le bureau de bienfaisance n’avait que des ressources bien minimes et ne pouvait venir en aide qu’a un nombre fort restreint d’indigents. A partir de 1877 le bureau fonctionne régulièrement grâce aux donations importantes faites par la famille Pommery, savoir: le 1-10-1877, Mme veuve Pommery de Reims, propriétaire à Annelles, lègue au bureau de bienfaisance 5000 fr. ; Le 2-12-1899 Mme Pommery Buffet lègue 5000 fr. Le 26-2-1903 Mme Pommery fait don de 5000 fr. D’autres petits dons joints au tiers du prix des concessions du cimetière rendent le bureau très prospère, il possède un capital de 18.866 fr. donnant une rente d 597,60fr. en 1906. Cela pare aux dépenses suivantes : assistance aux indigents à domicile, service médical gratuit, chauffage, pain, denrées alimentaires. Le bureau secoure actuellement 11 familles. Les membres du conseil municipal, par délibération du 11-2-1906, viennent de fixer à 18 fr. le taix de l’allocation mensuelle en la répartissant ainsi : alimentation 12 fr. , vêtements 2 fr., logement 2 fr., chauffage 2 fr. le 12-2-1909 l’assistance fut accordée à Nirat Hubert berger qui reçoit chaque mois 10 fr. En 1910 trois nouveaux assistés : Féquant Isabelle épouse Sohier Ernest, paralysée, Elisabeth Durand veuve Menu, Prudhomme épouse Nirat Hubert , les deux derniers ayant atteint l’age prescrit par la loi. Les membres du bureau sont Devaux Auguste Maire Président, Simon Amédée, Verdelet louis et Grulet nommés par le Préfet. Durand Arsène, Simon Frédéric et Sohier Léon nommés par le conseil municipal. La commission a deux sessions, en avril et en novembre.


[modifier] Recensements

Des recensements officiels pris à des intervalles réguliers de 10 en 10 années donnent les chiffres suivants : 1826 = 90 ménages 355 habitants. 1836 = 90 ménages 355 habitants . 1846 = 100 ménages 372 habitants. 1856 = 102 ménages 351 habitants. 1876 = 76 ménages 250 habitants. 1886 = 86 ménages 261 habitants. 1896 = 96 ménages 297 habitants. 1906 = 71 ménages 242 habitants.

[modifier] Les plus anciennes familles

Des années 1600 et suivantes sont: ROGELET,MAHAUT, DESTERBAY, THIERARD, VUIBERT, HINGUERLOT, GUILLET, MICART, CARRELOT, BONNEVIE, PERINET, DETEZ, COUTIN, FRICOTEAU, TOCUT, GIOT, FOREST, VERDELET, , LACOUR, MISSET, BECHARD, MAYOT, FEQUANT, LAMBERT, GUILLEMIN, PREVOTEAU, SOIBINET, SIMON, MELIN, GOBRON.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 M. Denis Fricotteau
1995 mars 2001 M. Dominique TASSOT
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
84 95 90 89 110 118
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes