Années 1450

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

XIVe siècle | XVe siècle | XVIe siècle

Années 1430 | Années 1440 | Années 1450 | Années 1460 | Années 1470

1450 | 1451 | 1452 | 1453 | 1454 | 1455 | 1456 | 1457 | 1458 | 1459


Sommaire

[modifier] Évènements

[modifier] Amérique

  • Dépeuplement et abandon des villes indiennes du centre du Mississippi, sans doute causés par la maladie.

[modifier] Afrique

[modifier] Asie

[modifier] Europe

[modifier] Personnages significatifs

[modifier] Inventions, découvertes, introductions

[modifier] Art & culture

  • Création de l'université de Tombouctou.
  • Chronique de Guinée, de Gomes Eanes de Zurara (milieu du XVe siècle).
  • Activité du peintre vénitien Brancaleone en Éthiopie. Il introduit des figures de l’iconographie religieuse italo-grecque, qui seront assimilées par l’art éthiopien.
  • Mouvement humaniste en Allemagne : école de Sélestat (Geiler, Beatus Rhenanus), centres de Cologne, Mayence, Fribourg ou Sponheim.
  • La langue française pénètre vers le Sud par les grands axes commerciaux.

[modifier] Économie & société

  • Les navires de guerre chinois disparaissent de l’océan Indien et les navires de commerce arabes d’Afrique orientale partent de nouveau pour l’Inde et la Chine pour y acheter des porcelaines, des statuettes en ivoire, des épices et y vendre de l’ivoire et des esclaves africains.


  • Période de stabilité des prix en Europe (1450-1500).
  • Remontée de la démographie en France (1450-1560) : fécondité plus forte, nuptialité plus précoce, mortalité moins intense. Elle est accompagnée d’un morcellement de la propriété roturière et de la remise en valeur progressive des terres (réacensement).
    • En France, le recul de la population est estimée à 38% en 1450 par rapport à 1310. C'est le pays le plus touché du fait des guerres endémiques ; la baisse est de 36% pour l'Angleterre, de 28 % pour l'Espagne et 26% pour l'Allemagne[1].
  • Reprise du commerce par le couloir rhodanien (1450-1480).
  • Relance de l’activité citadine en Europe occidentale (1450-1560). Les salaires culminent (1450-1475) du fait de la dépopulation et de l’arrêt des guerres.
  • 10% des populations de Lisbonne et de Séville sont des esclaves[2].

[modifier] Danemark

  • Après le départ d’Éric de Poméranie, les nobles ont amélioré leur position politique au Danemark. Ils souhaitent stabiliser la valeur de leurs domaines et éliminer la main-d’œuvre flottante. Ils obtiennent d’abord qu’une décision royale impose aux travailleurs de rester au moins six mois dans l’emploi qu’ils acceptent. Ceux qui s’engagent à mettre en valeur une ferme sont invités à ce placer sous la protection d’un seigneur. Ils deviennent des « protégés » (vornedskab) et en contrepartie le seigneur leur impose de ne pas quitter les terres qu’ils exploitent. Le maître se réserve la possibilité de les vendre ou de les déplacer, de l’une à l’autre de ses fermes. Le régime du servage se maintient dans les îles de Sjælland et de Falster Lolland jusqu’en 1788.

[modifier] Venise

  • Le Grec Georges de Trébizonde écrit en 1451 que les Vénitiens ont modelé leur constitution sur l’idéal de la République de Platon. La ville, gouvernée avec ordre, connaît en effet peu de rivalité entre les nobles ni soulèvements populaires. La noblesse apparaît comme une élite solidaire, qui a peu de privilèges même si certaines charges lui son réservées, et se fond par mariage à la classe marchande. Le clergé paye également des impôts et est contrôlé par l’État. Un patriarche siège à Venise depuis 1451, choisit par le doge, ainsi que les chanoines de Saint-Marc. Les évêques sont élus par le Sénat. La catégorie des citoyens (« originaires », si leur père et grand-père était déjà citoyens, ou « d’adoption spéciale par le Sénat » sur rapport préalable des avocats de la commune), aisée, n’a pas le droit d’exercer un métier mécanique et doit se consacrer au commerce ou bénéficie d’emplois réservés à la chancellerie ducale. Le peuple est regroupé par professions (arti ou scuole). Très surveillé par l’État, rarement pauvre, il se révolte peu. Quelques esclaves demeurent, mais en constance diminution. Aux côtés des 100 000 vénitiens, vivent de nombreux autres groupes : Juifs, rassemblés dans le ghetto, qui portent à certaines périodes un "O" jaune sur leurs vêtements, Allemands autour du Fondado dei Tedeschi, Albanais, nombreux Grecs chassés par les Turcs regroupés autour de Saint-Georges.

[modifier] Notes et références

  1. Histoire du Monde, collectif sous la direction de George Jehel, édition du temps p.419
  2. Histoire du Monde, collectif sous la direction de George Jehel, édition du temps p.382