Années 1080

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Sommaire

[modifier] Évènements

[modifier] Personnages significatifs

Bruno le Chartreux, toile de Vicente Carducho, 1568-1638
Bruno le Chartreux, toile de Vicente Carducho, 1568-1638

[modifier] Inventions, découvertes, introductions

[modifier] Arts & culture

La tapisserie de Bayeux
La tapisserie de Bayeux

[modifier] Économie & société

  • Quatre-vingt-dix millions d'habitants sont recensés en Chine. La majorité vit dans la vallée du Yangzi Jiang ou dans le Sud.

[modifier] Empire Byzantin

  • Alexis Ier Comnène décrète que la qualité sénatoriale est incompatible avec les activités marchandes. Les nouveaux sénateurs issus de la bourgeoisie doivent choisir entre leur appartenance au sénat et leurs activités économiques. Les marchands sont écartés de l’aristocratie.
  • L’usurpateur Alexis Comnène ne peut affermir son autorité qu’en favorisant le parti aristocratique qui l’a porté au trône : il fait don à ses partisans et à sa famille de nombreuses terres, souvent confisquées sur l’Église. À l’égard des autres nobles, les Comnène se contentent de céder une partie du domaine public (pronoia) en contrepartie d’une contribution en homme et en matériel militaire.
  • Avec les Comnène, l’aristocratie foncière, militaire et provinciale constitue la base du système fiscal et militaire à la place de la petite paysannerie, devenue très minoritaire. Depuis le VIIIe siècle, la fiscalité de plus en plus lourde a éliminé les propriétaires les plus faibles, et les impôts des défaillants retombant sur les co-contribables du chôrion, de nouveaux propriétaires abandonnent leurs terres à leurs tour. Pour limiter les défections, les terres dont le propriétaire n’a pas payés l’impôts au bout de trente ans sont retirés du ressort fiscal du chôrion au profit de L’État. Ces terres dites clasmatiques sont souvent revendues aux puissants ce qui contribue à la prédominance de la grande propriété.

[modifier] Angleterre

Détail du manuscrit du Domesday Book
Détail du manuscrit du Domesday Book
  • Guillaume le Conquérant fait établir le Domesday Book, un recensement des domaines établi à des fins administratives (fiscales). Il permet d’évaluer la population à cette époque à 1 500 000 habitants, ruraux à plus de 90%. Il recense 112 villes. Londres compte 10 000 habitants, suivie de York, Norwich ou Lincoln (5000 environ).
  • La société féodale est alors caractérisée par une répartition de ses membres en trois ordres, les clercs, les nobles et les travailleurs. De nombreux contrastes nuancent ce tableau, notamment entre haut clergé et bas clergé et au sein de la noblesse. Celle-ci est composée d’un groupe fermé de grands féodaux (la nobility) qui ne compte guère plus de 250 familles. En dessous d’elle vient la « gentry » qui rassemble les seigneurs terriens de moindre envergure à la multitude des chevaliers (knights et squires). Les « communs » (Commons), principalement des paysans, se diversifient progressivement : artisans, marchands, négociants jouent un rôle de plus en plus actif au point de confisquer à leur profit la représentation des bourgs aux Communes.
    • Les nobles sont avant tout des propriétaires fonciers qui assurent ainsi leur supériorité économique et sociale. Les tenants en chef reçoivent leurs fiefs directement du roi, en échange de services précis (conseil, ost et aide financière). Leurs possessions sont le plus souvent dispersées pour éviter une trop grande concentration de pouvoir entre les mains de quelques barons. À l’intérieur de leurs domaines, ils concèdent des fiefs à des nobles de moindre rang qui deviennent leurs vassaux. Le processus est reproduit jusqu’au niveau du manoir qui est véritablement la cellule de base de l’édifice social. Celle-ci est composée, autour de la demeure du seigneur, du domaine ou réserve, qui lui appartient en propre, et des parcelles concédées à des tenanciers en échange d’un revenu annuel sous la forme de rentes diverses et de la corvée. Le seigneur exerce aussi un droit de justice sur ses tenanciers, mais la disposition géographique des fiefs fait qu’aucun noble ne peut s’arroger la seigneurie banale, c'est-à-dire le droit de commander en lieu et place du souverain.
    • La population roturière est divisée entre les hommes libres (freemen ou sokemen), qui doivent fidélité à leur seigneur, sont soumis à sa justice, mais peuvent vendre leur terre, et la masse des non-libres (villeins, bordars, cottars) qui sont attachés à la terre et peuvent être vendus avec. L’esclavage persiste surtout en Cornouailles et à proximité du pays de Galles.

Les communes n'apparaissent pas encore au XIe siècle qui ne connait pas d'institutions représentatives, le villainage normand est très spécifique, de même que le statut des serfs dans les domaines anglo-normands.