Alwyn Schlebusch

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Alwyn Schlebusch (né le 16 septembre 1917 et mort le 7 janvier 2008), était un avocat et un homme politique sud-africain, membre du parti national. Député, speaker (président) de l'assemblée nationale de 1974 à 1976 et plusieurs fois ministre, il fut le seul à avoir occupé le poste de « vice-président d’État » du 1er janvier 1981 au 14 septembre 1984.

[modifier] Biographie

La famille d'Alwyn Schlebusch était d'origine allemande. Il est né à Lady Grey dans la province du Cap (Cap-Oriental) le 16 septembre 1917.

De profession avocat, Schlebusch commença sa carrière politique dans les années 1940 comme maire d'Henneman une commune de l'état libre d'Orange. Il entre ensuite au parlement où il représente la circonscription de Kroonstad de 1962 à 1980.

En 1972, le premier ministre John Vorster le nomme à la tête d'une commission parlementaire chargée d'enquêter sur les activités de la National Union of SA Students (Nusas), de l'institut chrétien du pasteur Beyers Naude et de la SA Institute of Race Relations, trois organisations connus pour leur lutte contre l'apartheid. A l'issue de l'enquête en 1973, la commission qu'il préside prononça, avec le soutien de l'opposition parlementaire représentée par le parti uni, la dissolution de l'institut chrétien et le bannissement de 8 étudiants pour "mise en danger de l'état".

De 1974 à 1976, Schlebusch préside l'assemblée nationale puis est nommé ministre des travaux publics par Vorster en 1976.

Chef du parti national dans l'état libre d'Orange, Schlebusch apporta un soutien décisif à Pieter Botha contre Connie Mulder lors de sa candidature pour succéder en 1978 à John Vorster au poste de président du parti national et de premier ministre.

En 1979, il succède à Jimmy Kruger en tant que ministre de la justice. Il a alors la réputation d'un homme intègre et sincère au profil opposé à celui de son prédécesseur. Il est surnommé "Mr Clean" par le Sunday Times.

Schlebusch devient alors l'un des artisans des réformes constitutionnelles au côté de Chris Heunis ce qui amènera les plus conservateurs, comme Andries Treurnicht et Connie Mulder à quitter le parti national.

En 1980, il a un rôle décisif pour faire admette les premiers avocats noirs au barreau de Pretoria. Il est alors nommé par Pieter Botha pour diriger une commmission chargé de proposer des amendements constitutionnels afin d'aboutir à une intégration politique des non blancs. Partisan de l'abandon du système parlementaire de Westminster, il se fit alors l'avocat de la présidentialisation du régime politique sud-africain, de la suppression du Sénat et de l'ouverture politique aux métis et aux indiens. En 1981, le Sénat fut aboli et le nouveau poste de "vice-président d'état" lui fut attribué afin de présider le Conseil chargé d'élaborer la nouvelle Constitution.

Ce poste de vice-président fut aboli quand la nouvelle Constitution, instaurant un parlement tricaméral et remplaçant le poste de président honorifique par celui de président exécutif, entra en vigueur en 1984. Il s'éloigne alors provisoirement de la politique pour rester auprès de son épouse atteinte d'un cancer.

En 1986, Botha le rappelle au gouvernement comme ministre d'état à la présidence. A ce poste, Botha en fait son envoyé spécial, notamment auprès du chancelier Helmut Kohl à qui il propose la libération de Nelson Mandela contre le soutien de l'Allemagne de l'Ouest à l'Afrique du Sud. Kohl refuse exigeant une libération sans condition de Mandela.

Alwyn Schlebusch se retire ensuite de la vie politique.

Il meurt à Pretoria le 7 janvier 2008 à l'âge de 90 ans. Son enterrement a lieu à Kroonstad, en présence de 200 personnes dont la vice-présidente sud-africaine Phumzile Mlambo-Ngcuka. Il est enterré auprès de son épouse décédée en 1996.

[modifier] Sources

Précédé par Alwyn Schlebusch Suivi par
Jimmy Kruger

Ministre de la justice
1979
Kobie Coetsee
Henning J. Klopper

Speaker de l'assemblée nationale d'Afrique du Sud
1974-1976
Jannie Loots
Autres langues