Alexandre Sanguinetti

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Alexandre Sanguinetti
Parlementaire français
Naissance 27 mars 1913
Décès 9 octobre 1980
Mandat Député 1968-1973
Début du mandat
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Circonscription Haute-Garonne
Groupe parlementaire Union des démocrates pour la République
Cinquième République

Alexandre Sanguinetti est un homme politique français, né le 27 mars 1913 au Caire (Égypte), et décédé le 9 octobre 1980 à Saint-Mandé (Val-de-Marne).

Sommaire

[modifier] Biographie

Alexandre Sanguinetti est né au Caire le 27 mars 1913, fils de Joseph Sanguinetti, fonctionnaire au ministère égyptien de l'Intérieur, et frère aîné d'Antoine Sanguinetti, futur vice-amiral d'escadre.

Il fait ses études au collège Stanislas à Paris, aux facultés de droit et de lettres du Caire, d'Angers et de Paris et obtient une licence ès lettres. Dans les années 1930, il milite aux Camelots du Roi, organisation de jeunesse de l'Action française.

En 1941, il est nommé administrateur des biens juifs en Tunisie. Il s'engage, au début de 1943, dans l'armée d'Afrique, et participe en juin 1944, avec le bataillon de choc, à la prise de l'île d'Elbe, où il perd une jambe.

[modifier] IVe République

De juin à novembre 1946, il est attaché de presse de François de Menthon, ministre de l'Economie nationale dans le gouvernement provisoire présidé par Georges Bidault. En 1952, il côtoie Jean-Louis Tixier-Vignancour et Jacques Isorni au « Centre de liaison pour l'unité française ». Il se lance dans les affaires; celles-ci tournent mal et il échappe de peu à la faillite.

Membre actif d'associations d'anciens combattants, il est élu, en 1956, secrétaire général du Comité d'action des associations d'anciens combattants (CAANAC) et, à ce titre, rédige et prononce avec le colonel Bourgoin, le 7 juillet 1957 en public à Alger, le serment solennel de « s'opposer par tous les moyens à toutes mesures qui menaceraient l'intégrité du territoire et l'unité française ». En 1957 et 1958, il utilise la puissance du CAANAC pour préparer par tous les moyens, y compris la violence et l'action illégale, le retour au pouvoir du général de Gaulle.

En juillet 1957, secrétaire général du CAANAC, il se rend à Alger avec une importante délégation d'associations d'anciens combattants, parmi lesquels, Maxime Blocq-Mascart, le général Touzet du Vigier, Louis de Costier, le colonel Bourgoin et Yves Gignac. Ils sont reçus par le général Salan, commandant interarmes en Algérie, et prononcent, au monument aux morts, le serment de garder l'Algérie à la France. De retour à Paris, il reste en liaison avec le général Salan en particulier au moment de l'affaire de Sakiet. Après le retour au pouvoir du général de Gaulle, il se rend à Alger en juin 1958, est reçu par le général Salan qui lui donne toutes facilités pour se rendre compte de la situation en Algérie. À son retour en métropole, il envoie une lettre d'allégeance au général Raoul Salan.

[modifier] Ve République

En octobre 1958, il devient l'un des collaborateurs de Roger Frey, secrétaire général du nouveau parti gaulliste, l'UNR. Celui-ci en fait, tout d'abord, son chef de cabinet au ministère de l'Information (cabinet Debré, 8 janvier 1959), son directeur de cabinet quand il est ministre délégué auprès du Premier ministre (cabinet Debré, 5 février 1960), puis un chargé de mission lorsqu'il est ministre de l'Intérieur (cabinet Debré, 9 mai 1961). C'est dans ces fonctions qu'il participe en novembre 1960 au montage d'une opération consistant à susciter une sécession de l'Algérie - dont il tente de convaincre le général Jouhaud de prendre la tête - conduisant à une République franco-algérienne, opération destinée, en fait, à jeter le trouble parmi les partisans de l'Algérie française. Au ministère de l'Intérieur, il mène une lutte implacable contre ses anciens amis, fidèles à l'Algérie française, qui ont créé l'Organisation armée secrète et, à cette fin, n'hésite pas à faire appel systématiquement à des individus peu recommandables (les « barbouzes ») qui constitueront ultérieurement le noyau du Service d'action civique (SAC).

Après l'indépendance de l'Algérie, il commence une carrière politique qui le mène à la députation aux élections de novembre 1962 où il est élu au second tour, avec l'étiquette UNR, contre un représentant du parti communiste dans une circonscription (Grandes Carrières) du 18ème arrondissement de Paris. A l'Assemblée nationale, il est membre de la commission de la défense nationale et des forces armées dont il est vice-président et rapporteur du budget des armées.

Parallèlement, il assume des responsabilités au secrétariat général de l'UNR. Il est ministre des Anciens combattants dans le gouvernement Georges Pompidou (3), du 8 janvier 1966 au 6 avril 1967. Par la suite, il est président de la Société du tunnel sous le Mont-Blanc, ayant été battu aux élections de mars 1967 par le socialiste Claude Estier à Paris. Il retrouve l'Assemblée nationale en juin 1968 comme député de Haute Garonne, élu d'une circonscription toulousaine. Il préside la commission de la défense nationale de l’Assemblée nationale pendant toute la 4e législature 1968-1973. Il est secrétaire général de l’UDR d’octobre 1973 à décembre 1974. On se souvient de sa participation à de nombreuses émissions de radio et de TV où il défendit avec éloquence les institutions de la Ve République et les idées gaullistes. Battu aux législatives de mars 1973, Alexandre Sanguinetti devient, dès juillet 1973, président de l'Office de Recherche Scientifique et Technique d'Outre Mer (ORSTOM) (actuel IRD), poste qu'il occupe jusqu'en novembre 1975. Secrétaire général de l'UDR d'octobre 1973 à décembre 1974, il est candidat aux élections législatives de mars 1978 à Paris où il est battu par Paul Quilès.

Il démissionne du RPR en décembre 1978 et se déclare en faveur d'une candidature de Michel Debré pour l'élection présidentielle de 1981. Il meurt d'un infarctus le 9 octobre 1980.

[modifier] Décorations

[modifier] Publications

  • La France et l'arme atomique, Julliard, 1964
  • Une nouvelle résistance, Plon, 1976
  • L'armée, pour quoi faire ?, Seghers, 1977
  • Sujet ou citoyen ?
  • J'ai mal à ma peau de gaulliste, Grasset, 1978
  • Histoire du soldat, de la violence et des pouvoirs, Ramsay, 1979
  • Lettre ouverte à mes compatriotes corses, Albin Michel, 1980
  • Avec André Chandernagor : « Réformer la démocratie ? », Face-à-face, Balland 1977.