Albert Gleizes

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Albert Gleizes, peintre français né le 8 décembre 1881 à Paris, mort le 23 juin 1953 à Saint-Rémy-de-Provence est l'un des initiateurs du cubisme et son perpétuel représentant.

Sommaire

[modifier] Premiers tableaux

Albert Gleizes est le neveu du peintre de portraits Léon Comerre, grand prix de Rome en 1875. Les premières toiles figuratives d'Albert Gleizes sont "impressionnistes". Mais son admiration pour Paul Cézanne le pousse à rompre avec la peinture descriptive pour privilégier le plan, les volumes, la multiplicité des points de vue. Il s'oriente vers une peinture dite "cubiste" que le public découvre en 1911 au Salon des Indépendants.

[modifier] L'exposition de 1911

Cette exposition jugée scandaleuse, saluée en son temps par Guillaume Apollinaire, amorce le mouvement cubiste auquel participent Jean Metzinger, Roger de La Fresnaye, Jacques Villon, Le Fauconnier, André Lhote, Fernand Léger.

On s'accorde à reconnaître comme véritable point de départ du cubisme l'œuvre de Pablo Picasso «Les Demoiselles d’Avignon», "inachevée" en 1907. Picasso et Braque sont généralement considérés comme les représentants principaux du cubisme. Sans entrer dans la polémique sur la paternité du mouvement, on notera que le groupe d’artistes auquel appartenaient Gleizes et Villon possédait une certaine autonomie par rapport à Picasso, Braque, Gris, qui faisaient partie de la galerie Kahnweiler.

[modifier] Du cubisme au sacré

Le cubisme initial de Gleizes donne la part belle aux volumes («La femme aux phlox», 1910). Quelques toiles traitent l’objet figuratif de façon déstructurée comme Picasso («La dame aux bêtes», 1914), pourtant le cubisme de Gleizes garde une certaine originalité par l’expression réaliste et schématique de ses personnages au sein d’un paysage aux formes géométriques et déstructurées («L’Homme au balcon», 1912).

La sombre palette de Gleizes de ses débuts s’éclaircie et il n'hésite pas à employer de larges aplats de couleurs vives et franches («La Parisienne», 1915). À partir de 1917, il revient à des représentations moins déstructurées («La Femme au gant»). La composition de ses tableaux respecte une grammaire aussi rigoureuse que stable inventée par le peintre : recherche du rythme, goût pour la géométrie (rotation et translation du plan), abstraction du sujet («Peinture à sept éléments cadencés et rythmés »).
Il adhére en 1931 au mouvement "Abstraction-Création" .Dans ses dernières années, Gleizes se tourne vers la peinture sacrée et s'adonne à des penchants mystiques qu'il assume en illustrant une réédition des Pensées de Blaise Pascal et en reconnaissant son appartenance au catholicisme (1941).

[modifier] Activité théorique et sociale

Gleizes rédigea un certain nombre d’ouvrages théoriques relatifs à la peinture : «Homocentrisme», «La forme et l’histoire», «La peinture et ses lois» et, en collaboration avec Metzinger «Du cubisme» (1912).

Très jeune, il participe à des groupements d’artistes, et en particulier à l'Abbaye de Créteil, et fonde en 1927 une communauté d’artistes-artisans à Moly-Sabata à Sablons (Isère), où il accueille notamment André Lhote mais aussi la potière Anne Dangar, la tisserande Lucie Deveyle, le peintre Jean Chevalier etc.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe

FONDATION ALBERT GLEIZES PARIS
Une biographie d'Albert Gleizes.