Akbou

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Akbou
اقبو
Pays Algérie Algérie
Wilaya Béjaïa
Daïra Akbou
(chef-lieu)
Code ONS 0625
Code postal 06200
Président de l'APC
Mandat en cours
Benseba Abderrahmane
Longitude 4°31'60" E
Latitude 36°27'40" N
Superficie 52,18 km2
Population 79 300 hab.
(2005)
Densité 1519,7 hab./km2

Akbou (en arabe اقبو, Aqbū, parfois écrite Akabiou) est une commune d'Algérie, située dans la wilaya de Béjaïa, en Kabylie, c'est la 2ème ville de la vallée de la SOUMMAM juste après Béjaia, avec une population évaluée en 2007 à environ à 60 000 habitants.

Sommaire

[modifier] Économie

Elle joue un grand rôle économique dans la région de par la densité de son tissu industriel. En effet de grands groupes internationaux y sont installés (Danone, Soummam, Blanky, Alma...)

[modifier] Histoire

Akbou est une création française, datant de 1874. Le point le plus remarquable est la présence d'un mausolée d'époque romaine, attribué à la famille berbère romanisée de Firmus. Il se signale au milieu de la vallée de la Soummam.

C'est au tour du chérif Bou Baghla d'organiser le soulèvement de la Kabylie contre la conquête française. En 1851, il l'inaugure par un coup d'éclat : l'attaque contre l'azib que possède Sî ibn 'Alî Sharîf, marabout de Chelatta, au bas de la vallée. Les Français décident peu après la construction d'un bordj, maison forte et maison de commandement pour protéger le marabout et, à travers lui, asseoir leur autorité sur le pays. Sî ibn 'Alî Sharîf a alors le commandement, en grande partie nominal, sur les Illoulen us-Sameur, les At 'Îdal et les Ouzellaguen. Le marabout obtiendra plus tard le titre de bash-agha de la part des Français, qui sied mieux à son amour-propre.

Akbou, à la confluence topographique et stratégique de la Soummam et de son affluent le Bousselam, fait partie du deuxième épicentre de l'insurrection de 1871. Celle-ci commencée dans la Medjana, sous la direction du bash-agha Muqrânî, trouve un puissant relais à Seddouk, sous l'autorité de Shaykh al-Haddad, alors le personnage le plus en vue de la tarîqa Rahmânîyah en Algérie. En effet, Seddouk fait alors partie du commandement de Sî ibn 'Alî Sharîf, dont le rôle dans le déclenchement de l'insurrection reste controversé et jamais mis au clair avec netteté. En tout cas, avec les premières opérations, il se réfugie dans son bordj.

Se comportant comme une véritable armée de Versaillais en Algérie, les troupes françaises mènent une répression impitoyable. Les terres les plus fertiles de la vallée de la Soummam sont séquestrées et vouées à la colonisation. C'est ainsi que s'élève bientôt un centre de colonisation qui prend le nom de Metz, pour accueillir des colons, dont certains viennent d'Alsace-Lorraine. Il s'agit de recréer en terre algérienne, ici en Kabylie, entendue au sens large, l'Alsace-Lorraine perdue au profit des Allemands. Pour asphyxier le deuxième foyer de l'insurrection, les Français détruisent de facto le bash-aghalîk de Chellata et établissent en lieu et place une commune mixte, regroupant les centres de colonisation nouvellement créés et les communes indigènes, formées sur la base des douars kabyles définis et créés ex-nihilo par le Sénatus-Consulte de Napoléon III.

Akbou est alors érigé en chef-lieu de la commune-mixte, qui prend son nom. C'est de là que date l'essor d'Akbou, qui jusqu'alors n'avait aucune importance réelle, ni démographique, ni politique. Akbou dirige désormais la Haute-Soummam. Les Français privilégient la plaine fluviale pour y attirer les populations et contrôler les montagnes environnantes.

[modifier] Jumelages

  • Bagnolet, Seine-Saint-Denis, France

[modifier] Notes et références

Bibliographie : - ROBIN Noël, Histoire du chérif Bou Bar'la, Alger, A. Jourdan, 1884, 294 p. - ROBIN Noël, Notes historiques sur la Grande Kabylie de 1838 à 1851, Alger, 1905, 269 p. - RINN Louis, Histoire de l’insurrection de 1871 en Algérie, Alger, 1891, 672 p. - MAHE Alain, Histoire de la Grande Kabylie, XIXe-XXe siècles. Anthropologie historique du lien social dans les communautés villageoises, Editions Bouchene, 2001, 650 p.,

Sources : Travail original à partir de recherches effectuées dans les : - Archives Nationales d'Outre-Mer à Aix-en-Provence (France): notamment les archives des provinces-divisions d'Alger et de Constantine, de la subdivision de Sétif, des cercles de Sétif, de Bordj bou Arréridj et de Bougie, du commandement de Ben Ali Chérif (puis Bachaghalik)et de l'annexe de cercle puis de commune mixte d'Akbou. - Archives du Service Historique de l'Armée de Terre à Vincennes (France).

[modifier] Liens externes