Adam Philippe de Custine

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Adam Philippe de Custine
Surnom : le général moustache
Naissance : 4 février 1740
Metz
Décès : 28 août 1793 53 ans)
Paris
Origine : Français
Allégeance : Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Royaume des français
Drapeau français République française
Grade : Général de division
Service : 1756 - 1793
Conflits : Guerre de Sept Ans
Guerre de l'indépendance américaine
Guerres de la Révolution
Commandement : Armée du Rhin
Armée du Nord
Faits d'armes : Prise de Mayence
Famille : Grand-père d'Astolphe de Custine

Adam Philippe, comte de Custine, né le 4 février 1740 à Metz et mort le 28 août 1793 à Paris, est un général français.

Sommaire

[modifier] Avant la Révolution française

Officier admirateur des méthodes prussiennes, Adam Philippe de Custine est aussi un partisan des idées nouvelles. Étant un des généraux les plus malchanceux des guerres révolutionnaires, Adam de Custine a commencé sa carrière comme capitaine durant la guerre de Sept Ans (1756-1763) et a servi comme colonel pendant la campagne de la guerre de l'indépendance américaine dans le corps expéditionnaire de Jean Marie Donatien de Vimeur de Rochambeau. Au retour il est nommé maréchal de camp (général de brigade) et gouverneur de Toulon.

[modifier] Sous la Révolution française

[modifier] Carrière politique

Député de la noblesse de Metz aux États généraux de 1789, il vote souvent à gauche, puis est l'un des premiers à se rallier au Tiers état, vote la Déclaration des droits de l'homme mais prend la défense des émigrés et des biens du clergé, défend les prérogatives royales.

[modifier] Carrière militaire

Nommé lieutenant-général à la dissolution de l'Assemblée législative (1791), il s'efforce de rétablir la discipline dans l'armée. Dés le début de la guerre, le 29 avril 1792, il prend Porrentruy. Il reçoit en 1792 le commandement de l'armée du Rhin à la place de Nicolas Luckner et en septembre 1792 occupe le sud de la Rhénanie avec les villes de Spire, Mayence (21 octobre 1792) et Francfort-sur-le-Main. Il engage alors les négociations avec les Prussiens en vue d'une paix séparée. Elles échouent et les Prussiens reprennent l'offensive en mars 1793. Une garnison de 20 000 hommes résiste dans Mayence assiégée. Custine offre alors sa démission qui est refusée, Maximilien de Robespierre déclarant même aux Jacobins : « J'estime sa franchise, ce général a bien servi la patrie ». Custine envoie alors une lettre à l'Assemblée où il laisse entendre que la patrie ne peut être sauvée que par un dictateur et que ce dictateur ne peut être qu'un général. Attaqué par les Jacobins, il obtient cependant de la Convention le commandement en chef des armées réunies du Rhin, du Nord, de la Moselle et des Ardennes avec pour mission la reconquête de la Belgique.

Adam de Custine est alors muté à l'armée du Nord (13 avril 1793). Mais sa vigueur dans la discipline, son indépendance à l'égard de la Convention, ses défaites en Rhénanie, enfin la prise de Condé-sur-Escaut par les Autrichiens le rendent suspect. La chute des Girondins, la dénonciation de Jacques René Hébert sur des pièces produites par le secrétaire général du ministère de la Guerre, François-Nicolas Vincent, des rapports d'Adam Philippe de Custine avec le haut commandement austro-prussien, entraînent la convocation à Paris d'Adam Philippe de Custine et son arrestation à son arrivée, le 22 juillet 1793. Traduit devant le Tribunal révolutionnaire où son procès est raccourci sur les menaces de Jacques René Hébert et de Robespierre, il est condamné et guillotiné le 28 août 1793.

Il est le père de Armand-Louis-Philippe de Custine et le grand-père d'Astolphe de Custine.

[modifier] Bibliographie