Adamántios Koraïs

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Adamántios Koraïs
Adamántios Koraïs

Adamántios Koraïs (en grec : Ἀδαμάντιος Κοραῆς, en français parfois Diamant Coray), né le 27 avril 1748 à Smyrne et mort le 6 avril 1833 à Paris, était un helléniste grec.

[modifier] Biographie

Il était le fils d'un marchand de Chios et natif de Smyrne ; il découvrit l'érudition classique occidentale et surtout le latin grâce à un pasteur protestant résidant à Smyrne : Bernhard Keun.
Il fut commerçant à Amsterdam entre 1771 et 1778. S'il n'apprécia pas la vie de marchand, il découvrit la liberté et apprit ainsi à détester la domination turque sur la Grèce.

Il étudia la médecine à la Faculté de Médecine de Montpellier de 1782 à 1786. Médecin, il monta à Paris en 1788, où il résida jusqu'en 1833. Il fut un observateur extérieur mais direct de la Révolution française. Il en fait un récit passionnant dans ses Lettres au Protopsalte de Smyrne, Démétrios Lotos. Il considéra Napoléon comme le «despote des despotes».

Érudit classique, il détestait l'influence que la civilisation byzantine pouvait avoir sur la société grecque. Il critiquait aussi très fortement le clergé orthodoxe à qui il reprochait son ignorance et sa soumission à l'Empire ottoman. Il était cependant persuadé que l'Église orthodoxe grecque avait préservé l'identité nationale grecque.

Il fit tout pour développer l'éducation en Grèce. Il considérait qu'elle permettrait l'indépendance, mais aussi la meilleure constitution possible pour la Grèce indépendante. Il encouragea les riches familles à ouvrir et soutenir écoles et bibliothèques. Il mit sur pied le projet d'une Bibliothèque hellènique : des éditions des auteurs grecs anciens à destination du public grec contemporain, précédées d'une introduction édifiante.

Il ne fut pas partisan de la Guerre d'indépendance grecque, considérant que la population n'était pas intellectuellement prête. Il s'opposa aussi à Ioánnis Kapodístrias qu'il considérait comme un dictateur.

Il fut un des grands purificateurs de la langue grecque et donc créateur de la katharévousa.

[modifier] Publications

Ses principales publications sont :

Il a en outre écrit plusieurs pamphlets politiques adressés à ses compatriotes, et s'est surtout efforcé de réformer la langue vulgaire.