Abscon

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Pour une définition l'adjectif « abscons », voir l’article abscons du Wiktionnaire.

Abscon
Carte de localisation de Abscon
Pays France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord Nord
Arrondissement Valenciennes
Canton Denain
Code Insee 59002
Code postal 59215
Maire
Mandat en cours
Gilbert Défossé
2008 2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut
Latitude
Longitude
50° 20′ 05″ Nord
         3° 18′ 10″ Est
/ 50.3347222222, 3.30277777778
Altitude 38 m (mini) – 64 m (maxi)
Superficie 7,27 km²
Population sans
doubles comptes
4 161 hab.
(2005)
Densité 572 hab./km²

Abscon est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais, arrondissement de Valenciennes, à l'ouest de Denain.

Ses habitants sont appelés les Absconnais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Située à 20 minutes de Douai, ou encore à 15 minutes de Valenciennes, Abscon possède une situation géographique privilégiée. Au contact d'une voie rapide menant à une autoroute, cette ville est la dernière limite du Hainaut et touche le Douaisis. À 59 mètres d'altitude et peuplée de 4156 habitants, la ville d’Abscon s'étend sur 727 hectares.

Cette ville, dite en "croix", est décrite suivant 2 routes concourantes aux "4 chemins" délimitant le centre ville. Les corons, installés avec les anciennes activités minières, et les commerces s'étendent de part et d'autre de ces 2 grandes rues dont une Route Nationale.

[modifier] Héraldique

Blason de la ville d'Abscon

Les armes d'Abscon se blasonnent ainsi : « D'or à une escarboucle de sable chargée en coeur d'un rubis de gueules. »

[modifier] Histoire

Il y a 40 millions d'années, une mer intérieure recouvrait Abscon et ses environs ce qui rend son sous-sol calcaire.

Aux temps des Romains...

A cette époque, le lieu est entouré d'une immense forêt. Quand les Romains envahissent la région, ils s'installent dans les anciennes demeures abandonnées par les gaulois. Ils remarquent qu'ils sont bien protégés par les bois environnants et appelent le lieu Abscondinium, Absconditum signifiant "caché". Des fouilles archéologiques ont d'ailleurs permis de découvrir un temple druidique et des sépultures gauloises. Au fil des âges, le mot se métamorphose et devient Abconium en 1103, Abscons en 1349, Abescon en 1700 et enfin Abscon.

Le village est évangélisé au IIIe siècle par Saint Piat, époque à laquelle Rome envoie des apôtres dans les Gaules : ceux-ci fondent de nombreux monastères où les religieux travaillent à l'évangélisation.

Au Moyen-Âge

Vers 630, Adalbaud, Comte de Douai, fonde l'abbaye de Marchiennes. Quand il meurt assassiné, sa femme qui ne se remarie pas, se réfugie au monastère de Marchiennes. Devenue Sainte Rictrude, elle lègue tous ses biens (dont Abscon et les terres qui l'entourent) à ladite abbaye. Abscon en porte d'ailleurs les armoiries. A noter que la statue de Sainte-Rictrude se trouve à l'église de Marchiennes.

Au XIe siècle, Abscon est érigé en paroisse. L'église est dédiée à Saint Brice qui en est toujours le patron. Un siècle plus tard, le village compte environ 80 habitants. Il brûle en 1340, pendant la Guerre de Cent Ans, incendié pour moitié par les Douaisiens, alliés des Français et pour l'autre moitié par la garnison de Bouchain.

De Charles-Quint à la Révolution Française

Située dans une zone frontière, Abscon est plusieurs fois incendié en raison de guerres fréquentes. Pendant 80 ans, le village est occupé par les troupes de Charles-Quint.
Au XVIe siècle, Abscon prend de l’importance comme groupement rural : en 1553, on recense 180 habitants (pour 36 foyers) principalement groupés autour de l'église et le long de la voie axiale menant à Mastaing et Marquette. A l’aube de la Révolution, la population a pratiquement doublé.
Le 8 janvier 1790, la paroisse d'Abscon qui devient une commune, passe de la prévôté de Bouchain au district de Valenciennes.

Le XIXe siècle : l'essor industriel

Avec l’ouverture de la Fosse de la Pensée, l’année 1822 inaugure une nouvelle ère.
En 1830, la mise en service de la Fosse Saint-Marck puis en 1856 celle du Puits Casimir Périer provoquent un important accroissement de la population et modifient la physionomie du village, notamment par la construction des premiers corons. La présence conjuguée de la houille, de la chaux et de la Grande route amènent en 1833, l’implantation d'une sucrerie. Reprise par M. Delloye en 1913, celle-ci ferme ses portes en 1963. En 1841, la commune est reliée au chemin de fer du Nord de Somain. En 1854, une verrerie, s’implante également à proximité de la Fosse Saint-Marck et fonctionne jusqu’à l’aube de la première guerre mondiale.
Enfin, en 1886, on inaugure la mairie.

Abscon à travers le XXe siècle

En septembre 1914, les allemands installent un champ d'aviation à l’emplacement actuel de la Cité du 11 novembre et de la Résidence du Château d'eau. Le 18 octobre 1918, Abscon est libéré par les troupes canadiennes. Les années 1920 voient la reconstruction et l’arrivée massive des émigrés polonais venus remplacer la main-d'œuvre minière disparue lors de la Grande Guerre. Le village poursuit son extension par la construction de la Cité du Chaufour.

La Fosse de la Pensée est abandonnée en 1928 et sert de retour d'air à sa voisine la Fosse Casimir Périer, avant de disparaître et d’être remblayée en 1950.

A partir de 1956, le programme d’amélioration de l’habitat se traduit par la construction d’écoles, de nouveaux lotissements et d’un château d'eau. Fin 1968, la Fosse Saint-Marck est à son tour fermée.

Après une période de déclin industriel qui dure près de 15 ans, Abscon s’agrandit et s’embellit. L’ancienne église bâtie en 1892 et fermée au culte en juillet 1969 à cause d'affaissements miniers, est remplacée par un nouvel édifice inauguré en 1981. La rénovation se poursuit en janvier 1989 par l’ouverture d’un nouveau centre administratif puis par l'agrandissement des groupes scolaires, la construction d’une salle de sports, d'une nouvelle gendarmerie, de la Cité des Aulnes, des Sycomores, des Acacias

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
août 1977 Édouard Assez
1977 juillet 1981 Raymond Bey
1981 janvier 2000 Jeanne Lécu
2000 mars 2008 Pierre Bricout
2008 Gilbert Défossé
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
4 819 4 899 4 636 4 213 3 954 4 135 4 161
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Vestiges d'un ancien château dont il reste un pignon du XVIIIè siècle
  • Maisons anciennes dont une datée de 1765
  • Mairie construite en 1886, place du Géneral de Gaulle

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Charles Van Coppenolle : Mineur à la Fosse Saint-Marck, il s'engage dans l'armée en 1913. Lieutenant en 1916, il enlève avec sa compagnie le Mort-Homme à Verdun. Il reçoit alors la Croix de Guerre et figure dans le magazine L'illustration. Devenu lieutenant-colonel, il entre dans la Résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale et participe à de nombreuses batailles, notamment en Syrie. Elu maire de la commune en 1959, il meurt le 15 octobre 1968.

[modifier] Folklore

Les géants Adalbaud et Rictrude

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes