Abbaye d'Arthous

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L’abbaye d'Arthous à Hastingues
L’abbaye d'Arthous à Hastingues

L’ancienne abbaye d’Arthous, fondée au XIIe siècle, se situe sur la commune d’Hastingues, aux confins du Pays d'Orthe, dans les Landes. Elle fait aujourd’hui partie d’une exploitation agricole. Classés monument historique en 1930, l'église et les vestiges de l'abbaye comptent parmi les éléments remarquables le chevet et les absidioles, ornés de chapiteaux sculptés sur leur face extérieure.

Sommaire

[modifier] Historique de l’abbaye

Les modillons de l'abside révèlent la proximité des Pyrénées : loup dépeçant une brebis, rapace emportant un agneau.
Les modillons de l'abside révèlent la proximité des Pyrénées : loup dépeçant une brebis, rapace emportant un agneau.
Cours intérieure, colombages de style traditionnel landais
Cours intérieure, colombages de style traditionnel landais

C’est vers 1160 que les moines de l’ordre des Prémontrés quittent l'abbaye de la Case-Dieu dans le Gers pour fonder l’abbaye d’Arthous, sous l’autorité de l'abbé Bernard III. L’obituaire (registre du nom des morts) mentionne Martin Sanche de Domezain, noble du pays de Soule, comme le fondateur par les termes « fundator hujus ecclesiae ». Dédiée à Notre-Dame, l'abbaye porte le nom de Sainte-Marie-d'Arthous et fut consacrée en 1167 ou 1168.

Les seigneurs locaux, vicomtes de Soule et de Béarn, et ceux du roi d'Angleterre, font des donations, notamment de troupeaux et de terres, car les Prémontrés sont essentiellement éleveurs. Cet enrichissement de l’abbaye lui assure, outre son rôle paroissial, une prospérité économique.

En 1281, l’abbé d’Arthous et le sénéchal John Hastings, représentant le roi d’Angleterre en France, signent un paréage pour fonder la bastide d’Hastingues sur les terres appartenant à l’abbaye.

Au XVIe siècle, les destructions sont nombreuses : en 1523, elles sont le fait des espagnols du comte d’Orange; en 1571, des Huguenots. L'abbaye est peu à peu ruinée. Les bâtiments conventuels sont restaurés et agrandis du XVIIe au XVIIIe siècle dans le style traditionnel des maisons landaises à colombages.

En 1766, il ne reste plus que 5 chanoines, ce qui pousse l'évêque de Dax à fermer l'abbaye en 1791. L'abbaye est vendue comme bien national et la vie monastique n'y a plus cours depuis la Révolution.

Elle est alors transformée en ferme : les charrettes pénètrent dans l’abside éventrée de l’église et les bâtiments conventuels se délabrent. L’église, tombée en piteux état, a servi un temps de grange et de chai.

En 1964, Madame de Vilmorin en fait don au conseil général des Landes qui entreprend en 1966 sa restauration avec l'aide de l'État, notamment sur la partie extérieure de l'église. Une partie des bâtiments sert aujourd’hui d’hébergement aux stagiaires en archéologie, une autre partie abrite un centre de documentation et un dépôt archéologique.

[modifier] Organisation de l'Abbaye

[modifier] Les bâtiments monastiques

Il ne reste quasiment plus rien des bâtiments monastiques originaux mis à part la base du mur ouest et le mur nord. Comme nous avons vu dans l'histoire de l'abbaye, les bâtiments ont été remaniés au XVIIe siècle, ainsi qu'au XVIIIe siècle.

Comme dans toute abbaye médiévale, celle d'Arthous possédait un réfectoire accolé au dortoir. Ce dortoir possédait un escalier appelé « escalier de nuit » qui permettait aux moines de se rendre rapidement dans l'abbatiale pour les offices nocturnes.

Au dessus du réfectoire, on peut apercevoir la pièce où se situaient les cellules de certains moines.

[modifier] L’église abbatiale

Visage d'homme buvant à un tonneau.
Visage d'homme buvant à un tonneau.

[modifier] L’abside et les absidioles

Vue de l'extérieur, l'abbatiale frappe par sa décoration.

Orientée plein ouest, l'abside est décorée par 35 modillons répartis en 5 groupes de 7 représentant, entre autres, « Ève tenant une pomme et se cachant le sexe » ou bien « Adam se tenant le cou et se cachant le sexe » (modillons de la 2e travée).

L'abside centrale est entourée par deux absidioles également décorées par des modillons mais sans la même recherche esthétique.

[modifier] La nef

La nef mesure 32,8 mètres de long pour une largeur de 7,4 mètres.

En 1925, toutes les voûtes ont été démolies pour raisons de sécurité. Ces voûtes reposaient sur des chapiteaux encore visibles de nos jours.

[modifier] Pèlerinage

L'abbaye d'Arthous, tout comme sa voisine l'abbaye Saint-Jean de Sorde, est une étape sur la route menant de Bordeaux à Astorga. Cette route antique est utilisée par les pèlerins de Compostelle venant de Paris pour rejoindre Ostabat (appelée via Turonensis). Les chanoines réorganisaient le chemin en créant des prieurés facilitant le trajet des jacquets. Conformément à leur vœu de pauvreté, ils s'occupaient plus particulièrement des pèlerins les plus démunis.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur l'abbaye d'Arthous.

[modifier] Liens externes