2e régiment de tirailleurs algériens

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Le 2e Régiment de Tirailleurs Algériens est créé en France sous le second Empire en 1842, à partir du 2e bataillon de tirailleurs indigènes d'Oran. En 1856 il devient 2e R.T.A. Il se distingue notamment lors de la guerre du Mexique (bataille de San Lorenzo, qui lui vaut la Légion d'honneur), et lors des deux guerres mondiales. Il est dissous en 1962.

2e Régiment de Tirailleurs Algériens

insigne régimentaire du 2e R.T.A
Période 1856 - 1962
Pays France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment de Tirailleurs
Rôle Infanterie
Garnison Mostaganem (détachement à Tiaret et Mascara) puis Oran.
Ancienne dénomination 2eBataillon de Tirailleurs Indigènes d'Oran.
Devise Dieu avec nous, avec notre Drapeau et avec la France
Inscriptions sur l'emblème LAGHOUAT 1852
SEBASTOPOL 1854-1855
SOLFERINO 1859
SAN LORENZO 1863
CHAMPAGNE 1915
VERDUN 1916
L'AISNE 1917
Picardie 1918
TUNISIE 1942-1933
INDOCHINE 1947-1954
AFN 1952-1962
Guerres guerre de Crimée
guerre du Mexique
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Batailles Bataille de San Lorenzo
Décorations Légion d'honneur
Médaille militaire
Croix de guerre 1914-1918 6 palmes
Croix de guerre 1939-1945 1 palme

Sommaire

[modifier] Création et différentes dénominations

1842 : 2e Bataillon de Tirailleurs Indigène d'Oran.
1856 : 2e Régiment de Tirailleurs Algériens
1962 : dissolution du régiment

[modifier] Campagnes

Algérie, Crimée, Italie, Mexique, France, Madagascar, Maroc, Tunisie, indochine, Algérie.

[modifier] Colonels/chef-de-brigade

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.

[modifier] Historique des garnisons, combats et batailles du 2e Régiment de tirailleurs algériens

[modifier] De 1842 à 1852

  • Conquête de l'Algérie

[modifier] Second Empire

[modifier] De 1871 à 1914

[modifier] Première Guerre mondiale

  • Combat sur le front français
  • 1914: Vers Charleroi : Oret, Mettet (23 août), Florennes (24 août).Retraite des IIIe et IVe Armées : Courgivaux, Petit-Morin. Bataille de la Marne : Cuts-la-Pommeraye (15-17 septembre).
  • 1915: Ire et IIIe Armées en Argonne et sur la Meuse : Plateau des Loges o Bataille de Champagne : attaque du 25 septembre, Epine de Védegrange.
  • 1916: Bataille de Verdun : Louvemont, Côte-du-Poivre (février), Souville (juillet). Reprise des Forts de Douaumont et de Vaux : Bois le Chaume, Bezonveaux (15 décembre).
  • 1917: Verdun : Cote 304
  • 1918: Moreuil (8 août), Noyon (28 août). Chauny, Ternier.
  • Au cours de la Première Guerre mondiale, les tirailleurs et spahis algériens ont mené, avec courage, les mêmes combats que les soldats français. Les Algériens ont laissé 26000 des leurs sur les champs de bataille d'Orient et d'Occident de la Première Guerre mondiale. De la nécropole nationale de Notre Dame de Lorette aux champs de bataille de l'Hartmannswillerkopf, en passant par l'ossuaire de Douaumont, le sacrifice consenti par les troupes d'Afrique du Nord et plus particulièrement par les Algériens, est encore de nos jours perceptible. Les Algériens ont été de toutes les grandes batailles de l'armée française de la Première Guerre mondiale. Ils se sont distingués notamment dans l'enfer de Verdun, sur la Somme en 1916, ou encore au chemin de Dames en 1917. De par leur ardeur au combat, ils ont toujours suscité l'admiration. Les tirailleurs et spahis algériens ont été, pendant ces quatre années de guerre, mêlés à toutes les batailles de l'armée française. La devise du 2e régiment de tirailleurs algériens résume bien, à elle seule, l'esprit des Algériens de 1914, soldats de la liberté «Dieu est avec nous, pour notre drapeau et pour la France».

[modifier] Entre-deux-guerres

[modifier] Seconde Guerre mondiale

Les honneurs à ses braves à nos fréres d'armes.
  • Dès la déclaration de guerre le 3 septembre 1939, la France envoie plusieurs régiments de tirailleurs algériens en Tunisie. Pendant toute la durée du conflit, plus de 134 000 soldats algériens servirent dans l'armée d'Afrique. De La Horgne, face à l'assaut des Panzers et des Stukas, de leur lutte dans le désert contre l'Afrika Korps de Rommel, à la libération de la Tunisie et à la capitulation germano-italienne du cap Bon en mai 1943, les soldats algériens contribuent aux titres de gloire de l'armée française. Ils combattent en Italie au sein du « Corps expéditionnaire français », commandé par le général Juin. Ils affrontent les troupes de Kesselring, notamment autour de Monte Cassino. Les tirailleurs et spahis algériens participent activement avec le 2e corps d'armée, commandé par le général de Lattre, à l'opération « Anti-Dragoon » qui libérera en moins de dix jours la Provence de la XIXe armée allemande (Toulon le 27 août 1944 et Marseille le 28 août 1944). Ils entreprennent ensuite la marche fulgurante vers le nord.
  • Les soldats algériens ont fourni près de la moitié des effectifs de l'armée d'Afrique, composée de 290 000 musulmans. Ils ont forcé l'admiration par leur acte de courage et leur détermination au service de la France. Comme pendant le premier conflit mondial, ils ont participé avec héroïsme et fraternité aux combats les plus durs et les plus meurtriers de la Seconde Guerre mondiale, que ce soit en Belgique, en France, en Italie ou en Tunisie.

[modifier] De 1945 à nos jours

  • guerre d'Indochine
  • guerre d'Algérie. De 1954 à 1960 : Le terme de harkis, tiré de l'arabe harka (mouvement), s'applique aux soldats de certaines unités supplétives autochtones d'Algérie, engagées avec l'armée française contre les forces indépendantistes de 1954 à 1962. Les Accords d'Evian attribuèrent l'Algérie au FLN, laissant alors les «musulmans français» sans protection véritable. Au sein de l'écrasante majorité restée en Algérie, il y eut au minimum des dizaines de milliers de victimes assassinées par le FLN (150000 selon une note officielle du Service historique des armées rédigée en 1974). Un rapport du sous-préfet d'Akbou au vice-président du Conseil d'État, établi sur la base de nombreux témoignages, estime entre 1000 et 2000 le nombre de massacrés, dans chacun des soixante-douze arrondissements d'Algérie, de mars à décembre 1962.

En 1962, le général Faivre avançait une fourchette de 50000 à 70000 harkis tués par le FLN, souvent dans d'ignobles tortures, parfois par familles entières, et cela souvent en présence de l'armée française qui aurait reçu l'ordre de rester passive, comme à Oran le 5 juillet 1962, et sans que l'opinion publique et internationale ne s'en émeuve. De nos jours en 2007 nous estimons entre 150.000 et 200.000 harkis tués.

Les meurtres de ces Algériens durèrent jusqu'en 1966.

En 1965, la Croix-Rouge recensait 13500 pro-Français incarcérés en Algérie

  • De 1962 à nos jours :

Seulement 15000 à 20000 familles de musulmans pro-Français (91000 personnes) purent s'établir en France de 1962 à 1968 et durent ainsi s'arracher à leur contrée d'origine, à leur famille, à leur culture.

[modifier] Faits d'arme faisant particulièrement honneur au régiment

Prise d'un drapeau mexicain à la bataille de San Lorenzo, par le tirailleur Khalel Ali.

[modifier] Devise

« Dieu avec nous, avec notre Drapeau et avec la France »

[modifier] Drapeau

Les noms de dix batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau

[modifier] Décorations

Sa cravate est décorée de:

Une Citation à l'Ordre de l'Armée (janvier 1951). Seul quatre autres drapeaux ont été décorés de la même manière: Régiment de chasseurs à pieds, R.I.C.M, le 3e R.E.I (RMLE) et le 3e Régiment de Zouaves.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Lien externe

http://infaf.free.fr/ind_2rta.htm

[modifier] Sources et bibliographie