2e régiment étranger de parachutistes

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2e Régiment Etranger de Parachutistes

Insigne régimentaire
Période 9 novembre 1948
Pays France France
Branche Légion étrangère
Type régiment d'infanterie parachutiste
Taille 1 190 hommes personnes
Fait partie de 11e brigade parachutiste
Garnison Calvi (Corse)
Couleurs vert et rouge
Devise More Majorum
selon la mémoire des Anciens
Marche La Légion marche
Inscriptions sur l'emblème CAMERONE 1863
INDOCHINE 1948-1954
AFN 1952-1962[1]
Anniversaire Camerone (30 avril)
Saint-Michel (29 septembre)


Le 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP) est l'un des quatre régiments d'infanterie de la 11e brigade parachutiste . Créé le 9 octobre 1948 comme 2e bataillon étranger de parachutistes (BEP) à Sétif, recréé sous ce nom le 25 avril 1954, il prend son nom actuel le 1er décembre 1955. Il est ainsi l'héritier du 2e BEP, mais incorpore aussi des éléments du 3e BEP.

Il est stationné au camp Raffalli à Calvi depuis son arrivée de Bou-Sfer (Algérie) en juin 1967.

Régiment parachutistes il est néanmois équipé de VAB (Véhicules de l'Avant Blindé. Il est le seul régiment de la brigade à former son personnel aux techniques parachutistes grâce à son centre d'entraînement au saut.

C'est le régiment qui s'illustra à Kolwezi (Zaire) en 1978. En 1997, il fut engagé au Congo-Brazzaville lors de la fameuse opération Pélican. En 2002-2003, il fut engagé en Côte d'Ivoire pour le début de l'opération Licorne.




Sommaire

[modifier] Chefs de corps

2e BEP

Capitaine Jean Solnon 5 nov 1948 – 29 oct 1950 Capitaine Léon Dussert 30 oct 1950 – 21 nov 1950
Chef d'escadrons Barthélemy Raffali 22 nov 1950 – 30 aout 1951 Chef de bataillon René Bloch 1 nov 1952 – 26 mai 1953
Chef de bataillon Albert Merglen 27 mai 1953 – 14 oct 1953 Chef de bataillon Hubert Liesenfelt 15 oct 1953 – 7 mai 1954
Capitaine Claudius Vial l8 mai 1954 – 31 mai 1954 Chef de bataillon Georges Masselot 1 juin 1954 – 30 nov 1955


2e REP

Devismes 1955-1958 Masselot février à avril 1958
Lefort 1958-1960 Darmuzai 1960-1961
Chenel 1961-1963 Caillaud 1963-1965
Arnaud de Foïard 1965-1967 Lacaze 1967-1970
Dupoux 1970-1972 Goupil 1972-1974
Brette 1974-1976 Erulin 1976-1978
Roué 1978-1980 Guignon 1980-1982
Janvier 1982-1984 Germanos 1984-1986
Wabinski 1986-1988 Cœvœt 1988-1990
Gausseres 1990-1992 Poulet 1992-1994
Colonel Bruno Dary 1994-1996 Colonel Benoît Puga 1996-1998
Prevost 1998-2000 Bouquin 2000-2002
Colonel Emmanuel Maurin 2002-2004 Colonel Patrice Paulet 2004-2006
Colonel Brice Houdet 2006-2008 Colonel Eric Bellot des Minières 2008-



[modifier] Historique des combats, batailles et garnisons

[modifier] 1948-1955 le 2ème BEP en Indochine

Le 2ème BEP est créé officiellement en Algérie à Sétif le 1er octobre 1948. Il comporte à l'origine une CCB et trois compagnies de combat.

Le bataillon embarque à Mers el-Kébir le 13 janvier 1949 à bord du Maréchal Joffre, destination l'Indochine, et débarque à Saigon le 9 février.

Sous l'impulsion du général de Lattre de Tassigny, nouveau commandant civil et militaire de l'Indochine, la 3ème compagnie de combat est remplacée début 1951 par la 2ème CIPLE (Compagnie Indochinoise Parachutiste de la Légion Etrangère) constituée principalement de vietnamiens. En juin une quatrième compagnie sera constituée (compagnie de marche).

Le bataillon, qui interviendra principalement au Tonkin et au nord Annam, se distinguera particulièrement lors de la bataille de Nghia Lo en octobre 1951. Il perdra son chef de corps le chef d’escadrons Raffalli le 10 septembre 1952 et sera anéanti lors de la bataille de Dien Bien Phu (12 avril au 7 mai 1954).

Le 2ème BEP est reconstitué le 1er juin 1954 avec les effectif du 3ème BEP en provenance d’Algérie.

Le 2ème BEP embarque sur le Pasteur à Saigon le 1er novembre 1955.

[modifier] 1954-1962 Guerre d'Algérie

[modifier] 1962-1967 la transition

À compter de 1962 et de la signature des accords d'Évian, l'armée française quitte progressivement l'Algérie pour être rapatriée en garnison en France métropolitaine. La Légion étrangère n'y échappe et ses unités commencent, pour la première fois de leur histoire à tenir garnison en métropole.

Pour le 2e REP, ce déménagement se fera progressivement entre 1965 et 1967. Depuis sa nouvelle garnison de Bous-fer, dernière base française sur le territoire algérien, le régiment va envoyer des unités préparer le nouveau quartier, situé à Calvi, en Corse. Ce quartier, ancienne base du 1 er bataillon de Choc de la 11 ème demi-brigade parachutiste, dissoute en 1963 .

Le déménagement complet du régiment sera effectif en 1967.

Cette période, première période de paix dans l'histoire du régiment après 14 ans d'existence, est synonyme d'un grand désœuvrement et d'une baisse de moral significative des légionnaires. Ceux-ci, forts de leurs victoires militaires en Indochine et sur le territoire nord-africain, doivent faire face à des décisions politiques qu'ils ont du mal à comprendre. Par ailleurs, la dissolution de leur "régiment frère", le 1erREP, à l'issue du Putsch d'Alger, laisse place à un grand désarroi.

En outre, le régiment, cantonné, dans un camp, dont il n'a pas le droit de sortir, encerclé de toutes parts par l'armée algérienne contre laquelle il venait de mener 8 années de guerre, ne mène plus d'activités opérationnelles. L'entraînement et la routine minent l'esprit des légionnaires.

C'est à cette époque, sous l'impulsion du colonel Caillaud, que les compagnies commencent à se spécialiser dans un combat particulier : combat anti-chars pour la 1re, montagne, pour la 2e, amphibie pour la 3e et destruction pour la 4e.

[modifier] 1967-1978

[modifier] depuis 1978

[modifier] Personnages connus y ayant servi

[modifier] Organisation

Le 2e Régiment étranger de parachutistes compte 5 compagnies de combat, 3 compagnies de soutien et une compagnie d'intervention de réserve pour environ 1200 hommes.

  • La CCL ou Compagnie de Commandement et de Logistique, regroupe tous les services opérationnels, nécessaire au commandement du régiment en projection(transmissions, bureau opérations instruction, service médical, section transport, maintenance, etc.). Elle a en outre pour mission de former les jeunes légionnaires issus de l'instruction en vue de l'obtention du brevet parachutiste militaire (BPM).
  • La CAS ou Compagnie d'Administration et de Soutien. Elle regroupe tous les services chargés du suivi administratif du régiment (direction des ressources humaines, direction administrative et financière, Bureau environnement social et humain, section infrastructure, cercle mess, etc.). Elle gère traditionnellement la "base arrière" du régiment (aux ordres du commandant en second) si le chef de corps est appelé à être projeté, avec quelques compagnies, comme GTIA (groupement tactique inter armes).
  • La 1recompagnie : A l'origine spécialisée dans le combat de nuit, la 1re compagnie est aujourd'hui spécialisée dans le combat en localités, en zones urbaines et dans le contrôle de foules.
  • La 2ecompagnie : Spécialisée dans le combat en montagne. Les cadres sont formés au sein de l'EMHM (Ecole militaire de Haute Montagne) à Chamonix.
  • La 3ecompagnie : Spécialisée dans le combat amphibie et plus particulièrement la saisie de tête de pont (plage, zone de beach). Certains personnels sont formés comme plongeur de l'Armée de Terre. Cette compagnie s'appuie sur son centre amphibie pour perfectionner son entraînement.
  • La 4ecompagnie : Regroupant les tireurs d'élites et spécialistes en explosifs du régiment, cette compagnie est spécialisée dans le combat de rupture sur les arrières de l'ennemi.
  • La CEA ou Compagnie d'Eclairage et d'Appuis. Elle regroupe en son sein les appuis du régiment, directement au ordres du chef de corps. Elle est constituée d'une section de reconnaissance régimentaire (SRR), d'une section antichars (SAC, équipée de missiles Milan), et d'une section de tireurs d'élites (STE, équipée de fusils PGM en calibre 12,7 mm) et de la section des commandos parachutistes (GCP).
  • La 5e compagnie ou compagnie de maintenance. Dernière née des compagnie en 1994, elle assure le soutien des matériels du régiment et de tous les organismes militaires stationnés en Corse. Elle est armée, dans certaines spécialités de maintenance, par du personnel de l'Armée de Terre appartenant au régime Général.
  • La 6ecompagnie d'intervention de réserve. Héritière des traditions du 173° Régiment d'infanterie (régiment stationné en corse), elle permet, entre autres, d'armer des patrouilles de surveillance des feux de forêts en Corse lors du déclenchement des alertes Héphaïstos.

Toutes les Compagnies de combat sont constituées d'une section commandement, d'une section appuis (mortiers de 81 mm LLR et missiles anti-chars Milan) et de 3 sections de combat.

Le 2eREP dispose du chalet du Vergio pour ses entraînements en montagne, d'un centre nautique en baie de Calvi ainsi que d'un village de combat dans le sud de la Corse.

[modifier] Références

  1. Service Historique de la Défense, Décision N° 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007

[modifier] Voir aussi


[modifier] Liens externe

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