Îles des Bienheureux

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Dans la mythologie grecque, les îles des Bienheureux (en grec ancien μακάρων νῆσοι / makárôn nễsoi), ou îles Fortunées, sont un lieu des Enfers où les âmes vertueuses goûtaient un repos parfait après leur mort.

Sommaire

[modifier] Mythe

Elles étaient placées aux confins occidentaux de la Libye (dans l'Océan Atlantique donc[1]). Ptolémée, dans son ouvrage intitulé Géographie, considère que ces îles sont à la limite ouest du monde habité.

Leur fonction et leurs caractéristiques les rendent très semblables aux champs Élysées, dont elles sont probablement une déclinaison tardive. Elles ont notamment été décrites par Pindare dans ses Odes olympiques.

Parmi les « bienheureux » y séjournant, on retrouve (selon les auteurs) Achille, Alcmène, Cadmos, Diomède, Lycos, Médée, Pélée, Pénélope, Rhadamanthe et Télégonos.

Selon une tradition antique rapportée par la Souda et Jean Tzétzès, le nom, au singulier s'applique initialement à l'ancienne acropole de Thèbes, la Cadmée. Plus précisément, makaron nêsos désigne le lieu où Sémélé est frappée par la foudre de Zeus en majesté. Or l'étymologie de l'expression « champs Élysées » est également : lieux sanctifiés par la foudre.

[modifier] Notes

  1. Selon Philostrate (Vie d'Apollonius de Thyane, V, 3), les îles des Bienheureux se situaient au large des îles Canaries.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Gregory Nagy, Le Meilleur des Achéens. La Fabrique du héros dans la poésie grecque archaïque, Seuil, coll. « Des Travaux », 1999 (ISBN 2020128233).