Élevage bovin en France

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La France est un important pays d'élevage bovin, grâce en particulier à ses campagnes bien arrosées (Normandie) et à ses massifs de montagnes (Auvergne, Alpes, Pyrénées).

Sommaire

[modifier] Chiffres

Ces chiffres concernent la France entre 2000 et 2001.

Orientation Exploit. Subv. Localisation
Bovins lait 74 584 13 500 €/an N-O et
régions montagneuses
Bovins viande 77 556 28 800 €/an centre du pays
Bovins mixtes 12 592 25 900 €/an
Autres 117 277
Total 282 009 - -

[modifier] Système laitier

L'objectif est d'y produire du lait. Il peut être vendu à une coopérative laitière, un industriel, ou être transformé ou vendu directement sur l'exploitation.
Il permet la fabrication de:

En 1997, les exploitations orientées bovin lait représentaient 9% des exploitations agricoles de l'UE[1].

[modifier] Les vaches

De nombreuses races à l'origine ont été utilisées pour la production laitière. Celles issues de la zone comprenant la Hollande, la Frise et le Holstein étaient les plus productives. Une sélection draconienne de l'une d'entre elles, la holstein a eu lieu en Europe d'abord, puis en Amérique. La holstein-fresian est devenue la race incontournable mondialement. Elle bat des records de productivité, tout en étant adaptable, facile à manipuler et à élever intensivement. Elle est "LA" race qui accompagne le développement de l'industrie agroalimentaire laitière (yaourts, fromages frais, lait UHT, crèmes dessert…).
Face à cette race universelle, quelques races tirent leur épingle du jeu. Pour les fromages artisanaux de qualité et AOC, un lait plus riche est précieux pour avoir un produit goûteux. Le lait de montagne, issu de races capables de passer l'été en alpage en plein air est irremplaçable. Ainsi, la Montbéliarde en France, la braunvieh et la simmental en Suisse ou la pinzgauer en Autriche. En parallèle, des races sont capables de donner un lait riche et parfumé dans les plaines herbagères, leur permettant de rivaliser avec la holstein pour les produits de terroir. Il en est ainsi de la normande en France, des races du rameau celtique ou de la reggiana en Italie. Les pays de tradition fromagère ancienne maintiennent un grand nombre de races laitières, chacune liée à un produit. Pour les autres, le troupeau d'holstein suffit à la consommation locale de produits frais.

Icône de détail Article détaillé : Liste des races bovines.

[modifier] Salle de traite

Traite mécanique, salon de l'agriculture 2003 à Paris.
Traite mécanique, salon de l'agriculture 2003 à Paris.

La salle de traite est l'endroit où les vaches sont traites. Il en existe plusieurs sortes (disposition des vaches différentes, mode de fonctionnement différent…). La vache doit être traite tous les jours de sa lactation afin de continuer sa lactation, c'est une des principales contraintes du métier d'éleveur laitier. Il existe d'autres solutions en phase d'essai. Les vaches sont traites dans la majorité des cas deux fois par jour, mais dans certains systèmes elles ne le sont qu'une fois, dans certain cas il n'y a pas de traite un jour par semaine. Dans certains cas, elles ne sont traites qu'une partie de l’année : elles vêlent l'hiver et allaitent leur veau. À son sevrage, elles transhument en alpage où la traite commence. Seul le meilleur lait, celui des pâturages d'altitude est utilisé, permettant d'élaborer un fromage rare et cher.

Les salles de traites peuvent aussi être remplacées par un robot de traite.

Le lait est ensuite stocké dans un tank à lait en attendant d'être collecté par la laiterie ou transformé sur place.

[modifier] Cultures associées

La vache laitière a besoin d'énergie pour produire son lait et de fibre de cellulose pour le transit et la rumination. Pour alimenter correctement son troupeau l'éleveur cultive donc souvent en parallèle du maïs ensilage (très énergétique), de la luzerne, des prairies temporaires…

Icône de détail Article détaillé : Liste des plantes fourragères.

[modifier] Système boucher

Les premières races sélectionnées pour la production de viande l'ont été au Royaume-Uni dès le XVIIIe siècle. La technicité des éleveurs leur a permis de créer de nombreuses races (Angus, Longhorn, Shorthorn, Hereford…) et d'exporter des reproducteurs destinés à augmenter la productivité des élevages continentaux.
Depuis les années 1960, les races françaises ont pris de l'importance, augmentée récemment par la lutte contre le cholestérol et la recherche de la silhouette fine. Ses races, anciennes races de trait sélectionnées pour leur puissance musculaire, présentent une viande maigre. des reproducteurs sont exportées dans tous les pays. (charolaise, blonde d'Aquitaine, limousine, rouge des prés…)
Dans les autres pays d'Europe, l'essentiel de l'élevage boucher provient du croisement de races autochtones ou laitières avec des mâles bouchers à haut rendement. En zone tropicale, des races de zébus sont couramment utilisées grâce à leur adaptation à la sécheresse ou aux maladies parasitaires auxquelles ils résistent. De nombreuses races métissées bœuf-zébus ont été créées.
En moyenne, les exploitations orientées viande touchaient 28 800 € d'aide par an en 2001.

[modifier] Réglementation

L'enregistrement des élevages et de tous les animaux est obligatoire. La naissance d'un veau vivant est soumise à déclaration, comme la vente ou la mort d'un animal. Aucun bovin ne peut circuler sur les routes sans ses documents d'accompagnement.
L'enregistrement d'un animal est attesté par les boucles sur chaque oreille portant ses numéros d'immatriculation.

Marque d'oreilles.
Marque d'oreilles.
Anneau nasal de taureau.
Anneau nasal de taureau.

[modifier] Références

  1. Eurosat - Enquête structure 1997

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

  • (fr)Bovins croissance Bovins Croissance permet de suivre génétiquement et de faire évoluer la qualité du cheptel bovin