Église Saint-Jacques Saint-Christophe de la Villette

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48°53′21″N 2°22′46.7″E / 48.88917, 2.379639

Église
Saint-Jacques Saint-Christophe de la Villette
Ville Paris
Pays France France
Région Île de France Île-de-France
Culte Catholique romain
Type Église
Rattaché à Diocèse de Paris
Début de la
construction
1841
Fin des travaux 1844
Style(s)
dominant(s)
Néoclassique

L'église Saint-Jacques Saint-Christophe de la Villette, située 6 place de Bitche, dans le 19e arrondissement de Paris, est une église paroissiale catholique construite entre 1841 et 1844.

Sommaire

[modifier] Histoire

Mentionnée dès le XIe siècle sous un nom incertain, La Villette est une localité agricole située dans une plaine fertile du nord-est de Paris où sont cultivés céréales, arbres fruitiers, cultures maraîchères et vignes ; elle s’étend le long d’une ancienne voie romaine empruntée par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, reliant la capitale française aux Flandres, via Senlis et à l’Allemagne.

Au fil des siècles, la bourgade change de nom. En 1198, une charte la mentionne comme Ville neuve Saint-Lazare de Paris puis, en 1374, sur un acte de Charles V, elle est appelée La Vilette-Saint-Ladre-Lez-Paris, référence à une petite maison ou villette construite par la léproserie Saint-Lazare de Paris, propriétaire des terres et destinée au repos de ses religieux.

À la fin du XIVe siècle, une église, dédiée à saint Jacques et à saint Christophe, est construite dans l'actuelle rue de Flandre.

Par son décret du 29 floréal an X (19 mai 1802), le Premier consul Bonaparte ordonne la création du réseau des canaux parisiens, dont celui du canal de l'Ourcq déjà projeté par Pierre-Paul Riquet au XVIIe siècle, afin de permettre et l'alimentation en eau des habitants de Paris et la création de voie de navigation sur la Marne et l'Ourcq. Les Bassin de la Villette et les canaux de l'Ourcq et de Saint-Denis modifient la localité car, autour d'eux, se développe, dès le second quart du XIXe siècle, une intense activité portuaire et de fret, suivie d'une importante industrialisation.

L'accroissement considérable de la population justifie la construction d'une nouvelle église et une ordonnance royale du 17 novembre 1837 autorise la municipalité à acquérir un terrain dans ce but. Le choix se porte sur une parcelle le long du canal de l'Ourcq et il est fait appel aux services de Paul-Eugène Lequeux, l'architecte de l'arrondissement voisin de Saint-Denis et concepteur de plusieurs églises, en autres, celle de Notre-Dame-de-Clignancourt, dans le 18e arrondissement de Paris.

[modifier] Architecture

L'église est de style néoclassique, conçue selon le modèle des basiliques paléochrétiennes.

La façade est dominée par un porche, d'inspiration italienne, à 2 niveaux, entre lesquels est gravée l'inscription latine Domus dei porta cœli venit adoremus. Le premier comporte des pilastres d'ordre corinthien et, de part et d'autre de l'entrée, deux niches abritent la statue des deux saints patrons de l'église, due à Antoine Laurent Dantan. Le second est perçé, en son centre, de trois baies en plein cintre et orné de pilastres d'ordre composite. L'ensemble est couronné d'un fronton triangulaire et flanqué de deux tours, un des ajouts de travaux exécutés en 1930, coiffées d'une coupole en cuivre.

La nef est séparée des bas-côtés par un alignement de colonnes doriques, cannelées dans leur partie supérieure, qui supportent une rangée de fenêtres hautes. Le vaisseau central est couvert d'un plafond à caissons en bois peint.

Le chœur, élargi lors des travaux de 1930, est éclairé par des vitraux dus au maître-verrier Charles Champigneulle, représentant le Christ, saint Pierre, saint Paul et les deux saints patrons de l'église.

[modifier] À voir

  • Baptistère de style Renaissance, placé au centre de la nef.
  • Chaire en marbre, avec un bas-relief La Présentation du Christ aux nations de la terre, de Antoine Laurent Dantan.
  • Chemin de croix en peinture sur verre, réalisé en 1988 par Arnault Ménettrier, ancien vicaire de la paroisse.
  • La première pierre, dans le bas-côté droit, sur laquelle sont inscrits les noms du maire de l'époque, Dominique Sommier et ceux de l'architecte, Lequeux et de Mgr Denys Affre, archevêque de Paris, tué sur une barricade du faubourg Saint-Antoine où il est venu prôner une médiation, lors des insurrections de juin 1848.

[modifier] Mobilier liturgique

  • Autel et ambon mis en place en 2001. Sortis des Ateliers d'Art Liturgique Chéret, il sont ornés de mosaïques signées Cécile Bouvarel.

[modifier] L'orgue

[modifier] Accès

Métro Ce site est desservi par la station de métro : Crimée. Il l'est également par les (BUS) RATP 60.

[modifier] Article connexe

[modifier] Sources & Références

  • Aline Dumoulin, Alexandra Ardisson, Jérôme Maingard, Murielle Antonello : Paris d'église en église, Éditions Massin, collection Reconnaître, Paris, 2008 (ISBN 2-7072-0583-4)

[modifier] Liens externes