Économie de La Réunion

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Entre 1993 et 2007, la Réunion est de loin la région française qui a connu la croissance économique la plus rapide. Le taux de croissance moyen de son économie a été de 5 % par an pendant cette période. Le PIB par habitant de l'île reste néanmoins inférieur à celui de la métropole, notamment du fait de sa démographie.

Sommaire

[modifier] Secteurs d'activité

[modifier] L'agriculture

La canne à sucre 
Récolte de la canne à sucre
Récolte de la canne à sucre

Longtemps, l’économie de la Réunion n'a été basée que sur la filière de la canne à sucre depuis le début du XIXe siècle, période à laquelle elle a supplanté la culture du café. Elle est à l'origine du développement des grands groupes industriels réunionnais comme Bourbon ou Quartier Français.

Aujourd’hui, entre 26 et 30 milliers d'hectares sont occupés par cette culture, qui procure encore plus de 12 000 emplois directs et indirects. La poussée de l’urbanisation est l’une des les plus importantes menaces qui pèse sur la filière canne à la Réunion. Une autre menace grave est la diminution en cours des subventions nationales et européennes au secteur.

En 2004, en tout cas, deux millions de tonnes de canne ont été récoltées. Elles permettent de produire 220 000 tonnes de sucre. De nombreux produits secondaires sont valorisés. La bagasse sert à la production d'énergie thermique (13,3% de l’électricité de l’île). Les 70 000 tonnes de mélasse produites chaque année pourraient quant à elles servir à obtenir 2 900 tonnes de bioéthanol, à terme.

Autres cultures de l'île 

Parmi les autres cultures relativement développées sur l'île, on citera celles de l'ananas, du géranium ou de la vanille, vanille dont l'île fut jadis le premier producteur au monde, grâce à la découverte d'Edmond Albius. Aujourd'hui, on relance la production de café ("Bourbon pointu", café de haut de gamme).

Il y a aussi les plantations de litchis, dont l'exportation et la commercialisation ont été partiellement stoppée à cause des promesses d'aide de l'État non tenues.

Plantation de litchis
Plantation de litchis

[modifier] La pêche

La pêche est un secteur en plein développement, du fait de l'exploitation par les armements réunionnais des ressources halieutiques des Terres australes et antarctiques françaises, loin au sud de l'île. La légine et la langouste sont les principaux produits pêchés dans cette zone.

[modifier] Le tourisme

Randonneurs sur le Piton de la Fournaise
Randonneurs sur le Piton de la Fournaise

Le tourisme, l’informatique et plus généralement l’ensemble du secteur tertiaire dominent le tissu économique local et fournissent le plus grand nombre d’emplois.

En 2004, l'île a accueilli 430 000 touristes extérieurs. La clientèle se distingue par l'importance du nombre de touristes affinitaires, c'est-à-dire venus pour voir de la famille ou des amis résidant sur place.

[modifier] Consommation

Les ménages réunionnais ont dépensé près de 7 milliards d'euros en 2004, contre 3,8 milliards en 1993. Cette hausse est à mettre sur le compte de la forte croissance des revenus et des prestations sociales : le SMIC a augmenté plus vite qu'en métropole, par exemple. Le salaire minimum était inférieur de 20% au taux national, de même que les prestations sociales, jusqu'en 1995. À cette date, le smic a été aligné. Elle s'explique aussi par le développement des emprunts : l'encours des crédits à la consommation est passé de 450 millions d'euros en 1995 à 1,3 milliard d'euros en 2004.

L'augmentation des dépenses s'accompagne d'une réaffectation. La part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages a diminué au profit de celles des dépenses de logement, entre autres éléments, notamment l'automobile plus souvent personnalisée qu'en métropole.

L’octroi de mer régional est de 2,5% et 2% sont affectés aux communes, mais TVA est inférieure de 11 points à celle de la métropole.

[modifier] Quelques chiffres

  • La Réunion a le taux de RMistes le plus important de France avec 20% de la population relevant du RMI (source Sénat 2002). En 2004, le nombre de bénéficiaires dépasse les 76 000. 200 000 personnes en vivent, soit plus du quart de la population totale.

Malgré tout, les inégalités sociales diminuent grâce aux diverses aides et au rythme de progression de l’économie soutenu.

  • Produit intérieur brut : 8.641 Millions d’Euros (INSEE 2004)
  • Taux de croissance : 5.3 % /an (INSEE 2004)
  • Nombre d’entreprises au 1er janvier 2004 : 29.150 (INSEE 2004)
  • Population active en 2003 (au sens du BIT) : 302.566 (INSEE 2004)
  • Taux de chômage en 2003 : 32.9 % (contre 9.6 en France Métropolitaine) (INSEE 2004)

La production électique, 2,2 milliards de kwh, est assurée à 39,6 % par des sources renouvelables: 26,3 % hydrauliques, 13,3 % bagasses de canne à sucre (source EDF).

[modifier] Voir aussi

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