Zouave du Pont de l'Alma

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Le Zouave du pont de l'Alma, les pieds au sec.
Le Zouave du pont de l'Alma, les pieds au sec.

Le zouave du Pont de l'Alma est l'une des quatre sculptures représentant quelques-unes des troupes ayant participé à la guerre de Crimée, initialement fixées sur les piles de l'ancien Pont de l'Alma à Paris et la seule qui subsiste aujourd'hui à cet emplacement. Oeuvre de Georges Diebolt, elle représente le soldat André-Louis Gody (1828-1896), né et mort à Gravelines.

Le pont tient son nom de la bataille de l'Alma (1854) en Crimée, remportée par les Anglais et les Français contre les Russes. Un régiment de zouaves s'était particulièrement illustré pendant la bataille de l'Alma en réussissant à prendre les canons de l'ennemi. En 1974, le pont a été reconstruit, du fait de l'étroitesse et du tassement du pont d'origine. Le chasseur à pied, l'artilleur et le grenadier ont été déplacés sur d'autres sites, seul le zouave (soldat français de régiments d'Afrique du Nord) a été maintenu sur le nouveau pont. Mais comme ce dernier ne possède plus qu'une pile coté rive droite, le Zouave change de place pour venir sur cette nouvelle pile.

Cette statue est connue des Parisiens puisqu'elle sert traditionnellement de "mesure" des crus de la Seine. Ainsi la Seine est en crue lorsque « le zouave a les pieds dans l'eau ». Lors de la crue historique de 1910, l'eau a atteint les épaules du zouave. Mais depuis 1970 et le nouveau pont, le zouave est plus haut qu'à l'origine, lui retirant toute signification historique de mesure. À repère égal, les crues qu'il signale sont plus graves. L'administration fluviale mesure elle le niveau des crues au pont de la Tournelle.

Le zouave du Pont de l'Alma est le titre d'une chanson interprétée par Serge Reggiani (paroles de Claude Lemesle).