Crue de la Seine de 1910

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« Dans un élan généreux, Paris et la France ont secouru les inondés. »Le Petit Journal, 13 février 1910.
« Dans un élan généreux, Paris et la France ont secouru les inondés. »
Le Petit Journal, 13 février 1910.
« Après le désastre. En quel état les sinistrés retrouvent leur logis. »Le Petit Journal, 13 février 1910.
« Après le désastre. En quel état les sinistrés retrouvent leur logis. »
Le Petit Journal, 13 février 1910.
Les passerelles du Quai de Passy
Les passerelles du Quai de Passy
La crue en limite de Saint-Denis et d'Épinay-sur-Seine
La crue en limite de Saint-Denis et d'Épinay-sur-Seine

La crue de la Seine de 1910, souvent qualifiée de crue centennale, est le plus important débordement de ce fleuve qui a touché la plus grande partie de sa vallée et qui, bien qu'il n'ait pas été très meurtrier, a causé d'importants dommages à l'économie régionale, en particulier à Paris. Elle a atteint son maximum, 8,62 mètres sur l'échelle hydrométrique du pont d'Austerlitz à Paris le 28 janvier, mais a affecté de nombreux quartiers de la capitale et de nombreuses villes riveraines du fleuve pendant plusieurs semaines avant et après cette date, la montée des eaux s'étant faite en une dizaine de jours, tandis que la décrue a demandé environ 35 jours.

Les affluents et les confluents de la Seine connaissent le même sort à des degrés différents, du fait de l'interdépendance des différents systèmes hydrologiques. Certaines villes de banlieue subissent des dégâts importants.

Lors de cette grande crue de 1910, les députés, pour réamorcer la reprise du travail, se rendent à l'Assemblée nationale en barque. Le zouave du Pont de l'Alma, sur lequel les Parisiens ont l’habitude de mesurer la montée de la Seine, a de l’eau jusqu’aux épaules.

Sommaire

[modifier] Les causes

Cette crue de la Seine est occasionnée par la conjonction de plusieurs facteurs :

  • pluviométrie importante
  • neige et gel
  • débordement de plusieurs cours d'eau : Yonne, Loing, Grand Morin

[modifier] Les dégâts

Paris

À Paris, 20 000 immeubles sont inondés.

Périphérie

La situation de la banlieue est dramatique en amont comme en aval avec plus de 30 000 maisons sinistrées.

Gennevilliers

La crue de 1910 n’épargne pas Gennevilliers. Les digues sont complètement submergées et le refoulement des eaux d’égout contribue à rendre la catastrophe encore plus violente. Les dégâts sont gigantesques sur l’ensemble de la commune. Plus de 1 000 maisons sont atteintes, 150 sont évacuées et 13 complètement écroulées.

Villeneuve-la-Garenne

Le bilan des inondations est catastrophique. Malgré les digues, l’eau atteint 1,20m dans beaucoup d’endroits. Les cultures sont ravagées, les maisons s’écroulent, beaucoup d’animaux périssent noyés. Dans le hameau de Villeneuve-la-Garenne, dépendant de Gennevilliers, on est obligé d’entrer dans les maisons par les fenêtres du 1er étage. Dès le 21 janvier, les avenues de Gennevilliers (avenue de Verdun) et d'Asnières (boulevard Gallieni) sont submergées. Le 26 janvier, les écoles sont évacuées. Dans la nuit du 27 au 28 janvier, les digues sont submergées. Les familles les plus touchées sont évacuées en barques ou en embarcations de fortune. Le 29 janvier, l’inondation est générale. C’est seulement début février que la décrue s’amorce, mais il faudra plusieurs semaines pour nettoyer les boues et déblayer les rues des amas de ferrailles et de détritus de toutes sortes.

[modifier] Conséquences

  • Débit 2 400 m3/s, 4 milliards de m3 s'écoulent à Paris
  • À Mantes la Jolie, le débit est de 2 770 m3/s
  • Le 28 janvier, la crue atteint 8,62 mètres à Paris
  • La décrue dure environ 35 jours

Les dégâts divers estimés pour le département de la Seine s’élèvent à 7 milliards et demi de francs, soit 1 100 000 000 euros.

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[modifier] Liens externes