Yusif Vəzir Çəmənzəminli

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Yusif Vəzir Çəmənzəminli
Yusif Vəzir Çəmənzəminli

Yusif Vəzir Çəmənzəminli (se prononce [ʧæmænzæminˈli]), né Yusif Mirbaba oğlu Vəzirov (12 septembre 18873 janvier 1943), était écrivain et homme politique azerbaïdjanais.

[modifier] Biographie

Çəmənzəminli nait dans une famille aisée à Şuşa, en Russie impériale (aujourd'hui une ville d'Azerbaïdjan). Son père est maître du mugham et connaisseur de la littérature du Moyen-Orient, parlait le persan et le turc et a visité plusieurs pays de la région.

Après avoir fréquenté l'école primaire de Kor Xəlifə, Çəmənzəminli entreprend des études secondaires en 1896 à l'école réale de Şuşa, une institution célèbre au Caucase du Sud puis il intègre à l'école réale de Bakou. Sa première œuvre est publiée en 1911 dans les journaux Səda et Molla Nəsrəddin. En 1909, Çəmənzəminli part pour Saint-Pétersbourg afin d'entrer l'Institut d'ingénieurs civils, mais se rendant compte qu'il ne réussirait pas les examen de mathématiques, avec lesquelles il a toujours eu des difficultés, il abandonne le processus d'intégration. À Saint-Pétersbourg, Çəmənzəminli écrit sa nouvelle Cənnətin qəbzi (« Un permis de séjour au paradis »).

En 1910, Çəmənzəminli entre l'Université de Saint-Vladimir de Kiev, à la faculté de droit, et en sort en 1915. Après avoir travaillé à la chambre judiciaire de Saratov et avoir briévement séjourné en Galicie (où il écrit ses nouvelles Tələbələr (« Les étudiants ») et 1917-ci ildə (« L'année 1917 »), dédiées aux évènements de la Révolution de février 1917), Çəmənzəminli retourne à Kiev pour créer une association culturelle azéri. En 1918 il est choisi pour représenter comme diplomate la récemment formée République Démocratique d'Azerbaïdjan en Ukraine. À cause de la guerre civile, Çəmənzəminli est envoyé à Simferopol (Crimée) où il travaille comme conseiller à la justice. Là il continue à propager la culture azéri et publie son livre Литовские татары (« Les tatars lituaniens », 1919). Jusqu'à la chute de la République Démocratique d'Azerbaïdjan en 1920, Çəmənzəminli est ambassadeur en Turquie, où il écrit et publie davantage de livres sur l'histoire, la géographie, l'économie et la culture de l'Azerbaïdjan. Après la soviétisation de sa patrie en 1920, Çəmənzəminli part pour la France chez son frère cadet Mir Abdulla qui fait ses études à l'Institut d'études politiques de Paris.

Ne pouvant trouver de poste dans la justice dans son nouveau milieu, l'écrivain travaille aux usines de construction d'automobiles et de locomotives de Clichy et écrit pour un journal parisien dans la rubrique Les lettres orientales. Après la mort soudaine de Mir Abdulla, Çəmənzəminli dépose une demande pour revenir en Azerbaïdjan soviétique. Il y revient en 1926. Il continue sa carrière d'écrivain et travaille en parallèle comme professeur universitaire de langues à Bakou. Il traduit les œuvres d'écrivains russes en azéri. Il participe à la rédaction du grand dictionnaire russe-azéri en 1934. En 1937, pendant les Grandes Purges stalinistes, Çəmənzəminli est licencié et après 3 ans de procédure est condamné sur la base de preuves fabriquées. Il est exilé au camp de prisonniers de la station Soukhobezvodnaïa en l'Oblast de Nijni Novgorod (en Haute-Volga, en Russie), où il décède en 1943.

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