Yuri

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Au Japon, le terme yuri (百合 qui signifie littéralement « lys », les noms de plantes étant souvent utilisés pour les prénoms féminins) fait référence aux relations homosexuelles entre femmes.

Sommaire

[modifier] Définition et étymologie

Il est apparu en 1971, de la plume d’Ito Bongaku, rédacteur en chef du Barazoku, un magazine homosexuel pour hommes qui a désigné la communauté lesbienne de yurizoku (« tribu de lys ») alors qu'eux-même étaient des barazoku, (« tribu de roses »). Ce nom a été repris dans de nombreux mangas et dōjinshi hentai qui ont alors désignés les personnages lesbiens en les nommant Yuri ou Yuriko. Notons au passage que les lesbiennes japonaises ont abandonné depuis longtemps l'usage de yurizoku pour se désigner en tant que communauté.

Dans son pays d'origine, le terme yuri ne fait pas de distinction. Il concerne aussi bien les relations sexuelles que l’on peut trouver dans des hentai qu'une simple amitié intense, un amour romantique ou un désir physique comme on peut en trouver dans les mangas shōjo et surtout josei ou seinen. Aux USA, pour se démarquer de l’origine peu reluisante des mangas pornos, aux relations purement sexuelles, le terme shōjo-ai a été inventé (en analogie au shōnen-ai qui concerne les amours homosexuelles masculines) pour faire référence aux amours romantiques entre filles. Cependant, ce mot n'a aucune réalité au Japon.

En francophonie, le yuri, en tant que genre, est souvent utilisé (et donc de façon abusive) comme synonyme de Shōjo-ai. Il exclut donc la pornographie à destination des hommes et fait référence aux mangas shōjo, josei et seinen qui présentent des relations féminines plus ou moins homosexuelles. De ce fait, il ne s’agit pas d’un genre éditorial, basé sur un lectorat précis (âge et sexe), mais plutôt sur une thématique. Il faudrait plutôt parler d’un sous-genre qui irait même jusqu’à intégrer les mangas écrits par des lesbiennes pour un lectorat lesbien publiés dans des magazines homosexuels (la seule véritable catégorie éditoriale qui pourrait exister avec ses propres canaux de prépublications).

[modifier] Le yuri dans le manga francophone

Un des couples yuri les plus connus est celui constitué de Sailor Uranus et de Sailor Neptune dans la série Sailor Moon. Un autre couple est celui qui voit une relation se développer entre Utena Tenjô et Anthy Himemiya dans Utena la fillette révolutionnaire (relation qui existe plus dans le film issu de la série que dans la version papier). En francophonie, depuis qu'Asuka a lancé en 2004 une collection dédiée, avec notamment les œuvres d'Ebine Yamaji, une mangaka homosexuelle, mais aussi avec l’arrivée de Blue de Kiriko Nananan et avant la parution de Suppli de Mari Okazaki chez Delcourt, on peut dire que les mangas yuri ont désormais réellement droit de cité dans le paysage du manga francophone.

[modifier] Autres exemples de séries

  • Maria-sama ga miteru anime adapté d'un roman de Konno Oyuki : "Marimite"
  • Kannazuki no Miko manga de Kaishaku
  • Simoun
  • Cream Lemon manga/anime compotant des scènes très explicites
  • Yami to bōshi to hon no tabibito
  • Très cher frère manga de Riyoko Ikeda (Lady Oscar)
  • Utena manga de Chiho Saito, adapté en anime par Kunihiko Ikuhara
  • Mai-HiME manga de Hajime Yatate
  • Strawberry Panic! manga/anime comportant des scènes très explicites
  • Free Soul manga one-shot d'Ebine Yamagi, pas d'adaptation anime
  • Indigo blue manga one-shot d'Ebine Yamagi, pas d'adaptation anime
  • Chirality de Satoshi Urushihara, pas d'adaptation anime trois tome paru Pika , retiré de la vente.
  • Kashimashi Girl meets girl de Yukimaru Katsura, cinq volumes disponible chez Ki-oon
  • Stray Little Devil de Mori Kotaro, cinq volumes disponible chez Ki-oon
  • Ragnarock City de Satoshi Urushihara pas d'adaptation anime un volume chez BDerogene stoppé par la faillite de l'editeur

[modifier] Voir aussi

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