Walden (livre)

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L'étang de Walden.
L'étang de Walden.

Walden (aussi appelé Walden ; ou, la vie dans les bois, de l'anglais Walden; or, Life in the woods) par Henry David Thoreau est l'un des livres basés sur des faits réels les plus connus qui aient été écrits par un Américain.

Publié en 1854, il raconte la vie que Thoreau a passée pendant deux ans, deux mois, et deux jours, dans la forêt jouxtant l'étang de Walden Pond, non loin de ses amis et de sa famille qui résidaient à Concord dans le Massachusetts. Walden est écrit de telle façon que le séjour semble durer un an seulement, en faisant ressortir les changements de saisons.

Walden n'est ni un roman ni une véritable autobiographie mais une critique du monde occidental, chaque chapitre abordant un aspect de l'humanité sous le style du pamphlet ou de l'éloge. Il consacre également du temps à son séjour passé à Walden Pond en lui-même, décrivant les animaux et la façon dont les gens le considèrent suite à son isolement, et en dégageant des conclusions philosophiques. Ces longs passages concernant la nature ont souvent été interprétés comme faisant partie de l'enseignement que des transcendentalistes comme Thoreau ou Emerson prônaient.

Plus d'un siècle plus tard, Walden reste une pièce majeure d'un certain mouvement de retour à la nature. C'est également une référence culturelle majeure, son nom étant repris par des fondations, ou encore étant parodié.

L'étang de Walden Pond est devenu une attraction touristique, le développement qu'ont connu ses environs est soumis à controverse. Il illustre ainsi le conflit existant entre la nature et les distractions humaines, point que Thoreau explore dans son livre.

Walden a été traduit en français en 1922 par Louis Fabulet (1862-1933) [1] et redécouvert en France dans la foulée des évènements de Mai 68.

Sommaire

[modifier] Passages

Peut-être le passage le plus fort du livre se trouve-t-il dans son dernier paragraphe :

« I do not say that John or Jonathan will realize all this; but such is the character of that morrow which mere lapse of time can never make to dawn. The light which puts out our eyes is darkness to us. Only that day dawns to which we are awake. There is more day to dawn. The sun is but a morning star. » « Je ne dis pas que John ou Jonathan se rendront compte de tout cela. Mais telle est la nature de ce lendemain-là que la simple marche du temps ne parvient jamais à faire poindre. La lumière qui aveugle nos yeux n'est que ténèbres pour nous. Seul ce jour-là point, celui dont nous avons conscience. Des jours vont encore se lever. Le soleil n'est qu'une étoile du matin. »

Une autre citation fameuse provient d'un passage antérieur de la conclusion :

« If a man does not keep pace with his companions, perhaps it is because he hears the beat of a different drummer. » « Si un homme ne suit pas le rythme de ses compagnons, peut-être est-ce parce qu'il entend le son d'un autre tambour. »

[modifier] Chapitres

  • I - Économie : C'est le premier chapitre et aussi le plus long de loin. Thoreau présente son projet: deux ans et deux mois de séjour dans une cabine rudimentaire dans les bois près de Walden Pond (l'étang de Walden). Il le fait, dit-il, afin d'illustrer les avantages spirituels d'un mode de vie simplifiée. Il y précise les quatre nécessités de la vie selon lui (Nourriture, Abri, Vêtements, et Combustible). Il enregistre minutieusement ses dépenses et ses revenus pour construire sa maison et acheter et cultiver sa nourriture, démontrant sa compréhension de «l'économie». Pour une maison et pour sa liberté, il ne lui en coutera que 28,12 $.

Paragraphe complémentaire : Ce chapitre se compose entièrement d'un poème, "Les prétentions de la pauvreté", du poète anglais du XVIIe siècle, Thomas Carew. Le poème critique ceux qui pensent que leur pauvreté leur donne une sorte de morale facilement gagnée et une supériorité intellectuelle.

  • II - Ou je vécus, et ce pourquoi je vécus : : Après avoir joué avec l'idée d'acheter une ferme, Thoreau décrit l'emplacement de sa cabane. Puis il explique pourquoi il a décidé de séjourner dans les bois de Walden : "Je gagnai les bois parce que je voulais vivre suivant mûre réflexion, n'affronter que les actes essentiels de la vie, et voir si je ne pourrais apprendre ce qu'elle avait à enseigner, non pas, quand je viendrais à mourir, découvrir que je n'avais pas vécu. Je ne voulais pas vivre ce qui n'était pas la vie, la vie nous est si chère; plus que ne voulais pratiquer la résignation, s'il n'était tout à fait nécessaire. Ce qu'il me fallait, c'était vivre abondamment, sucer toute la moelle de la vie...[2]"
  • III - Lecture : Thoreau explique les bienfaits de la lecture, la littérature classique (de préférence en version originale grec ou latin) et déplore l'absence de sophistication à Concord, qui se manifeste par la trop grande importance de la littérature populaire. Il aspire à une époque utopique ou toute la Nouvelle-Angleterre soutiendrait des "sages" pour éduquer et, par conséquent, ennoblir la population.
  • IV - Bruits : Thoreau ouvre ce chapitre par une mise en garde contre une trop grande importance accordée à la littérature comme moyen de transcendance. Au lieu de cela, il faut l'expérience de la vie pour soi-même. Ainsi, après avoir décrit l'esthétique des paysages entourant sa cabane et ses habitudes de ménage occasionnel, Thoreau critique le sifflet du train qui interrompt sa rêverie. Pour lui, le chemin de fer symbolise la destruction du bon vieux mode de vie pastorale. Et il énumère les sons audibles depuis sa cabane: l'église sonne les cloches, le léger grondement des voitures, le meuglement des vaches, le chant du whip-poor-will, le hululement des hiboux, le croassement des grenouilles et le chant des coqs.
  • V - Solitude
  • VI - Visiteurs
  • VII - Le champ de haricots
  • VIII - Le village
  • IX - Les étangs
  • X - La ferme Baker
  • XI - Considérations plus hautes
  • XII - Voisins inférieurs
  • XIII - Pendaison de crémaillère
  • XIV - Premiers habitants et visiteurs d'hiver
  • XV - Animaux d'hiver
  • XVI - L'étang en hiver
  • XVII - Le printemps
  • XVIII - Conclusion

[modifier] Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Walden ».

[modifier] Références

  1. catalogue.bnf.fr
  2. C'est cette phrase qui est citée à l'ouverture de chaque réunion du cercle des poètes disparus.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes