Virus de la mosaïque du tabac

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Virus mosaïque
Virus mosaïque du tabac (TNM, Tobacco mosaic virus)
Virus mosaïque du tabac
(TNM, Tobacco mosaic virus)
Classification classique
Règne Virus
Groupe Groupe IV ((+)ssRNA)
Famille — non classé —
Genre Tobamovirus
Espèce

Virus mosaïque

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Le virus de la mosaïque du tabac (TMV pour Tobaco mosaic virus) est un virus à ARN qui infecte les plantes, en particulier le tabac et les autres membres de la famille des Solanaceae. Il est le premier virus a avoir été découvert.

En 1883, Adolf Mayer décrit la maladie et montre qu’elle est transmissible entre les plantes, de façon similaire aux infections bactériennes. Dimitri Ivanovski montra, entre 1887 et 1892, que la sève des plans de tabac malades contenait un agent infectieux qui n’était pas retenue par les filtres de la bougie de Chamberland. Ivanovski pensait à l’époque qu’il s’agissait d’une toxine ou bien d’une très petite bactérie.[1] C’est le chimiste hollandais Martinus Beijerinck qui approfondi ces travaux. Il écarta l’hypothèse bactérienne, et dénomma le phénomène Contagium vivum fluidum. En 1935, Wendell Meredith Stanley cristallisa le virus sous forme de cristaux protéiques.

Le virus de la mosaïque du tabac est une particule cylindrique, qui a la forme d’un bâtonnet. La capside est formé de 2130 capsomères, chaque capsomère étant formé d’un seul type de protéine, constituée de 158 acides aminés. L’ARN monocaténaire est enroulé en hélice à l’intérieur de cette capside. Le génome comporte 6400 nucléotides.

Les symptômes de la maladie sont les suivants. Les feuilles s’éclaircissent et une mosaïque de vert apparaît à leur surface. Les folioles gaufrés deviennent filiformes avec un aspect brûlé et une tendance à s'enrouler.
Le virus est présent dans le sol, les débris végétaux, les semences et les eaux souterraines. Les méthodes de prévention sont l’utilisation de variété naturellement résistantes ou le chauffage des graines à 80°C, pendant 24 heures, qui inactive le virus.


L’étude du virus de la mosaïque du tabac présente un grand intérêt en biologie fondamentale, dans la compréhension de la biologie des virus, l’étude des interactions hôtes-pathogènes, la biologie cellulaire. Il présente également un intérêt en biotechnologie.[2]

[modifier] Références

  1. Claude Chastel (2007), La découverte d’un nouveau monde, in Pour la Science : Les Virus, ennemis utiles
  2. Scholthof, K.-B. G. 2004. Tobacco mosaic virus: A model system for plant biology. Annu. Rev. Phytopathol. 42:13-34