Vice-royauté du Río de la Plata

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Carte de la vice-royauté du Río de la Plata. En vert clair les territoires des amérindiens restés non soumis jusqu'au XIXe siècle
Carte de la vice-royauté du Río de la Plata. En vert clair les territoires des amérindiens restés non soumis jusqu'au XIXe siècle

La Vice-royauté du Río de la Plata fut créée en 1776 sur ordre du roi Charles III d'Espagne, dans le but d'améliorer la défense des colonies espagnoles d'Amérique du sud et de mieux protéger les grandes voies de communication qui drainaient les richesses de cette dernière depuis le Pérou jusqu'à l'Océan Atlantique en direction de l'Espagne.

Sommaire

[modifier] Création

Pedro de Cevallos fut chargé par la couronne de la création de la vice-royauté du Río de la Plata, ayant son siège à Buenos Aires, ce pourquoi il reçut la cédule royale a San Ildefonso le 1er août 1776. On l'envoyait pour obtenir satisfaction des Portugais pour les insultes commises dans le Río de la Plata. Cela indiquait clairement que l'administration de la nouvelle entité aurait un caractère nettement militaire. Et effectivement, le premier acte du nouveau vice-roi fut l'attaque qui se voulait décisive contre l'établissement portugais de Colonia del Sacramento construit, en violation du traité de Tordesillas, sur le territoire actuel de l'Uruguay, face à Buenos Aires.

La vice-royauté comprenait les territoires qui appartiennent aujourd'hui à l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay, la Bolivie, et partiellement au Chili et au sud du Brésil.

Il faut noter qu'une grande partie du territoire de la vice-royauté resta insoumise jusqu'à la seconde moitié du XIXe siècle, ainsi que le montre la carte éditée en début d'article :

[modifier] Motif fondamental de sa création

Ces territoires dépendaient de la vice-royauté du Pérou. Or celle-ci avait une extension énorme et les communications (à travers la Cordillère des Andes notamment) y était extrêmement lente à l'époque. Si des évènements graves se passaient en région platéenne, il fallait des semaines pour que le vice-roi de Lima en soit averti et puisse y réagir. Par contre Buenos Aires était entourée de vastes plaines qui facilitaient énormément la rapidité des courriers.

Le roi Charles avait pris une décision rationnelle en regroupant dans une même entité toutes les régions de l'empire situées dans le bassin du Paraná. Le fait d'avoir laissé le Chili au sein de l'administration de Lima procédait de la même logique, car les communications avec le Pérou, le long des côtes de l'Océan Pacifique, y étaient rapides, bien plus rapides qu'avec la pampa voisine dont le Chili était coupé par la Cordillère. A cela s'ajoutait le problème de la neige qui bloquait les cols en hiver.

[modifier] Autres motifs

D'autres motifs pressants contribuèrent à convaincre Charles III de décider cette séparation d'avec le Pérou:

  • l'avancée et la montée en puissance des britanniques.
  • la pression des portugais (de surcroit de plus en plus alliés des anglais) à Colonia del Sacramento et ce, en violation du traité de Tordesillas.
  • la croissance accentuée de Buenos Aires comme centre commercial
  • l'importance de l'estuaire du Río de la Plata comme voie d'entrée dans le continent et l'organisation de la défense des ports de Buenos Aires et de Montevideo
  • les expéditions agressives de plus en plus fréquentes des anglais et des français sur les côtes de Patagonie, et leur désir de s'approprier ces régions (les Malouines par exemple).

[modifier] Liste des vice-rois du Río de la Plata

Francisco Javier de Elío essaya d'être reconnu par les autorités municipales de Buenos Aires, qui refusérent son autorité. Il s'installa donc à Montevideo.

[modifier] Organisation administrative de la vice-royauté du Río de la Plata

[modifier] Intendances

  1. de la Paz
  2. de Cochabamba
  3. de Chuquisaca ou Charcas
  4. de Potosí
  5. du Paraguay
  6. de Buenos Aires
  7. de Córdoba del Tucumán
  8. de Salta del Tucumán

[modifier] Gouvernements

  1. de Moxos
  2. de Chiquitos (département bolivien de Santa Cruz actuel)
  3. de Montevideo ou de la Banda Oriental
  4. des Misiones