Vadencourt (Aisne)

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Vadencourt
Carte de localisation de Vadencourt
Pays France France
Région Picardie
Département Aisne
Arrondissement Arrondissement de Vervins
Canton Canton de Guise
Code Insee 02757
Code postal 02120
Maire
Mandat en cours
Danièle lebitouzé
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Guise
Latitude
Longitude
49° 55′ 48″ Nord
         3° 34′ 47″ Est
/ 49.93, 3.57972222222
Altitude 82 m (mini) – 152 m (maxi)
Superficie 12,24 km²
Population sans
doubles comptes
605 hab.
(1 999)
Densité 49 hab./km²

Vadencourt est une commune française, située dans le département de l'Aisne et la région Picardie. Les habitants sont les Vadencourtois et les Vadencourtoises.

Sommaire

[modifier] Géographie

Vadencourt est parcouru par 2 petites rivières, le Noirieu et l'Oise, et abrite aussi le canal de la Sambre à l'Oise. Les champs et les patures entourent le village ainsi qu'un petit bois.

[modifier] Histoire

Vadencourt, du cas latin Oudoncurtis, métaierie prés d’un gué, s’écrivait Wadencourt 1132, Waudencourt en 1201, Vaudencourt en 1266, Vuadncourt en 1286 et Vadoncourt en 1710.

Le domaine de Vadencourt fut entre les mains des seigneurs : wEudes de Vadencourt en 1137 wRicher de Vadencourt en 1145 wGantier de Vadencourt de 1171 à 1175 wEudes II de Vadencourt ou Oudart de 1210 à 1236 wJean de Vadencourt 1240 wRenaude de Vadencourt en 1243, chevalier wHenri de Vadencourt en 1253 wEudes III ou Oudart de Vadencourt de 1283 à1299 wJean II de Vadencourt, son fils, de 1312 à 1322 wFauvel de Vadencourt en 1325, grand bailli de Vermandois wJean III de Conflans en 1470, aussi seigneur de Viels-Maisons (cette famille portait d’azur, serné de billettes d’or, aulieu de même) wJean IV de Conflans en 1505 wAntoine de Conflans en 1535 wFrançois de Lorraine en 154…, Duc de Guise wJean Blondeau ou Blondel, par acquisition au précédent wAntoine Blondel, son fils , de 15…à 1618, conseiller au parlement, vicomte de wVadencourt wNicolas de Fons en 1650, aussi siegneur de la Glévoy wLouis d’obancourt en 1665, par acquisition au précédent, lieutenant au gouvernement général de Saint-Quentin wJoseph de Ximerès en 16…, aussi seigneur de Longchamps, lieutenant général des armées du roi wAugustin de Ximerès en 1760, aussi seigneur de Longchamps, brigadier des armées du roi wCharles de la Fons en 17… wHypolite-Marie de la fons en 1760, aussi seigneur de marly, vicomte de Vadencourt wCharles de la Fons en 1780, vicomte de Vadencourt.

Les fiefs concédés sur le territoire de Vadencourt étaient le Chastelain, Maubeuge et la Framboisière.

Vadencourt est très ancien. En 1846 on y a découvert des médailles de cuivre à l’effigie de cétricus et d’autres en argent à l’effigie de constantin, d’Adrien et de Sabine sa femme

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 Mr Charles GUYOTAT
mars 2008 Mme Danièle LE BITOUZE
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
725 754 709 664 631 605
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Maisons de Nicolas Grain, 5 et 7 rue Nicolas-Grain année : 1775 Les deux maisons sont l'œuvre et la propriété du maître maçon Nicolas Grain (1750-1823), maçon de métier, mais également sculpteur, relieur, poète et mémorialiste amateur. La première maison est appelée Maison du soleil (motif central du pignon). La seconde maison, édifiée vers 1775, dite Maison de la fidélité conjugale, comporte des détails sculptés et des thèmes évoquant la vie conjugale de Nicolas Grain. décor : sculpture propriété privée



L'abbaye cistercienne de Bohéries

Fille de Clairvaux, l'abbaye de Bohéries a été fondée en 1143 par des moines venus de l'abbaye de Foigny en Thiérache.

Située dans la vallée de l'Oise, proche de la forteresse de frontière que fut longtemps Guise, l'abbaye, comme toute la région, a beaucoup souffert des guerres européennes et fut ruinée et relevée à plusieurs reprises. Protégée par l'enclos abbatial en grande partie intact, l'hydraulique cistercienne (canaux de drainage, biefs, étang) est, en dehors du site archéologique, ce qui subsiste de plus ancien de l'abbaye primitive. Elle a durablement façonné un paysage émouvant et, à bien des égards, exemplaire. C'est un lieu de paix, et une réserve naturelle et environnementale de fait.

Classée Monument Historique, la ferme abbatiale (ou "communs" de l'abbaye) date du milieu du 18e siècle. C'est le seul bâtiment significatif subsistant de l'abbaye reconstruite entre 1650 et 1740. Il s'ordonne en deux ailes symétriques autour d'un des plus beaux pigeonniers de Picardie. La ferme abbatiale est actuellement en cours de restauration avec l'aide de l'Etat et du département de l'Aisne. Bohéries est ouvert au public de mai à fin octobre (les groupes, et notamment les scolaires, peuvent être reçus hors horaires affichés) et des manifestations culturelles y sont organisées.

[modifier] Personnalités liées à la commune

GRAIN Nicolas : maître maçon, sculpteur, auteur

[modifier] Voir aussi

[modifier] Anecdotes

A Vadencourt, petit bourg situé à proximité de Guise,la passion d’un homme lui a fait bâtir une maison. Nicolas-Joseph Grain avait 26 ans lorsqu’il rencontra Marie-Gabrielle Bertrand, et décida, dix jours plus tard, de l’épouser. De cette union naquirent six enfants, dont deux sont morts en bas âge. Mais la maladie emporta la bienaimée, en 1790, après quatorze années de mariage. De son épouse adorée, ce maçon, qui fût tour à tour tailleur de pierre, relieur et doreur de livres puis arpenteur public, laisse un témoignage dans ses Mémoires rédigées entre 1793 et 1805. Un amour éternel gravé dans la pierre «Déjà le soleil avait fait trois fois le tour du zodiaque depuis que celle qui faisait jadis mes délices avait payé le tribut à la nature. Le 15 novembre 1790 fut le jour où pour jamais je perdis ma compagne, ma femme, mon amie et mon amante. Pour moi, elle avait toujours été telle (…) Adieu ! Ma chère épouse! Je vais t’éterniser dans ces mémoires ! Je me remplirai de tes images».

Outre ce texte, Nicolas-Joseph Grain enrichit la décoration de la façade de sa maison (au n°7 de la rue principale qui porte maintenant son nom). Il y sculpte les stigmates de son amour et de sa fidélité. Une frise en bas-relief court le long de la façade, et le fronton expose deux cœurs percés chacun d’une flèche et attachés l’un à l’autre par un ruban. Il y grave pour l’éternité l’inscription suivante : «Haec corda bina ab octo annisante connubium usque ad perpetuum juncta sunt»*. En dessous, on découvre l’auteur à sa table d’écriture ainsi qu’un autel avec la légende suivante : «Coram Deo et altare in perppetuum ionmus conjoncti»**. Un témoignage unique qui est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, ainsi que la Maison du soleil, autre oeuvre voisine du maçon poète. La Maison de la fidélité conjugale s’observe aisément, mais ne se visite pas. Il s’agit d’une résidence privée.

"*" «Depuis huit ans avant notre mariage jusqu’à toujours ces deux coeurs sont unis».

"**" «Devant Dieu et cet autel, nous avons été unis pour toujours».

Article extrait d'"Agir en Picardie", n°89, juillet-septembre 2003

[modifier] Liens externes