Völundarkvida

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La Völundarkvida ou Völundarkviða en vieux norrois (« Chant de Völund ») est un poème de l'Edda poétique racontant l'histoire du forgeron Völund.

Il s'agit d'un poème, composé de quarante-et-une strophes et de trois passages en prose, transmis par le Codex Regius.

[modifier] Récit

Trois frères, Slagfid, Egil et Völund découvrirent un jour au bord d'un lac trois Valkyries, leurs formes de cygne à côté d'elles. Ils les épousèrent mais elles les quittèrent au bout de neuf hivers. Slagfid et Egil partirent à leur recherche. Völund demeura seul. L'homme le plus habile de ses mains qui fut, il attendit le retour de sa femme en forgeant des anneaux d'or rouge. Un roi suédois, Nidud, envoya ses hommes voler un de ces anneaux, dont il fit cadeau à sa fille Bodvild, puis il s'empara de Völund grâce à un sortilège. Il lui fit couper les tendons des genoux et le relégua sur un îlot. Là, le forgeron fut contraint de fabriquer des objets précieux pour le roi.

Un jour, Völund parvint à faire venir en cachette sur son île les deux fils de Nidud. Il leur trancha la tête et, avec leurs crânes, fabriqua des coupes serties d'argent pour le roi, avec leurs yeux des pierres précieuses pour la reine, et avec leurs dents des broches pour Bodvild. Peu après, cette dernière vint le voir pour réparer son anneau. Il l'endormit par magie et abusa d'elle avant de s'envoler[1]. Plus tard, il se rendit au palais du roi, à qui il révéla ce qu'il avait fait des cadavres de ses fils. Il lui annonça aussi que sa fille était enceinte, ce que Bodvild ne put que confirmer.

[modifier] Note

  1. La Völundarkvida est lacunaire sur la façon dont il parvient à s'envoler. Mais la Thidrekssaga, récit en prose plus tardif de cette légende, raconte que Völund se serait fabriqué des ailes avec des plumes d'oies. Carolyn Larrington a toutefois suggéré que l'anneau de Bodvild était peut-être magique et aurait eu la faculté de métamorphoser Völund en cygne (Poetic Edda, Oxford University Press, 1999 [détail édition]).

[modifier] Source