Truganini

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Truganini en 1866.
Truganini en 1866.

Truganini, née vers 1812 et décédée le 8 mai 1876, a généralement été considérée comme la « dernière des Aborigènes de Tasmanie ». Elle est également connue pour sa participation à la « Guerre noire ».

Truganini est née sur l'Île Bruny. Son nom désigne aussi l’Atriplex cinierea. Avant qu'elle n'atteigne ses dix-huit ans, elle perdit sa mère (tuée par des baleiniers), son premier fiancé (tué alors qu'il la défendait contre des ravisseurs), et ses deux soeurs, Lowhenunhue et Maggerleede, enlevées et emmenées sur l'Île Kangourou pour y être vendues comme esclaves. Elle épousa par la suite Woorrady, qui mourut peu après.

Lorsque le gouverneur George Arthur arriva en Tasmanie en 1824, il mit en place des politiques visant à mettre fin aux conflits entre Aborigènes et colons blancs. La solution proposée par Arthur était la ségrégation: il tenta d'inciter les Aborigènes à s'installer dans des camps spécifiques, et recompensa les colons qui y apportèrent des Aborigènes. Cette politique fut appliquée à l'Île Bruny.

En 1830, le Protecteur officiel des Aborigènes, George Augustus Robinson, fit déplacer Truganini et Woorrady sur l'Île Flinders avec une centaine d'autres Aborigènes - considérés comme les derniers Aborigènes de Tasmanie encore en vie. Le but officiel était de les sauver en les isolant de la société blanche, mais beaucoup succombèrent à des maladies telles la grippe. Truganini aida Robinson à établir un camp pour les Aborigènes du territoire métropolitain australien, mais se joignit par la suite à une rébellion, et fut renvoyée sur l'île Flinders. En 1856, les Aborigènes tasmaniens survivants furent déplacés vers Oyster Cove, au sud de Hobart.

En 1873, Truganini, dernière survivante de ce groupe, fut emmenée à Hobert. Elle y décéda trois ans plus tard.

En 2002, un musée britannique qui avait conservé des prévèlements de ses cheveux et de sa peau retourna ces restes à la Tasmanie[1].

[modifier] Notes

  1. (en) « Museum returns sacred samples: Remains of last Tasmanian Aborigine to be put to rest », The Guardian, 31 mai 2002

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