Tommaso Campanella

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Tommaso Campanella
Tommaso Campanella

Tommaso Campanella est un moine dominicain et philosophe italien, né le 5 septembre 1568 à Stilo, mort le 22 mai 1639 à Paris.

Il entra de bonne heure dans l'ordre des Dominicains. Campanella formula une conception détaillée de la vie communautaire. Polémiste, il attaqua la scolastique et, par la hardiesse de ses opinions, se fit beaucoup d'ennemis. Accusé d'avoir conspiré contre les Espagnols, (alors maîtres de l'Italie), il eut de nombreux conflits avec les autorités religieuses de son temps, fut torturé et emprisonné. Il se vit condamné à une détention perpétuelle (1599). C'est en prison, où il passa 27 années, qu'il écrivit différents traités politiques. Il ne put sortir de prison qu'au bout de 27 ans, grâce à l'intervention du pape Urbain VIII, et après avoir subi plusieurs fois la torture. Il se réfugia en France, où Richelieu lui accorda une pension. Campanella avait conçu, vers le même temps que Francis Bacon, le projet de reformer la philosophie et de la ramener à l'étude de la nature, qu'il appelait le Manuscrit de Dieu. Il dérivait toutes nos connaissances de la sensation, et regardait toutes les parties du monde comme douées de sentiment.

Sommaire

[modifier] Œuvres

  • Philosophia sensibus demonstrata, Naples, 1591 : il y défend les dogmes de Bernardino Telesio
  • Philosophie épilogique (1594)
  • Métaphysique (1602-1610)
  • L'athéisme vaincu (1605)
  • Apologie de Galilée (1616), texte et traduction par Michel Pierre Lerner. Paris, les Belles Lettres, 2001. (Science et humanisme). ISBN 2-251-34509-4.
  • Prodromus philosophie instaurandas, Francfort, 1617
  • Du sens des choses et de la magie (1620)
  • Philosophia realis, Francfort, 1620 et 1623 (comprenant la physique, la morale, l'économie et la politique)
  • La Cité du Soleil ou l'idée d'une république philosophique (1623). Solar, la cité du soleil décrit une utopie socialisante beaucoup plus radicale que celle de Thomas More. Dans ce monde idéal, tout est mis en commun. Mais la répartition des produits et des biens est réglée par des magistrats qui veillent attentivement à ce que chacun soit rétribué selon son mérite, selon ses œuvres : rien de ce qui lui est nécessaire n'est refusé à personne. Les Solariens ne connaissent pas l'égoïsme, car ils n'ont pas le sens de la propriété.
  • Philosophia rationalis, Paris, 1638 (comprenant la grammaire. la dialectique, la rhétorique, la poésie, l'histoire)
  • Universalis philosophia, traité de métaphysique
  • Atheismus triumphatus, où il combat l'athéisme, mais assez faiblement
  • Civitas solis, sorte d'utopie dans le genre de la République de Platon, qui forme l'appendice de sa Philosophia realis (elle a été traduite par François Villegardelle, 1841).
  • Il a écrit sur la magie et l'astrologie.
  • Il a laissé des Lettres et des Poésies (trad. par Louise Colet, 1844).

[modifier] Bibliographie

[modifier] Bibliographie ancienne

  • Michele Baldacchini, Vie et philosophie de Campanella (en ital.), Naples, 1840
  • Antoine-Élisabeth-Cléophas Dareste de La Chavanne, Thomas Morus et Campanella, ou Essai sur les utopies contemporaines de la Renaissance et de la Réforme. Thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris, Paris, 1843.

[modifier] Bibliographie contemporaine

  • Michel Pierre Lerner, Tommaso Campanella en France au XVIIe siècle. Napoli, Bibliopolis, 1995. ISBN 88-7088-352-3.
  • Ernst (Germana), Campanella ; trad. R. Lenoir. Paris, Les Belles Lettres, 2006. (L'âne d'or ; 23). ISBN 2-251-42031-2.

[modifier] Liens externes

[modifier] Source partielle