Thierry III

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Thierry III
Roi des Francs

Règne

687 - 691

Couronnement
Sacre
Investiture
Intronisation {{{intronisation}}}
Prestation de serment {{{serment}}}
Ère {{{ère}}}
Dynastie Mérovingiens
Titre complet Roi des Francs, Roi de Neustrie (673 et 675-687)
Hymne royal {{{hymne}}}
Hymne impérial {{{hymne_imp}}}
Devise royale {{{devise}}}
Prédécesseur Dagobert II (Réunion de tous les royaume francs)
Successeur Clovis IV
Héritier {{{héritier}}}
Ministre(s) d'État {{{ministre d'état}}}
Chef(s) de Cabinet {{{chef de cabinet}}}
Premier(s) ministre(s) {{{premier ministre}}}
Président(s) du Conseil {{{président du conseil}}}
Président(s) du gouvernement {{{président du gouvernement}}}
Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président}}}

Biographie
Nom de naissance
Naissance vers 657
Décès 691
Maison royale {{{maison royale}}}
Père Clovis II
Mère Bathilde
Consort(s) {{{consort}}}
Conjoint(s)
Descendance Clovis IV
Childebert IV
Maîtresse(s) {{{maîtresse}}}
Favorite(s) {{{favorite}}}
Amant(s) {{{amant}}}
Favori(s) {{{favori}}}
Descendance
illégitime
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Résidence(s)
Signature

Autres fonctions
Roi de Neustrie
Mandat
673, 675 - 687
Président {{{président1}}}
Monarque
Gouverneur général {{{gouverneur1}}}
Prédécesseur Clotaire III (1re fois)
Childéric II (2e fois)
Successeur Childéric II (1re fois)
(Réunion de tous les royaume francs)

Clovis IV (2e fois)

Mandat
-
Président {{{président2}}}
Monarque
Gouverneur général {{{gouverneur2}}}
Prédécesseur
Successeur

Roi des Francs

Thierry III est le roi des Francs de Neustrie en 673 et de 675 à 687, puis roi de tous les Francs de 687 à 691.

Né vers 657, le dernier fils du roi Clovis II et de la reine Bathilde succède à son frère Clotaire III. Son maire du palais, le bouillonnant Ebroïn, ne fait pas l'unanimité chez les Francs, et un complot éclate contre les deux hommes. Thierry et Ebroïn sont tonsurés et envoyés dans un monastère. Deux ans plus tard, alors qu'Ebroïn est revenu au pouvoir, il rappelle sur le trône son ami Thierry. Les deux hommes font la guerre en 680 aux Austrasiens et parviennent à les soumettre. L'assassinat d'Ebroïn remet en cause le pouvoir neustrien. Le chef des Austrasiens, le riche Pépin de Herstal en profite pour mettre en place en Neustrie, un maire du palais ami : Waratton. À la mort de ce dernier, en 685, la mairie du palais échoie à son gendre Berchaire. Celui-ci rompt avec l'Austrasie, et redonne l'indépendance à la Neustrie. Mais Pépin de Herstal n'accepte pas, lance ses troupes contre Berchaire, et le bat en 687. Le roi Thierry tombe entre les mains de Pépin de Herstal. Il meurt quelques années après, en 691. Il laisse trois fils Clovis, Childebert et Clotaire. Son fils aîné Clovis lui succède.

[modifier] Sources

- Chapitre 1 de la "Continuation de la Chronique Frédégaire" (vers 760) :

"Donc Clovis, fils de Dagobert, prit pour reine une femme de naissance étrangère, nommée Bathilde, femme avisée et distinguée, dont il eut trois fils, Clotaire, Childéric et Thierry. Il avait comme maire du palais un homme énergique et sage nommé Erchinoald. Aussi Clovis maintint-il dans son royaume une paix sans guerre. Dans les dernières années de sa vie, toutefois, il perdit la raison et rendit l'âme après avoir régné dix-huit ans. Les Francs aussi placent sur le trône son fils aîné, Clotaire, au côté de sa mère la reine mentionnée ci-dessus."

- Chapitre 2 de la "Continuation de la Chronique Frédégaire" (vers 760) :

"A la même époque aussi mourut Erchinoald, le maire du palais. Les Francs plongés par l'incertitude, tiennent un conseil et placent dans cette fonction et à ce rang Ebroin. En ces jours, le roi Clotaire, emporté par une violente fièvre, s'éteignit dans sa jeunesse après avoir régné quatre ans. Son frère Thierry cependant lui succéda sur le trône. Car son frère Childéric fut élevé sur le trône par les Francs en Austrasie, auprès du duc Vulfoald. A cette époque, les Francs formentent un complot contre Ebroin, se soulèvent contre Thierry et le chassent du trône. Ils lui coupent les cheveux et le tonsurent, et tonsurent aussi Ebroin lui-même, qu'ils envoient contre son gré en Bourgogne, au monastère de Luxeuil. Ils adressent une ambassade en Austrasie auprès de Childéric. Celui-ci vient en compagnie du duc Vulfoald et ils le mettent à la tête de tout le royaume. C'est que le roi Childéric était inconsistant et fort emporté. A son tour, il poussa la nation des Francs à la révolte, les déshonorant et les méprisant, jusqu'à ce qu'une haine considérable grandisse parmi eux et provoque finalement son propre déshonneur et sa chute. Tandis que cette situation s'aggravait, il commanda, en violation de la loi, qu'un noble franc, nommé Bodilo, fût attaché à un poteau et roué de coups. Ce spectacle jeta les Francs dans une violente colère, ce furent bien Ingobert et Amalbert ainsi que d'autres notables francs qui formentèrent la révolte contre Childéric. Ledit Bodilo se dressa contre lui, avec d'autres, en très grand nombre, prêts à prendre le roi au piège : dans la forêt de Livry, il le tua en même temps que sa reine, nommée Bilichilde alors enceinte - c'est une peine que de le dire. Vulfoald aussi, mis en fuite, s'échappa et retourna en Austrasie. [...] Le roi Thierry est rétabli sur le trône et lui-même [Ebroin] restaure avec habilité sa position dominante [...]."

- Chapitre 3 de la "Continuation de la Chronique Frédégaire" (vers 760) :

"En Austrasie aussi, après la mort du duc Vulfoald, le duc Martin et Pépin, fils du défunt Anségisèle, un noble Franc, exerçaient le pouvoir, les rois étant morts. La discorde naît entre les princes Ebroin, Martin et Pépin, et ces derniers sont poussés à la guerre contre le roi Thierry. Comme ils ont fait avancer une armée jusqu'au lieu dont le nom est Bois-du-Fays, ils se rencontrent alors et le combat est engagé. Là est livrée une terrible bataille, où tomba la plus grande partie de la troupe des deux camps. Défait avec leurs alliés, Martin et Pépin sont mis en fuite [...]."

- Chapitre 4 de la "Continuation de la Chronique Frédégaire" (vers 760) :

"Ebroin aussi opprimait davantage les Francs, avec une cruauté sans limites, jusqu'au jour enfin où il se fait menaçant pour le Franc Ermenfred, qu'il s'apprête à dépouiller de ses biens. Celui-ci, après avoir pris conseil avec les siens, rassembla de nuit une troupe d'alliés, se jeta pendant la nuit sur Ebroin et le tua. Après l'avoir supprimé, il se rendit auprès du duc Pépin, en Austrasie, chargé de présents. Devant la situation, les Francs tinrent conseil et établirent à sa place, à la mairie du palais, Waratto, un homme en vue. Pour cela, ledit Waratto reçut des otages du duc Pépin et la paix fut conclue de part et d'autre [...]."

- Chapitre 5 de la "Continuation de la Chronique Frédégaire" (vers 760) :

"A cette même époque, ledit Waratto, maire du palais, s'éteignit. Il avait une épouse noble et énergique, nommée Anseflide, dont le gendre, nommé Berchaire, reprit la charge de maire du palais. Il était de petite taille, d'une faible intelligence, inconsistant et emporté, méprisait volontiers l'amitié des Francs et leurs avis. Comme ils s'en indignent, les Francs Audoramn, Reol et bien d'autres se détachent de Berchaire, se lient à Pépin par des otages, nouent des relations d'amitié, marchent sur Berchaire et le reste des Francs. Pépin rassemble des forces armées, depuis l'Austrasie, se dresse contre le roi Thierry et Berchaire et se hâte à la guerre. Ils se rencontrèrent à Vermand à l'endroit appelé Tertry et engagèrent le combat. Pépin avec les Austrasiens, ayant le dessus, le roi Thierry prit la fuite avec Berchaire. Pépin sortit vainqueur et, à leur poursuite, il soumit cette région. Dans le temps qui suivit, le même Berchaire fut tué par de faux amis courtisans, à l'instigation de dame Anseflide, sa belle-mère. Après cela, Pépin, recevant sous sa protection le roi Thierry, avec ses trésors, et prenant tout en charge dans le palais, repartit en Austrasie [...]."

- Chapitre 6 de la "Continuation de la Chronique Frédégaire" (vers 760) :

"Le roi Thierry mourut, après avoir régné dix-sept ans. On mit à la tête du royaume Clovis, son tout jeune fils. Or, après quelques années, ledit roi Clovis tomba malade et mourut au bout de quatre ans de règne. Son frère Childebert s'assit sur le trône."

[modifier] Voir aussi

Dynastie mérovingienne (400 - 755)
Généalogie