Thônes et Marthod

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Thônes et Marthod
Nom binominal Ovis aries
Linnaeus, 1758
Origine Haute-Savoie et Savoie, France France
Diffusion
Taille
Robe Blanche
Utilisation

Thônes et Marthod est une race ovine française.

Sommaire

[modifier] Origine et répartition

Cette race qui avait pratiquement disparu au début des années 1970 est profondément ancrée dans l'histoire des pays de Savoie et fait partie de son patrimoine culturel. Elle est apparentée à plusieurs races d'Europe centrale (Valais, Tyrol, Hongrie...) qui avaient cependant chacune leurs spécificités. Vers 1870, deux souches dominent alors le cheptel, celle de Marthod, près d'Albertville et celle de Thônes dans les Aravis.

Au début des années 1930, les deux souches sont définitivement unies pour aboutir à la dénomination commune Thônes et Marthod. De 32 000 ovins en 1932, il n'en restait plus que 19 000 en 1947 et la race faillit s'éteindre au début des années 1970. Une véritable action de sauvetage fut entreprise à partir de 1975, menée par l'Établissement départemental d'élevage de Savoie, le lycée agricole de La Motte-Servolex et l'Institut d'élevage.

En 1992, une Union des éleveurs de la race Thônes et Marthod était créée avec dix adhérents. En 2002, l'Union comptait 36 éleveurs s'occupant d'un cheptel de 3 500 brebis.

[modifier] Morphologie

Elle a une tête fine, un nez droit parfois légèrement busqué. Son front abondamment lainé présente un toupet caractéristique.

Les mâles et les femelles portent des cornes élégantes projetées à l'horizontale en formant une large spirale.

La couleur de sa robe est blanche à l'exception du bout du museau, du tour des yeux, des oreilles et de l'extrémité des membres qui sont noirs.

[modifier] Qualités

  • Précocité : L'agnelage est fréquent dès avant 18 mois.
  • Prolificité : Trois agnelages chaque deux ans.
  • Longévité : Fécondes à plus de dix ans.
  • Rusticité : Longtemps elles furent enfermées l'hiver dans les caves à reblochon afin d'y maintenir une température et une hygrométrie constantes. Elles étaient alors seulement nourries de foin, de paille et de branchettes de frênes séchées. Elles peuvent être mises dans les alpages les plus élevés (entre 2 000 et 3 000 m d'altitude) et supportent sans effort d'importantes amplitudes thermiques.

[modifier] Notes, références et sources de l'article

  • Sources : Un article de l'Essor savoyard du 7 février 2002.


[modifier] Voir aussi