Tel (archéologie)

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Tell Mar Elias, au nord de la Jordanie
Tell Mar Elias, au nord de la Jordanie

Un Tel ou tell[1] est un terme archéologique qui désigne un site en forme de monticule qui résulte de l'accumulation de matières et de leur érosion sur une longue période, sur un lieu anciennement occupé par les hommes. Il s'agit d'une colline artificielle formée par les différentes couches d'habitations humaines, ceci est caractéristique du Néolithique ancien.

[modifier] Les tells en archéologie

De nombreux sites de ce type sont trouvés dans la région qui s'étend de l'Indus au Proche-Orient, les sites de tells se sont diffusés du croissant fertile jusqu'en Europe par le courant danubien (ou continental, de 5800 av. J.-C. à 5000 av. J.-C., du nord de la Hongrie au nord de la France) et le courant méditerranéen (de 6000 av. J.-C. à 5000 av. J.-C., le long des côtes de l'Adriatique jusqu'en Espagne) lors de la néolithisation du continent. Les balkans sont les premières régions d'Europe à présenter des tells. Des sites de tells importants en Europe sont le site de Dikili Tash au nord de la Grèce et le site de Karanovo en Bulgarie.

Le matériel fossile y est très abondant grâce aux bonnes conditions de conservation (climat très sec). Par contre, les tells sont très grandes en diamètre, ainsi les archéologues font des petits sondages creusés en profondeur.

[modifier] Les autres utilisations du mot

Le même mot est également employé dans des noms toponymiques de villes (l'exemple le plus connu est Tel Aviv - Colline du Printemps), bien que la ville ne s'étende pas sur un Tel au sens archéologique).

[modifier] Notes

  1. arabe : طلل (talal), ruine, reste ; hébreu : תל (tel), signifie colline ou pile