Syndics de Genève

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Les syndics de Genève apparaissent avec le mouvement communal au milieu du XIIIe siècle lorsque les marchands et artisans se regroupent pour lutter contre la puissance seigneuriale de l’évêque de Genève. En 1309, l’évêque Aymon de Quart doit reconnaître l’existence de la commune dont l’organisation de base est le Conseil général auquel participent les habitants et qui élit les syndics. Plus tard, ils seront nommés par le Conseil des Deux-Cents.

Élus pour un an, ils sont au nombre de quatre. Ils exercent au nom de l'ensemble des citoyens le pouvoir exécutif à travers les compétences suivantes :

  • la défense de la ville et les affaires militaires ;
  • les finances de la communauté.

Une fois élus, les syndics procèdent à la formation de leur Conseil appelé aussi Petit Conseil [1] , ancêtre de l'actuel Conseil d'État. Les membres du Petit Conseil sont recrutés parmi un nombre restreint de familles. Le premier syndic est le chef du gouvernement.

Par la suite les syndics désigneront les membres des conseils.

Ce système d’emboîtement des conseils et de cooptation réciproque donne le pouvoir à quelques uns et se constitue ainsi une élite patricienne qui détient le pouvoir. Les luttes seront nombreuses entre les bourgeois du Conseil général et les patriciens des conseils : Petit conseil, Conseil des Deux-Cents et Conseil des Soixante sans mentionner les révoltes populaires contre cette oligarchie.

Cette organisation disparaîtra en décembre 1792 dans les troubles provoquées par la Révolution française.

  1. gouvernement