Syndicats "Front national"

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L'appellation Syndicat "Front National" regroupe les syndicats professionels FN-RATP, FN-TCL, FN-Pénitentiaire et Force nationale pénitentiaire-FNP, FN- Poste, FN-Police, le Mouvement pour une éducation nationale (MEN), le FN des Locataires (FNL) ainsi qu'un syndicat prud'hommal, la Coordination française nationale des travailleurs (CFNT) et un syndicat patronal, la Fédération nationale entreprises modernes et libertés (FNEML) crées par le Front National en France durant les années quatre-vingt-dix et dont l'existence fut invalidée par la justice française.

Sommaire

[modifier] La volonté du FN

Bruno Gollnisch, alors secrétaire général du Front National, souligne la nécessité de constituer "un Front social sur le front du travail". L'opération visant à lancer des syndicats FN est confiée au délégué général-ajoint Philippe Olivier"[1].

[modifier] Les différents syndicats

[modifier] FN-Police

Le Front-National-Police (FNP) voit le jour le 6 novembre 1995 pleinement reconnu par le Ministère de l'Intérieur de Jean-Louis Debré. Il est le premier syndicat mis en place par le Front National, juste avant les élections professionnelles des 12 et 15 décembre 1995 où il obtiendra 7,4% des voix. Ce résultat lui permet d'obtenir un siège à l'instance paritaire de la police nationale. Le 10 avril 1998 le syndicat est invalidé par la cour de cassation sur réquisition des autres syndicats policiers[2].

[modifier] FN RATP

Le Front National-RATP voit le jour en février 1996[3] dans le but de syndiquer les employés de la Régie autonome des transports parisiens.

[modifier] FN-TCL

Le Front National-TCL voit le jour en mai 1996[4] dans le but de syndiquer les employés des Transports en commun lyonnais.

[modifier] FN-Pénitentiaire et Force nationale pénitentiaire

Le Front National-Pénitentiaire voit le jour en septembre 1996[5] dans le but de syndiquer les employés des prisons françaises. Il sera invalidé par la cour de cassation le 10 avril 1998 en même temps que son corolaire policier, FN-Police[6]. Une nouvelle tentative sous le nom de Force nationale pénitentiaire-FNP échouera[7].

[modifier] FN-Poste

Le Front National-Poste voit le jour dans le but de syndiquer les employés de la Poste.

[modifier] Mouvement pour une éducation nationale (MEN)

Le Mouvement pour une éducation nationale (MEN), préexistant à la volonté du FN de se lancer dans l'action syndicale, est réorienté dans le but de syndiquer les employés de l'enseignement public.

[modifier] FN des Locataires (FNL)

Le FN des Locataires (FNL) obtint en juin 1996 18 élus à sa première participation aux élections des conseils d'administration des offices HLM[8].

[modifier] Coordination française nationale des travailleurs (CFNT)

La CFNT se présentera à l'élection des conseils de prud'hommes du 10 décembre 1997 où elle obtient 8% des voix et 18 élus sur les 210 listes présentées dans 47 départements[9].

[modifier] Fédération nationale entreprises modernes et libertés (FNEML)

La FNEML, destinée aux PME, voit le jour dans le but de constituer un syndicat patronal (organisation patronale). Fondée par André Dufraisse, et s'appellait à l'origine « Entreprise moderne et libertés », avant que Jean-Michel Dubois n'en change l'appellation. Il obtiendra 8 sièges à l'élection des conseils de prud'hommes du 10 décembre 1997[10].

[modifier] Liens et références externes

[modifier] Notes et références

  1. Le Choc du mois n°20, février 2008, p.32, La courte épopée syndicale du FN par Adrian Junot
  2. Le syndicalisme policier, par Olivier Cindric
  3. L’EXTRÊME DROITE EN SES HABITS POPULISTES, Offensive sociale du Front national par Jacques Breitenstein, Le Monde Diplomatique, Mars 1997
  4. L’EXTRÊME DROITE EN SES HABITS POPULISTES, Offensive sociale du Front national par Jacques Breitenstein, Le Monde Diplomatique, Mars 1997
  5. L’EXTRÊME DROITE EN SES HABITS POPULISTES, Offensive sociale du Front national par Jacques Breitenstein, Le Monde Diplomatique, Mars 1997
  6. Jugement de la Cour de cassation, Les syndicats FN police et FN pénitentiaire hors la loi, par Lionel Venturini, L'Humanité, le 11 avril 1998
  7. Nouveau procès contre un pseudo-syndicat FN, Remi Broute, L'Humanité, le 9 janvier 1997
  8. Le Choc du mois n°20, février 2008, p.32, La courte épopée syndicale du FN par Adrian Junot
  9. Le Choc du mois n°20, février 2008, p.32, La courte épopée syndicale du FN par Adrian Junot
  10. Le Choc du mois n°20, février 2008, p.32, La courte épopée syndicale du FN par Adrian Junot