Symphonie n° 1 de Brahms

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La Symphonie nº 1 en ut mineur, opus 68, de Johannes Brahms eut une gestation particulièrement longue. Elle ne fut terminée qu'à l'automne 1876 mais certaines esquisses remontent à 1862 et ont été présentées à Clara Schumann. Le compositeur n'aborda d'ailleurs le genre symphonique que fort tard. La légende veut que le musicien trouva une plume sur la tombe de Ludwig van Beethoven en 1862, ce qui l'incita à écrire sa première symphonie.

Sa création a eu lieu le 4 novembre 1876 par l'orchestre grand-ducal de Karlsruhe, mais Brahms ne dirigea lui-même sa composition que quelques jours plus tard, dénotant une certaine « modestie » de l'auteur, ne préférant pas tenter une première viennoise d'emblée. Les critiques en furent élogieuses et Hans von Bülow parla même, à son propos, de « Dixième Symphonie » de Beethoven.

Elle représentait le retour à la grande symphonie classique, alors que la mode était à la « musique à programme » des romantiques tardifs et que Richard Wagner écrivait ses premiers opéras.

Elle se compose de quatre mouvements de construction classique :

  1. Un poco sostenuto – Allegro
  2. Andante sostenuto
  3. Un poco allegretto e grazioso
  4. Adagio – Piu andante – Allegro non troppo, ma con brio – Piu Allegro

Le premier, écrit après coup, introduit une atmosphère sombre et qui part dans une violence très rapidement. Le second, lent, est plus chaleureux et tendre. Le troisième mouvement, le plus court, comporte un solo de clarinette, instrument de prédilection du musicien. Le dernier mouvement comporte un thème proche du final de la Neuvième Symphonie de Beethoven et reprend une forme sonate en trois parties.

L'exécution de l'œuvre dure environ quarante-cinq minutes.

Extrait du deuxième mouvement (partie de cor)
Extrait du deuxième mouvement (partie de cor)

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