Sylvie Blocher

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Sylvie Blocher est une vidéaste française.

Sommaire

[modifier] Biographie

Sylvie Blocher est née en 1953 à Morschwiller-le-Bas en Alsace. Dès son plus jeune âge, elle collectionne déjà des dispositifs optiques comme des vues stéréoscopiques. Ces dispositifs lui permettent de voir le monde comme des petites scènes de vie en vrai volume. Pour elle, la scène représentée dans ces vues stéréoscopiques l’emmène ailleurs, dans un rêve, car elles sont éclairées, transparente, et lui permette de penser à son avenir, son orientation, sa démarche, et son style artistique.

Dans les années 80-90, elle prépare un une maîtrise et un CAPES d’arts plastiques. Son diplôme en poche elle enseigne pendant quatre ans à l’Éducation Nationale. Puis elle démissionne, car elle ne se sent pas à l’aise. Elle décide d’enseigner alors au Théâtre national de Strasbourg et dans une école des beaux-arts.

Parallèlement, elle travaille avec un jeune écrivain Gérard Haller, avec qui elle développe sa démarche artistique. En 1988, elle est invitée à la Biennale de Venise où ses œuvres sont mieux comprise qu’en France.

En 1991, Sylvie Blocher lance le concept ULA (Universal Local Art), suite au manifeste Déçue, la mariée se rhabilla. A partir de là, elle commence une série de vidéo Living Pictures.

Elle reçoit la médaille d’Or à la Biennale d’Alexandrie en Égypte en 1995.

Avec l’architecte-urbaniste François Daune, elle crée, en 1997, Campement Urbain, avec lequel elle travaille les nouvelles urbanités. Cette œuvre reçoit, en 2002, le Prix de la Fondation Evens, Art / Community / Collaboration.

Aujourd’hui elle vit à St Denis et expose dans de nombreux musées partout dans le monde. Elle participe également à des manifestations internationales.

[modifier] Sa démarche

Sylvie Blocher est l‘une de ses artistes qui n‘aime pas être à la merci des galeries, elle préfère être autonome. Ses horizons artistique sont tellement ouvert que personne ne peut classer ses œuvres, ni du côté des arts plastiques, ni du côté du théâtre, ni du côté de la performance.

Cette transversalité est né de son intéressement aux textes de Goebbels. En effet, elle s’est penché de plus près à la solution finale. Après de multiples recherches, elle s’est rendu compte qu’au delà de la haine des juifs, il y avait une haine encore plus forte pour les homosexuelles. Dans ses textes, Goebbels, décrit l’homosexualité comme une maladie. C’est à partir de là, que Sylvie Blocher s’est intéressé au féminin dans le corps des hommes et au masculin dans le corps des femmes.

Ajourd'hui, dans toutes ses œuvres, elle parle d’altérité, de la part du féminin dans l’homme, du rapport à l’autre, et va plus loin puisqu’elle explore également l’idée de la transmission, de la représentation, de la responsabilité politique de l’art . Au bout du compte, elle produit des séquences vidéo et des installations filmique qui joue avec le spectateur, qui nous encourage à essayer de voir et de comprendre le monde.

[modifier] Quelques œuvres

  • Pratiques quotidiennes pour rendre la vie présentable , 1987. Vidéos courte où l’artiste est réalisatrice et actrice. Elle fait des gestes concentrés, personnels et affectifs sur l’actualité ou sur des événements de sa vie.
  • Living Pictures, 1992. Dans cette installation, elle travaille avec un matériau dangereux, et qui pose comme question la responsabilité esthétique. Elle travaille avec des personnes inconnues, ou des personnes rencontrées partout dans le monde. Elle place une caméra frontalement dans un dispositif fermé, puis leur pose tour à tour des questions plus ou moins personnel. Les personnes deviennent des porteurs de voix, qui parlent sincèrement les living Pictures sont une sorte de gymnastique de l’Altérité.
  • Rue des Dames, autoportrait, 1992. Dans cette œuvre , elle travaille avec des stéréoscopes en plastique Lestrade et avec des vues stéréoscopique en couleurs. Dans une de ses vues stéréoscopique, on peut voir le regard de l’artiste. Un dialogue s’instaure alors entre le regard de l’artiste et le regard du spectateur. Ces visionneuses sont disposées régulièrement au sol et aux murs lors de son exposition. L’artiste s’était alors beaucoup servie des vues du catalogue mondial de la marque Lestrade, mais également de ses propres images stéréoscopiques.
  • Histoire de ma vie, 1994. Sylvie Blocher demande a des personnes rencontrées par hasard, ou des amis de raconter une histoire banale mais générique qui les touche. Elle enregistre leur voix puis compresse le texte. Elle demande à ses personnes d’apprendre par cœur le texte compressé. Ils récitent une seule fois le texte. Sylvie Blocher vient de crée une fausse famille, car le récit de leur vie que les personnes racontent semble alors faux.
  • Urban Stories, 2003. Urban Stories est un carnet de voyages sous forme de vidéo. Dans cette vidéo, aux formes hybrides, Sylvie Blocher mélange les prises de vues à vif, les espaces urbains qu’elle parcoure, et les actes artistiques qu’elle improvise.

[modifier] Expositions

  • Déçue, la Mariée se rhabilla, Galerie Roger Pailhas, Paris, France, 1991
  • Sylvie Blocher, Carré d’Art, Nîmes, France, 1992
  • Étang rompu, Centre d’Art Contemporain, Vassivière, France, 1993
  • Mise à vue, Abbaye Saint-André de Meymac, France, 1993
  • Nous, FRAC, Marseille, France, 1995
  • Warum ist Barbie Blond ?, Der Kunstraum, Dusseldorf, Allemagne, 1996
  • Le jugement de Pâris, Art & Public, Genève, Suisse, 1997
  • Living Pictures / Themselves, York Gallery, Toronto, Canada, 1998
  • Are you a Masterpiece?, Exploratorium, San Francisco, USA, 2000
  • Three of Us, La Chaufferie, Strasbourg, France, 2001
  • Living Pictures and other Human Voices, Casino Luxembourg, Luxembourg, 2003
  • La force de l’Art, Grand Palais, Paris, France, 2006
  • Racaille, Galerie LH, Paris, France, 2007

[modifier] Sites