Suzy Delair

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Suzy Delair, de son vrai nom Suzanne Pierrette Delaire, chanteuse et actrice française née le 31 décembre 1917 à Paris (France). Contrairement à une idée reçue, Suzy Delair n'a jamais, légalement, été mariée avec le réalisateur Henri-Georges Clouzot dont elle fut cependant la compagne .

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[modifier] Une Parisienne délurée

Fille d'une couturière et d'un sellier-carossier, elle est d'abord apprentie-modiste chez Suzanne Talbot, mais rêve de théâtre. Elle commence à faire de la figuration au cinéma et au théâtre pendant son adolescence, mais c'est d'abord au music-hall qu'elle connaît le succès, en se produisant aux Bouffes-Parisiens, à Bobino, à l'Européen, aux Folies-Belleville, dans le cabaret de Suzy Solidor, dans des revues de Mistinguett ou de Marie Dubas.

Les cinéphiles la découvrent et l'adorent, dix ans plus tard, en Parisienne délurée dans Le Dernier des six (1941), réalisé par Georges Lacombe et scénarisé par Henri-Georges Clouzot, qui est alors le compagnon de l'actrice. Clouzot, devenu réalisateur, fera cadeau de deux autres grands succès à Suzy Delair : L'assassin habite au 21 (1942) et Quai des Orfèvres (1947). Suzy Delair et Henri-Georges Clouzot se séparent après ce dernier succès. Elle joue aussi pour Jean Dréville, Jean Grémillon, Marcel L'Herbier, Christian-Jaque, Marcel Carné, Luchino Visconti ou encore René Clément. Elle joue par ailleurs dans Atoll K, le dernier Laurel et Hardy et dans Rabbi Jacob de Gérard Oury.

Actrice séduisante, pétulante, au jeu naturel, elle couvre tous les registres de la comédie, du comique au drame. Danseuse, chanteuse, son interprétation de la chanson « Avec son tralala », de Francis Lopez), est restée dans les mémoires. Suzy Delair jouera fréquemment dans des opérettes d'Offenbach (La Périchole, La Vie parisienne), d'Oscar Straus et Johann Strauss père et fils (Les Trois valses), de Vanloo, Duval et Messager (Véronique), etc.

En mars 1942, Suzy Delair faisait partie du groupe d'acteurs invités par les Allemands pour visiter les studios cinématographiques en Allemagne, aux côtés de René Dary, Junie Astor, Danielle Darrieux, Albert Préjean, Viviane Romance.

Vedette des années 1940, sa carrière est émaillée de pauses ou de choix étranges, comme c'est souvent le cas des artistes touche-à-tout aux talents et aux centres d'intérêts divers. On la retrouve une dernière fois à l'Européen de la rue Biot (place Clichy) dans une opérette " Mobilette " en 1952 avec comme partenaires Mona Monick et des débutants, Michel Roux, Roger Lanzac, Lucien Lupi .

En 1982, elle commentait son parcours ainsi : « On me fait trop rarement travailler. Sans doute me fait-on payer à la fois de ne pas appartenir à des chapelles, les aventures masculines auxquelles j'ai parfois sacrifié ma carrière, et surtout, mon refus de flirter quand il aurait fallu le faire... ».

Suzy Delair avait aussi la réputation de ne pas avoir un caractère facile au travail .

Anecdote, Laurent Ruquier annonce par erreur dans son émission du samedi soir "On n'est pas couché", en décembre 2006, que Suzy Delair est décédée. L'information est rectifiée dans une émission de janvier 2007.

[modifier] Filmographie

[modifier] Télévision

  • 1972 : L'Argent par les fenêtres, Gloria
  • 1981 : Le Mythomane (série), tante Victoire
  • 1984 : L'Âge vermeil (feuilleton), Betty de la Saussnaie
  • 1987 : Traquenards (série), épisode Les Tableaux qui parlent de Marianne Lamour

[modifier] Chansons interprétées

  1. Ah ! C'qu'on s'aimait... (Paroles de Lucien Boyer et musique de Paul Marinier, 1913)
  2. Avec son tra-la-la (Paroles d'André Hornez et musique de Francis Lopez, 1947)
  3. Danse avec moi (Paroles d'André Hornez et musique de Francis Lopez, 1947)
  4. C'est si bon (Paroles d'André Hornez et musique d'Henri Betti, 1947)
  5. Fascination (Paroles de Maurice de Féraudy et musique de Fermo Marchetti, 1905)
  6. Femmes que vous êtes jolies ! (Paroles d'Edgard Favart et musique de Pietro Codini/Julsam, 1912)
  7. Frou-frou (Paroles de M. Montreal/Blondeau et musique de H. Chateau, 1933)
  8. La Baya/Chin', Chin', Chin'... (Paroles de Marcel Heurtebise et musique d'Henri Christiné, 1911)
  9. Le Temps des cerises (Paroles de Jean-Baptiste Clément et musique d'Antoine Renard, 1867)
  10. Oh ! Mon Papa (Paroles et Musique de J. Boyer, P. Burkhard, titre original : "Oh mein Papa")
  11. Y'avait du printemps partout (chanson du film Lady Paname, 1950)
  12. Du t'ça (chanson du film Lady Paname, 1950)
  13. Tu n'peux pas t'figurer (chanson du film Atoll K. Paroles et musique de Paul Misraki, 1950)
  14. Laissez-nous faire (chanson du film Atoll K. Paroles et musique de Paul Misraki, 1950)
  15. Monsieur Hans (Paroles d'Eddy Marnay)
  16. Y'a pas trois moyens (Paroles et musique de Paul Misraki, 1950)
  17. J'suis pas paf (Paroles de Mick Micheyl et musique de Bob Astor/Mick Micheyl, 1952).
  • Et aussi : Je reconnais mon rêve, C'est tout, Ma blonde, C'est un air populaire (Paroles et musique de Michel Emer) et Moi j'coûte cher (de Roger Lucchesi).

[modifier] Distinctions

  • Suzy Delair a été faite officier de l'Ordre National du Mérite, en 2000, et a été promue au grade d'officier de l'Ordre national de la Légion d'honneur pour la promotion du 14 juillet 2006.

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  1. Michel Boujut : Le Cinéma français sous l'Occupation, Editions René Chateau.

[modifier] Sources


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