Soulèvement du 22 janvier 1871

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le soulèvement parisien du 22 janvier 1871 visait à empêcher la décision du Gouvernement de la Défense nationale de décider la capitulation de Paris.

Le 18 janvier, le Gouvernement de la Défense nationale décide une ultime sortie des soldats de Paris assiègé par les troupes allemandes[1]. L'"offensive" doit avoir lieu le 19 janvier. Les troupes rassemblées à grand bruit sont envoyées dans le froid et la pluie nocturnes au Mont-Valérien. Au mation du 19, l'offensive est lancée sur Versailles. L'aile gauche parvient à s'emparer de Montretout, du parc de Buzenval et d'une partie de Saint-Cloud. Mais elle ne reçoit aucun renfort d'infanterie ni d'artillerie et les postions qu'elle a conquises ne sont pas occupées par la réserve. Les Allemands contre-attaquent. Mais le général Trochu, commandant en chef de l'armée de Paris, et président du Gouvernement de la Défense nationale ordonne la retraite. Il y a plus de 4 000 morts (dont un tiers de Gardes nationaux c'est à dire de civils parisiens).

Le 21 janvier, des délégués de la Garde nationale, des clubs politiques parisiens, des comités de vigilance, décident un manifestation place de l'Hôtel de Ville, où siège le gouvernement, pour le lendemain 22 janvier. Le même jour une petite troupe a libéré Gustave Flourens, emprisonné depuis le soulèvement du 31 octobre à la prison Mazas.

Le 22, une délégation des manifestants est reçue par Gustave Chaudey adjoint du maire (Jules Ferry). Mais des Gardes mobiles installés dans l'Hôtel de Ville tirent sur la foule qui s'éparpille tandis que des gardes nationaux ripostent. On relève 5 morts et quelques dizaine de blessés chez les manifestants. Le soir la manifestation a échoué. Le généralissime Joseph Vinoy, le général Clément Thomas, qui vient d'être nommé à la tête de la Garde nationale et Jules Ferry font arrêter 87 meneurs, dont Charles Delescluze.

Désormais le gouvernement a les mains libres pour signer la capitulation de la capitale. Les négociations entamées dès le 23 par Jules Favre avec les Allemands aboutissent à la signature de l'armistice le 26 janvier. La guerre franco-allemande est terminée.

[modifier] Notes et références

  1. L'ami du général Trochu, Maxime Du Camp, dans son ouvrage Les convulsions de Paris et le général Ducrot dans sa Réponse à l'enquête parlementaire sur l'insurrection du 18 mars témoignent que l'intention de Trochu était de dégouter les Parisiens de poursuivre la guerre en en sacrifaint plusieurs dizaines de milliers

[modifier] Articles connexes

[modifier] Sources

  • Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune, Flammarion, Collection Champs,1978.