Sodurètre

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Le sodurètre est une pratique sexuelle consistant à insérer un objet (souvent un godemiché) dans l'urètre.

Pratique autrefois considérée comme confidentielle car à la limite de l'automutilation, le sodurètre se retrouve désormais dans les films pornographiques impliquant des pratiques extrêmes. L'urètre n'étant pas un passage destiné à recevoir des objets, cette pratique peut conduire à de graves séquelles. Il est d'ailleurs fréquent dans les films présentant des sodurètres de voir des pénis mutilés afin de laisser passer des objets plus gros que le diamètre nominal de l'urètre.

Sommaire

[modifier] Travail préparatoire

Comme indiqué ci-dessus, la pratique du sodurètre présente de nombreux risques. Un risque non maîtrisable mais pouvant avoir des conséquences graves est l'infection urinaire (encore plus fréquente chez les femmes que chez les hommes de part la taille du canal urinaire). D'autres risques peuvent être évités, comme le déchirement de l'urètre (qui conduit irrémédiablement à une impossibilité d'uriner debout pour les hommes). Dans tout les cas, il conviendra de :

  • Assurer une hygiène irréprochable de l'urètre, et de la peau aux alentours pour éviter la transmission de bactéries
  • Disposer d'éléments de taille raisonnable, surtout lors des premières insertions
  • De stériliser complètement les instruments utilisés
  • Et bien évidemment, de se laver les mains !

En ce qui concerne l'insertion à proprement parler, on ne peut dicter de règle précise. La personne souhaitant s'essayer au sodurètre se doit d'observer la plus grande prudence, d'appliquer les règles de préparation, et d'insérer l'objet avec le plus grand soin.

[modifier] Accessoires

Avant toute chose, et de sorte à limiter les déchirements de l'urètre, il convient de ne pas commencer par l'insertion d'objets ou d'accessoires d'un diamètre trop important. Voyons ici quelques accessoires souvent utilisés lors de la pratique de la sodurètre.

  • Le très classique mais très courant godemiché, au diamètre adapté à la forme et à la taille de l'urètre
  • Un doigt, il va sans dire qu'il s'agit ici d'un accessoire naturel
  • Un agrandisseur conique désinfecté pour un agrandissement progressif
  • Une sonde urinaire de plusieurs dizaines de centimètres

Naturellement, ce n'est pas là une liste exhaustives des accessoires, ceux-ci dépendent des goûts de chacun.

[modifier] Historique

Bien qu'il soit difficile de savoir à quand remonte la pratique du sodurètre, on en trouve les premières traces dans les publications d' Ernst Gräfenberg, à qui on doit également le fameux Point G. Ses travaux publiés en 1950 qui portent sur le rôle de l'urètre dans le plaisir sexuel féminin, il cite notamment l'exemple de lesbiennes se donnant mutuellement du plaisir par l'introduction d'aiguilles à chapeau dans l'urètre, et également à l'aide de crayon à papier. Ces mêmes travaux mentionnent également le cas d'un homme qui, s'étant adonné au sodurètre avec une balle de fusil, avait malencontreusement fait remonter celle-ci dans sa vessie.

Selon Gräfenberg, la zone proche de l'urètre serait, chez la femme comme chez l'homme, proche de tissus érectiles, ce qui conduirait au déclenchement de l'orgasme.

[modifier] Etymologie

Le mot sodurètre est un néologisme, construit à partir de deux mots distincts, le mot sodo et urètre. Le mot sodo se réfère à la sodomie par comparaison au coït anal. Le mot urètre quant à lui désigne l'urètre, le canal qui évacue l'urine hors de la vessie. La signification finale résulte donc du rapprochement du sens "pénétration" et du méat urinaire.

En tant que néologisme, on peut alors trouver plusieurs orthographes

  • sodurètre, le plus couramment employé, respectant l'orthographe du mot urètre
  • soduretre, l'orthographe est moins correcte mais c'est une écriture souvent retrouvée
  • sodo-urètre ou sodo urètre, et leurs variantes sans accents (sodo-uretre et sodo uretre) plus fréquemment rencontrés

[modifier] Liens externes