Silure glane

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Wikipédia:Lecture d'une taxobox
Comment lire une taxobox
Silure glane
Silurus glanis
Silurus glanis
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Superclasse Osteichthyes
Classe Actinopterygii
Sous-classe Neopterygii
Infraclasse Teleostei
Superordre Ostariophysi
Ordre Siluriformes
Famille Siluridae
Nom binominal
Silurus glanis
Linnaeus, 1758
Statut de conservation IUCN :


LC  : Préoccupation mineure

Retrouvez ce taxon sur Wikispecies

D'autres documents multimédia
sont disponibles sur Commons
Parcourez la biologie sur Wikipédia :

Le silure glane (Silurus glanis) est un grand poisson d'eau douce, originaire d'Europe de l'Est, aux alentours des mers Baltique et Caspienne et de l'Asie. Le silure glane est cité dans une Histoire naturelle de Buffon éditée au XIXe siècle. C'est un poisson endémique du bassin du Rhin et du Danube. Aujourd'hui la propagation de l'animal a lieu grâce à l'interconnexion des réseaux hydrographiques et à la meilleure qualité des eaux en Europe de l'ouest.

Sommaire

[modifier] Morphologie

Très gros poisson de forme massive sur la tête et allongée sur le corps, aux écailles minuscules (à peine visibles), à peau vert-brun/blanc-noir, très glissante. Son ventre est clair, jaune ou blanc et il existe aussi certains spécimens albinos, ainsi que des spécimens appelés « mandarins » issus en fait de la dépigmentation (jaune à orangé).

Sa tête est massive et plate avec une très large bouche, celle-ci peut représenter jusqu'à 30% de son poids total, pourvue de lignes de dents petites et nombreuses, que l'on appelle les rapes. Sa bouche lui permet d'engloutir sans mal de grosses proies.

Il a 6 barbillons : deux longs sur la mâchoire supérieure, mobiles et quatre courts sur la partie inférieure de la tête. Ces barbillons lui servent à localiser ses proies ou toute nourriture potentielle. Ce sont donc des organes sensoriels. Les barbillons sont dotés de bourgeons gustatifs surtout sur la portion distale. Les barbillons très sensibles lui permettent de détecter tout mouvement autour de lui, la nage d'une écrevisse à 10 mètres est détectable.

Il a des yeux minuscules dont l'utilité est presque nulle car il utilise majoritairement ses barbillons. Ses yeux lui servent principalement à détecter des intrus hors de leur champ de détection (hors eau), et distinguer certaines couleurs. Les yeux servent également à recevoir les ultra-violets perceptibles de la même manière quel que soit le temps, ce qui permet au poisson de respecter son biorythme.

Les nageoires sont au nombre de sept : deux nageoires pectorales très larges, deux ventrales légèrement moins larges, une nageoire dorsale minuscule (de texture adipeuse), une nageoire ventrale très longue partant de l'orifice anal jusque la nageoire caudale, et la nageoire caudale. Il peut créer un tourbillon à l'aide de celle-ci dans le but de désorienter, ou assommer sa victime qu'il peut ensuite avaler.

La taille des sujets les plus rencontrés est de un à deux mètres. Sa taille peut atteindre un peu plus de deux mètres cinquante, il peut atteindre un poids de plus de cent kilos. Des sujets de cent cinquante kilos ont été pris en Grèce.

Une légende subsiste d'un silure de 5 mètres et 306 kilos pris au filet dans le Danube mais c'est totalement invérifiable.

Il peut vivre plus de 30 ans et grandit toute sa vie tout comme tous les poissons.

[modifier] Origines

Le groupe des siluriformes est extrêmement ancien. Les siluriformes existaient avant la séparation de l'Amérique du Sud et de l'Afrique, car on connaît de nombreuses espèces d'eaux douce sur les deux continents. Les siluriformes ont donc 110 millions d'années. Le silure est arrivé en Europe il y a environ 10 000 ans, à la fin de la dernière glaciation.

Le Silurus glanis, est originaire des fleuves de l'Est tel que le Danube. Celui-ci a colonisé peu à peu l'Allemagne, le Rhin, pour finalement coloniser l'ensemble de l'Europe.

On parle des premiers individus pêchés en France aux alentours des années cinquante. Certains pensent que le silure à été introduit par l'homme volontairement. D'autres pensent que sa colonisation est naturelle, selon le principe de peuplement des voies d'eau, et du passage d'oeufs fécondés, par l'intermédiaire des oiseaux d'eau (canards, oies, cygnes...)

[modifier] Alimentation et croissance

Dans la première phase de leur développement, les alevins se nourrissent de plancton et de micro-invertébrés.

La taille de leurs proies grandit en fonction de leur croissance.

À la fin de la première année, ils deviennent carnassiers, ont une croissance très rapide. Ils mesurent trente cinq centimètres à un an, cinquante à deux ans et atteignent un poids de 2,5 à 3 kilos la troisième année.

Un silure de 25 ans pèse environ 65 kilos.Ce poids est variable selon les quantités de nourriture disponibles.

L'alimentation du silure est très variée et surtout opportuniste.

Ils n'hésitent pas à attaquer des oiseaux d'eau, des rats musqués, voire des ragondins. Ils peuvent aussi manger des écrevisses et des amphibiens, également des moules d'eau douce, anodontes...même larves de libellules (dont ils raffolent).

Mais leur alimentation principale est représentée par les cyprinidés tels que brèmes, carrassins, carpes, gardons, rotengles...

Bien sûr, celui-ci ne dédaigne pas par opportunisme manger des tanches, perches ou brochets mais ceci ne tient pas de la volonté propre mais du hasard de la rencontre.

Le silure est territorial et il arrive qu'il s'en prenne à ses congénères.

Les légendes représentant le silure comme un vorace prédateur sont complètement infondées, en effet bon nombre de silures pêchés sont retrouvés le ventre complètement vide de toute nourriture.

Évidemment, le silure se nourrit en proportion de son poids et est capable de manger beaucoup de nourriture.

À préciser qu'il n'est pas responsable de la disparition des brochets, plutôt décimés par les pollutions diverses, le manque de frayères, et la pêche sous côtée.

[modifier] Reproduction

La reproduction du silure s'effectue de mi-mai à la mi-juin.

La température de l'eau influe directement sur la date du frai.

La ponte à lieu le soir ou à l'aube dans une température de 18 à 21 °C.

Le silure fraye en couple, les œufs sont déposés dans un nid préparé à l'avance, le mâle défendra farouchement le nid durant l'incubation contre tout intrus.

Le nombre d'œufs est fonction du poids de la femelle, on compte de 20 000 à 26 000 œufs par kilo...

Une femelle de cent kilos peut pondre jusqu'à 2 600 000 œufs.

La quantité débordante de nourriture dans les eaux d'Europe occidentale, la qualité de celles-ci ainsi que son fort taux de fécondité et l'absence totale de prédateurs à la hauteur de sa taille expliquent l'accroissement de al population de silures.

[modifier] Habitat et comportement

Le silure est thermophile et vit dans les eaux profondes et abritées du fort courant, de préférence encombrées.

Il affectionne particulièrement les fonds mous ou vaseux, principalement en plaine.

Il passe la majeure partie de la journée caché au fond mais il lui arrive de chasser en journée surtout si quelque chose attire son attention, ondes sonores, poisson affaibli sur son territoire...

Néanmoins il émerge le plus souvent au coucher du soleil où il chasse toute la nuit à la recherche de toute nourriture et ce jusqu'au crépuscule.

Il chasse pour lui seul mais il est courant qu'il se déplace en petits bancs de trois ou quatre individus jusqu'à atteindre une grande taille.

Ceci d'autant plus que le nombre d'individus est élevé sur un lieu donné.

Le silure est extrêmement agressif envers les intrus ou s'il se sent en danger.

[modifier] Liens externes

[modifier] Voir aussi