Discuter:Shoah

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Sommaire

[modifier] Littérature

Dans la partie littérature, on pourrait ajouter W de Pérec, non ? Et aussi le livre de André Schwartz-Bart WikiMoi 5 novembre 2005 à 11:57 (CET)

[modifier] Bibliographie

Je pense qu'il faudrait absolument mentionner un livre sur la Shoa qui s'intitule Réponse à Hitler par Dominique Aubier, édition Qorban 1979. Dans ce livre, l'auteur estime que la meilleure réponse à donner à la Shoa, c'est la réaffirmation de l'Alliance Abrahamique. L'ouvrage présente également une lecture de certains rites juifs traditionnels qui sont considérés dans chacuns de gestes comme autant de réponses au nazisme. Un chapitre est consacré à la question du sens : pourquoi la shoa, pourquoi le nazisme, pourquoi la haine contre le judaïsme.

[modifier] rien

On sait qu'une loi française interdit de remettre en cause le nombre de 6 millions.

Le tragi-comique étant déjà que cette loi porte le nom d'un ex-admirateur du "petit père des peuples" qui a tué beaucoup plus de gens que l'indéfendable Hitler et ses sbires.

Même certains juifs trouvent qu'il était absurde et maladroit de faire réguler le droit à la critique historique , même la plus malhonnête, par une loi.

Où voulez vous en venir ? Je suggère qu'on supprime cette contribution nauséabonde. Ce n'est pas le nombre qu'on ne peut discuter, c'est le fait historique. WikiMoi 5 novembre 2005 à 11:57 (CET)

Nauséabond! Vous n'avez donc pas d'autre mot dans votre vocabulaire dès qu'on aborde le délicat problème de la rigueur historique et de la liberté de l'historien.

Si vous signiez et que vous justifiez davantage vos propos, le terme serait peut-être inapproprié. Vous êtes un anonyme proposant une modification farfelue pour l'instant. (je sais que je réponds un peu tard) YODAfroman 9 novembre 2007 à 21:03 (CET)

[modifier] Ajouter l'information suivante sur Shoah?

Comme il s'agit d'un sujet sensible, je poste sur la page de discussion.

De la même manière que le terme "holocauste" est refusé par certains (connotation religieuse), le terme "Shoah" est jugé impropre par d'autres pour parler de l'ensemble du génocide commis: il ne désignerait que le génocide des Juifs, au détriment des autres personnes que les nazis considéraient comme des sous-hommes (handicapés, tziganes, ...) qui ont également êté massacrés. Je pense qu'une petite phrase serait utile.

Des avis contraires? Jyp 11 jul 2004 à 22:54 (CEST)

[modifier] le mot "Shoah" comme intitulé de cet article est innaproprié

Même le rajout de la phrase " Le terme « Shoah », néanmoins, se réfère plus particulièrement au génocide des juifs" à la fin du premier paragraphe ne suffit pas à palier ce défaut.

Etant donné que cet article traite de l'ensemble de exterminations à caractère génocidaire provoquées par le régime nazi, je pense qu'il faudrait le renommer "Génocides de l'Allemagne nazie". Le "s" de génocides a son importance pour marquer qu'il en existe plusieurs différents, dont la "Solution finale au problème juif".



[modifier] Historique de la judiciarisation de la Shoah

J'aimerais ajouter une partie sur la judiciarisation de la shoah mais je ne sais pas très bien comment faire... je le colle ici?


1944-1954 : Deuil – stigmatisation des boucs émissaires

1946 : Nuremberg : événement fondateur, première manifestation de la volonté de la communauté internationale (Etats-Unis, URSS, Grande-Bretagne, France) de punir, définition du concept de crime contre l’humanité (les « carpets bombing » de Tokyo et Dresde, les bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki ne rentrent pas dans cette définition), celui-ci est connexe aux crimes contre la paix et/ou aux crimes de guerre. La question du judéocide est diluée (aucun témoignage de victime), officiellement par crainte d’une renaissance de l’antisémitisme, (discours du procureur français au procès : « La France systématiquement dépouillée et ruinée, la France dont tant des siens furent torturés et assassinés dans les geôles de la Gestapo et dans les camps de déportation, la France qui subit l’entreprise la plus horrible encore de la démoralisation et du retour en barbarie, poursuivie diaboliquement par l’Allemagne nazie, c’est cette France qui demande au nom plus particulièrement des martyrs héroïques de la Résistance qui comptent parmi les plus purs héros de notre épopée nationale, que justice soit faite. » A.WIEVIORKA, Les procès de Nuremberg et de Tokyo, Complexes, 1996) Grâce à Nuremberg, des historiens tels que Poliakov en France ou Hilberg aux Etats-Unis commencer à écrire une histoire du génocide des Juifs

1948 : naissance officielle de l’Etat d’Israel

1947-1949 : guerre de Libération (soutien soviétique à Israël afin de contrer l’influence britannique)

Nekba : politique israélienne d’expulsion par la terreur (expulsions, meurtres (village martyr de « Deir Yassine »), destructions, confiscations des terres et implantation de colons juifs). L’exode touchera 750.000 arabes de Palestine qui se voient refuser le « droit au retour ». En France, la singularité du judéocide est absorbée par les mythes résistencialiste et communiste (« l’heure est à la reconnaissance de ses libérateurs, non de ses victimes. ») Les organisations juives ne sont jamais à l’origine d’un procès. Les familles ne se portent pas partie civile.

Un israélien sur 3 est un rescapé de la Shoah en 1949. La passivité de la communauté juive face à l’entreprise nazie cadre mal avec l’image du Juif triomphant suscité par la guerre de Libération.


1951 : discours d’Adenauer : 820 millions $ (90% à l’Etat d’Israel) en réparation aux préjudices subis par les biens juifs, mort du maréchal Pétain 1951-1953 : amnistie des collaborateurs français 1953 : fondation de Yad Vashem à Jérusalem (en réaction à un projet de « tombeau du martyr juif inconnu » à Paris), institution étatique chargée de promouvoir la recherche scientifique et de la perpétuation du souvenir de la Shoah 1954 : chute de Dien Bien Phu (fin de la guerre d’Indochien), début de la guerre d’Algérie 1955 : grâce pour les 3400 condamnés de Waldheim (RDA) 84 000 acquittements sur 90 500 poursuites en RFA

1954-1971 : Refoulement – mythe du résistencialisme 1956 : crise de Suez, les franco-anglais alliés aux israéliens échouent dans leur tentative (désavouée par les Etats-Unis) d’empêcher le président égyptien Nasser (soutenu par l’URSS) de nationaliser le canal de Suez : « Une nouvelle gauche, surtout intellectuelle, définie par ses positions anticolonialistes, découvre l’Etat juif avec d’autres yeux. Il n’est plus la terre d’asile promise aux victimes des persécutions et aux rescapés des camps mais un allié du colonialisme ».

Les années 60 représentent une période de dégel relatif entre les 2 blocs (recrudescence des conflits dans le Tiers-Monde) ce qui permet une relecture de l’histoire de la 2ème guerre mondiale. L’Onu a montré son incapacité à tirer les leçons du procès de Nuremberg : la Cour Criminelle Internationale, prévue par la Convention sur le génocide du 9/12/1948 et chargée de juger les crimes contre l’humanité n’a jamais été crée. La cohésion nationale israélienne est menacée par la dichotomie ashkénazes (originaires d’Europe) et séfarades (originaires du Proche et Moyen Orient), leur mémoire collective est totalement différente. 1959 : loi instituant le « Jour de mémoire pour la Shoah et les révoltes des ghettos » 1961 : procès Eichman, « Nuremberg du Peuple Juif » Singularisation de la Shoah en tant que « grave décision de faire disparaître [ce] peuple de la terre » (Himmler, Posen, 1943), Eichmann à Jérusalem, rapport sur la banalité du mal, H.ARENDT(1963) La Shoah devient un instrument pédagogique et idéologique de l’Etat israélien. Ben Gourion déclare (devant les membres de son parti) lorsque Israël se dote d’un programme nucléaire : « Nous ne voulons pas nous trouver dans la situation que vous avez connu. Nous ne voulons pas que les Arabes Nazis viennent nous massacrer ». 17/10/1961 : M.PAPON est préfet de Paris («Pour un coup, nous en rendrons dix.»), suite à un couvre-feu policier (en réponse aux attentats du FLN en métropole contre les policiers), ratonnades à Paris (bilan : 246 morts lors d’une manifestation pacifique). L’Etat Français maintiendra le silence pendant 30 ans. 1962 : libération d’Oberg et Knochen, SS au sommet de la hiérarchie de la gestapo (renvoyés en RFA) 1963 : traité de l’Elysée (coopération franco-allemande) 1964 : loi d’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité, adoptée à l’unanimité par le Parlement français, transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon 1964 : procès de Francfort, « procès d’Auschwitz » (20 suspects nazis : 6 emprisonnements à vie, 11 condamnations de 3 mois à 14 ans de prison, 3 acquittements). L’Etat allemand (RFA) revendique la continuité de l’Allemagne et entend donc intégrer Auschwitz dans la mémoire collective grâce à ce procès. L’indulgence des juges suscite la polémique (dénazification inachevée de l’Allemagne, «génération nazie»). 1966 : J.F.STEINER lance la polémique de la collusion des notables juifs (à travers les Judenrate) et de la résistance juive à la Shoah (grand prix de la Résistance), question soulevée par Arendt lors du procès Eichmann («Partout où il y avait des juifs, il y avait des responsables juifs, reconnus comme tels, et ces responsables, à de très rares exceptions près, collaborèrent, d’une façon ou d’une autre, pour une raison ou une autre, avec les nazis. »)

1967 : guerre des Six jours (Israel s’empare de la Syrie, de la Cisjordanie, du Golan, de Gaza et de Jérusalem-Est), Begin, premier ministre israélien exploite l’image d’ une « nation rescapée puisant dans son malheur d’hier sa force d’aujourd’hui », il compare fréquemment Arafat à Hitler et la charte de l’OLP (objectif : destruction d’Israël) à Mein Kampf 1967 : discours de De Gaulle en faveur des Etats arabes au détriment d’Israël (« un peuple sûr de lui et dominateur »), crise identitaire des juifs français/Français juifs, les spectres de l’antisémitisme et de l’antisionisme sont agités. 1967 : conférence à New York relative à la question de la singularité et de l’unicité de la Shoah, débat autour des valeurs juives. 1967 : guerre au Biafra, médiatisation/popularisation du terme de génocide (diffusé par MSF) Mai 1968 : « Nous sommes tous des Juifs allemands », « CRS-SS », la référence à la guerre en France se construit autour des victimes (les mythes du gaullisme et du parti communiste, contre lesquels les étudiants et les travailleurs sont en lutte, subissent une remise en cause). 1968: The Origins of Totalitarianism : Totalitarianism, H.ARENDT, analyse des parentés structurelles des systèmes totalitaires.

1971-1974 : Rupture du consensus 1971 : grâce présidentielle de Touvier, le Chagrin et la Pitié, M.OPHULS 1974 : Maus, A.SPIEGELMAN 1973 : la France de Vichy de R.PAXTON 1973 : première plainte contre Touvier

1974-….. : l’Obssession 1978 : interview par l’Express de Darquier (responsable du commissariat général aux Questions Juives entre 1942 et 1944), affirme haut et fort son antisémitisme, son négationnisme (« invention pure et simple. Une invention juive, bien sûr »), scandale au sein de la droite française 1979 : projection d’Holocaust, téléfilm américain, à la télévision publique française 1978-1989 : procès Leguay (délégué en zone occupée de Bousquet, chargé de la déportation des juifs), coupable de crime contre l’humanité (meurt avant la fin du procès) 1980 : Des Juifs dans la Collaboration. L’UGIF, 1941-1944 de M.RAJSFUS 1980 : attentat néo-fasciste ( ?) contre une synagogue à Paris (290 attentats néo-fascistes en 3 ans) 1981 : l’Idéologie française de B.H.LEVY, dénonciation révisionniste des « fascistes rouges », amalgame des totalitarismes nazi et communiste, succès commercial 1981 : procès Faurisson, professeur de littérature à Lyon II, condamné symboliquement pour avoir défendu et diffusé des thèses négationnistes (Mémoire en défense, 1980, articles de journaux en 1978). L’affaire Faurisson provoque un tollé dans les milieux historique, politique (accointances à l’extrême gauche, Chomsky, La Vieille Taupe et dans les milieux d’extrême droite) et médiatique. =>banalisation du génocide des juifs : relativisation de la spécificité de la Shoah, familiarité du souvenir dans l’actualité, forme indispensable d’historisation, exemplarité du génocide 1981 : élections présidentielles en France -nouveaux rebondissements dans l’ affaire Marchais (depuis 1970), secrétaire général et candidat du PCF aux élections présidentielles, engagé volontaire en Allemagne (travail en usine) -collaboration de Papon (ministre du budget du gouvernement sortant) médiatisée

-passé vichyiste de Giscard d’Estaing (familial) et de Mitterand (francisque) sur la place publique

paroxysme de l’ « injure référentielle », du « syndrôme politique » 1982 : invasion par Israël du sud-Liban (objectif : « sécuriser » les camps de réfugiés palestiniens d’où sont lancés des attentats contre Israel), massacres de Chabra et Chatila, Begin, premier ministre israélien déclare : « Croyez-moi, l’alternative c’est Treblinka et nous avons décidé qu’il n’y aurait plus de morts. » 1983 : la « journée de l’amitié française » réunit toutes les composantes de la Nouvelle Droite (fascisante), forte de son retour électoral et médiatique (premiers élus lepénistes à Dreux) 1985 : Shoah de C.LANZMANN ( « Ce qui compte […] c’est la transmission, la résurrection, l’abolition de la distance entre le passé et le présent. Les procès ne sont pas des lieux de mémoires. Et, s’il s’agit de transmission, au sens de transmettre ce qui s’est véritablement passé il valait mieux faire Shoah qu’un procès, quarante ans plus tard. »), Vichy-Auschwitz, S.KLARSFELD 1983-1987 : procès Barbie (découvert depuis 20 ans, extradé après 10 ans de Bolivie) défendu par VERGES (résistant, communiste, avocat du FLN, proche de l’OLP), l’extension de la notion de crime contre l’humanité (utilisée pour la première fois en France dans le cadre d’un procès) par la Cour de Cassation en 1985 aux combattants déportés, la personnalité de l’accusé (boucher de la Résistance, tortionnaire de Jean Moulin) gomme la spécificité du judéocide (contre l’avis de P.TRUCHE, procureur). Au cours du procès divergences entre les avocats des parties civiles (résistants/juifs) 1986 : querelle des historiens en Allemagne (opposition gauche/droite), E.NOLTE (Un passé qui ne veut pas passer) assimile communisme et nazisme (et fait des camps d’extermination la suite « logique » du goulag), thèse combattue notamment par J.HABERMAS 1987 : Le Pen : « Les chambres à gaz […] un point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale […], des historiens en discutent .» 1973-1994 : procès Touvier, condamné pour le meurtre de 7 otages juifs, l’accent est mis sur la complicité du milicien lyonnais avec l’occupant nazi. 1981-…. : procès Papon, secrétaire général de la préfecture de la Gironde sous Vichy (assistant du préfet, il s’occupe notamment des « questions juives » et signe un registre d’arrestation), ministre du budget de 1978 à 1981. L’Etat français assume la continuité avec Vichy (France-Etat, porteuse de responsabilités politiques / France-nation composée de collaborateur et de résistants), division de la droite autour du mythe gaulliste (Chirac/Seguin). 1989 : Chute du Mur de Berlin (prélude à la réunification allemande) 1996 : les bourreaux volontaires d’Hitler, B.GOLDHAGEN


Imprescriptibilité

Prescription normale : 20 ans (1945-1965)

Pourquoi étendre la prescription ? - Le temps n’est pas un facteur d’apaisement de l’ordre public (absence de remords de la plupart des accusés, « Parce que le temps n’a pas joué le rôle d’oubli. Ni individuellement, ni collectivement. Les mères pleurent toujours leurs enfants. Certains déportés sont venus vous dire qu’ils ne dormaient plus depuis 40 ans. La sanction doit être utile car il faut que l’on comprenne la notion de crime contre l’humanité. Qu’elle entre dans notre civilisation. ») - La connaissance des faits s’est améliorée grâce à l’historiographie. - La stabilisation de l’Europe occidentale permet de lever l’immunité de fait dont bénéficiaient les ex-nazis ou collaborateurs, essentiels dans l’immédiat après-guerre à la relance de la machine étatique et économique( cf wirtschaftswunder) - Vertu pédagogique du procès, rôle du paramètre juridique dans la structuration de la mémoire collective (« Ces débats ne sont pas qu’effort pour rendre la justice, même tardive. Ils redonnent aux victimes leur place dans la mémoire collective, ils rappellent la vérité de leur destin que les criminels voudraient ensevelir dans l’oubli » en permettant un travail de deuil), rôle cathartique du procès (dénoncer et poursuivre les fantômes d’hier pour exorciser ceux que l’on voit/croit voir renaître)

Allemagne - 1965 : 5 ans ajoutés au délai en prenant comme point de départ la fondation de la RFA ( au lieu de la fin de la guerre) - 1969 : 10 ans ajoutés (la prescription pour les crimes de sang passe à 30 ans) - 1979 : abolition de la prescription pour tous les crimes de sang France - 12/1964 : loi décrétant l’imprescriptibilité, « par leur nature », des crimes contre l’humanité (définition de Nuremberg=>transposition dans l’ordre interne du droit international directement applicable). La loi, qui vise les criminels nazis, est adoptée à l’unanimité. - 20/12/1985 : dans le cadre du procès Barbie la Cour de Cassation élargit la définition du crime contre l’humanité aux « adversaires de la politique d’hégémonie idéologique d’un Etat pratiquant des crimes caractérisés et des persécutions de façon systématique à l’encontre de personne en raison de leur appartenance à une collectivité raciale ou religieuse, quelle que soit la forme prise par cette opposition. » - 1983-1987 : procès Barbie ( bourreau de la résistance mais ces crimes de guerre sont prescrits au bout de 20 ans. Barbie est donc jugé au nom de ses crimes commis contre les Juifs. - 1988 : la Cour de Cassation complète sa jurisprudence : l’accusé devait avoir « pris part à l’exécution d’un plan concerté » et accompli de manière systématique des actes inhumains à l’instigation d’un « Etat hégémonique ». Belgique - 06/1964 : rejet de la proposition de loi d’imprescriptibilité (frictions pré-communautaires : collaborateurs majoritairement flamand) - 12/1964 : prolongation restreinte ( crimes commis en période de guerre, en connexité avec des infractions contre la Sûreté de l’Etat, condamnés à la peine capitale uniquement) de la prescription - 1993 : loi d’imprescriptibilité

échec de la Convention de l’Onu sur l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre de novembre 1968,


Marie Madeleine Fourcade, responsable du réseau de résistance Alliance, témoin d’intérêt général au procès Barbie : « Je n’y comprends rien à votre histoire de dossier, mais je trouve un peu gros cette différence entre crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le Droit, à cet égard, n’est pas bien fichu. »


Banalisation de la Shoah

« La banalisation, c’est d’abord le fait d’enlever à la Shoah sa spécificité, de la confondre avec d’autres massacres, ce qui n’a pas de sens historique, toute morale et idéologie mises à part. Et l’on a raison de dénoncer l’effet pernicieux d’amalgames anachroniques. La banalisation c’est aussi la familiarité, la présence récurrente du souvenir dans l’actualité : contrairement à l’opinion légitime de certains témoins ou associations, on en parle, parfois trop, parfois mal, mais toujours avec le risque inhérent de lasser. De ce point de vue, malgré l’ignorance tenace, le sujet n’a plus rien d’une découverte, d’où l’intérêt malsain à l’égard des négationnistes. La banalisation, c’est encore une forme indispensable d’historisation : devenue un objet d’histoire qui ne mérite, en tant que tel, aucun traitement particulier, si ce n’est la rigueur scientifique applicable à tout domaine, la solution finale perd forcément son statut d’expérience unique et, disons le mot, sacrée. La banalisation est enfin une étape indispensable si l’on souhaite donner au génocide un caractère d’exemplarité : il est difficile de se référer à l’antisémitisme nazi afin de dénoncer les nouvelles formes de racisme, si l’on persiste à insister exclusivement sur sa singularité. »

Le syndrôme de Vichy de 1944 à nos jours, H. ROUSSO, 1990




Crime contre l’humanité Enjeu métaphysique (Qu’est-ce que l’humanité de l’homme ?) : - genre humain, communauté des individus, des nations, des sociétés, collectivité humaine => persécutions/exactions/extermination envers une population en raison de sa seule appartenance à l’humanité, « tentative de supprimer un rameau du genre humain » - essence de l’homme, « hominité » de l’homme en général =>atteinte quasi-métaphysique à la dignité humaine/volonté de détruire l’être même de l’homme « Ce n’est pas un crime commis d’homme à homme, mais la mise à exécution d’un plan concerté pour écarter des hommes de la communauté humaine », P.TRUCHE, procureur lors du procès Touvier

Définition du crime contre l’humanité par la Charte de Londres, 8 août 1945, article 6 a)les crimes contre la paix […] b)les crimes de guerre […] c)les crimes contre l’humanité : c’est-à-dire l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux lorsque ces actes ou persécutions, qu’ils aient constitué ou non une violation du droit interne du pays où ils ont été perpétrés, ont été commis à la suite de tout crime rentrant dans la compétence du Tribunal ou en liaison avec ce crime. =>crimes contre l’humanité absorbés par les crimes de guerre

Arrêt de la Cour de Cassation française du 20/12/1985 (recevabilité des plaintes des résistants dans le cadre du procès Barbie)

la Cour de Cassation élargit la définition du crime contre l’humanité aux « adversaires de la politique d’hégémonie idéologique d’un Etat pratiquant des crimes caractérisés et des persécutions de façon systématique à l’encontre de personne en raison de leur appartenance à une collectivité raciale ou religieuse, quelle que soit la forme prise par cette opposition. »

=>crimes de guerre absorbés par les crimes contre l’humanité =>le crime est désormais défini non plus par la nature de la victime mais par la nature de l’acte et l’identité idéologique de son auteur. =>la notion de « politique d’hégémonie idéologique » (suprématie d’un groupe humain sur un autre) permet d’écarter de la redéfinition du crime contre l’humanité les poursuites contre les Français du fait des guerres coloniales. La polémique hantera le procès Barbie alimentée par ses avocats, Vergès, M’Bemba, Bouaita ([en évoquant Sétif[ « Combien d’Oradour-sur-Glane tiennent là dedans ? Vous devez juger Barbie au nom des 15000 morts du Constantinois. » « Pourquoi faut-il que le crime contre l’humanité ne soit reconnu que lorsqu’il frappe les Européens ? » « André Frossard [résistant appelé comme témoin]disait à propos d’Izieu qu’il n’y avait pas eu de bataille d’Izieu, combattants d’Izieu et que ces enfants étaient morts parce qu’ils étaient juifs. Il n’y a pas eu de bataille du chemin de fer. Ces gens sont morts parce qu’ils étaient nègres et quand j’entends dire que ces crimes ne peuvent être assimilés aux crimes contre l’humanité, je me demande si l’on parle de la même chose. »)

Génocide Définition historique : terme « scientifique » pour refléter la complexité d’une situation - élément intentionnel, affirmation de l’intention et planification - meurtre sur un critère de valeur humaine/d’essence (race) - fermeture des frontières, élimination totale - composition des victimes (femmes/enfants/vieillards)

Définition juridique : terme juridique pour qualifier une infraction R. LEMKIN, juriste polono-américain (1944) : plan coordonné et méthodique visant à détruire les fondements de la vie des groupes nationaux dans le dessein final d'annihiler les groupes eux-mêmes. {Il} est dirigé contre le groupe national en tant que tel, et les actions qu'il implique sont dirigées contre les individus, non pas dans leur qualité individuelle, mais en tant que membres des groupes nationaux. =>difficulté de définir la notion de groupe (quid des handicapés, des aliénés, des homosexuels ?), confusion entre les notions d’ethnie et de race.

Convention internationale pour la prévention et la répression du crime de génocide - ONU - 9/12/1948 Article 2 : l’un quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel : a) meurtre de membres du groupe, b) atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe, c) soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, d) mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ,e) transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe (première utilisation en… 1994, génocide au Rwanda)


L’historien considère que ce qui caractérise le génocide c’est la « grave décision de faire disparaître ce peuple de la terre », le juriste met l’accent sur l’intentionnalité.

« Par son envergue, par son côté ontologique et par ses ambitions eschatologiques, cette tragédie défie et dépasse toutes les réponses. » E.WIESEL

« La revendication territoriale, l'indépendance, le souci de la sécurité, l'idée que chacun se fait de son droit, tout cela est cause de violences, de violences répétées, durables et meurtrières. Mais tant que le conflit reste de cette nature, on peut garder l'espoir de substituer un jour la négociation à l'affrontement, parce qu'au fond ces enjeux restent politiques. Mais l'idée que l'histoire n'est rien d'autre qu'un combat à mort entre les races humaines, c'est explicitement le fond de l'idéologie nazie. Ce fut également celle des Hutus extrémistes du Rwanda en 1994. Elle débouche sur le génocide. »



Définition du crime contre l’humanité par la Charte de Londres, 8 août 1945, article 6

Le Tribunal établi par l’accord mentionné à l’article premier ci-dessus pour le jugement et le châtiment des grands criminels de guerre des pays européens de l’Axe sera compétent pour juger et punir toutes personnes, qui agissant pour le compte des pays européens de l’Axe, auront commis, individuellement ou à titre de membres d’organisation, l’un quelconques des crimes suivants.

Les actes suivants, ou l’un quelconque d’entre eux sont des crimes soumis à la juridiction du Tribunal et entraînent une responsabilité individuelle : a)les crimes contre la Paix : c’est-à-dire la direction, la préparation, le déclenchement ou la poursuite d’une guerre d’agression, ou d’une guerre de violation des traités, assurances ou accords internationaux, ou la participation à un plan concerté ou à un complot pour l’accomplissement de l’un quelconque des actes qui précèdent. b)les crimes de guerre : c’est-à-dire les violations des lois et coutumes de la guerre. Ces violations comprennent, sans y être limitées, l’assassinat, les mauvais traitement ou la déportation pour des travaux forcés, ou pour tout autre but, des populations civiles dans les territoires occupés, l’assassinat ou les mauvais traitements des prisonniers de guerre ou des personnes en mer, l’exécution des otages, le pillage des biens publics ou privés, la destruction sans motif des villes et des villages ou la dévastation que ne justifient pas les exigences militaires. c)les crimes contre l’humanité : c’est-à-dire l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux lorsque ces actes ou persécutions, qu’ils aient constitué ou non une violation du droit interne du pays où ils ont été perpétrés, ont été commis à la suite de tout crime rentrant dans la compétence du Tribunal ou en liaison avec ce crime. Ces dirigeants, organisateurs, provocateurs ou complices qui ont pris part à l’élaboration ou à l’exécution d’un plan concerté ou d’un complot pour commettre l’un quelconque des crimes ci-dessus définis sont responsables de tous les actes accomplis par toutes personnes, en exécution de ce plan.

[Par une résolution du 13 février 1946, cette définition a été adoptée sans modification par l’Onu]



Bibliographie

1)CHALANDON S., NIVELLE P., Crimes contre l’humanité, Barbie, Touvier, Bousquet, Papon, Paris, Plon, 1998 2)WIEVIORKA A., Le procès Eichmann, Bruxelles, Complexe, 1989 3)BEDARIDA F., Touvier, Vichy et le crime contre l’humanité : le dossier de l’accusation

[modifier] Victimes françaises

Est-il pertinent de réserver le premier paragraphe aux victimes françaises, n'est-ce pas un dérapage francocentrique, surtout concernant la Shoah ? Contrairement au nuage de Tchernobyl, la catastrophe n'a eu que faire des frontières. Faisons preuve d'un peu plus de recul que nos journaux télévisés (mise en avant des victimes françaises dans le tsunami de décembre 2004 par exemple). Acetate 11 août 2005 à 14:59 (CEST)

oui, je suis d'accord. Je propose d'en faire un sous-paragraphe du paragraphe "victimes par pays". --Marcoo 11 août 2005 à 15:45 (CEST)


[modifier] Au boulot !

Il me semble que l'article est largement incomplet. Il fait actuellement la part belle aux chiffres qui, s'ils sont importants, ne racontent qu'une partie de l'histoire. Rien sur la mise en place progressive de la Shoah, rien sur le mode opératoire, (les raffles, les déportations, les camps de travail, les chambres à gaz, etc.) L'article en:Holocaust semble pourtant offrir matière à bâtir un article beaucoup plus important sur ce sujet.
J'ai commencé par réorganiser un peu l'article (raccourcir l'intro en mettant l'éthymologie à part, mettre les chiffres à la fin, ajouter une section sur les conséquences de la Shoah et une autre sur sa représentation artistique) mais je pense qu'il y a encore énormément de boulot. --Emmanuel 23 septembre 2005 à 11:19 (CEST)

[modifier] Modifications par Solensean du 16 novembre

Je conteste la caviardage du texte sur la Shoah que Solensean déclare "lyrique".

L'ampleur de l'atrocité révélée au monde à la libération des camps et durant le procès de Nuremberg marque profondément les esprits comme l'un des événements les plus honteux de l'histoire de l'humanité. Ce sentiment d'horreur s'exprimera naturellement dans la production artistique du XXe siècle, d'abord par la publication de témoignages de victimes puis par la représentation explicite ou métaphorique de la Shoah.

est devenu

La production artistique du XXe siècle est marquée par la publication de témoignages de victimes puis par la représentation explicite ou métaphorique de la Shoah.

Il fait peu de cas de l'importance de la découverte des camps et du procès de Nuremberg, de l'entrée dans "l'ère des camps" vécue comme telle par la conscience européenne.

On peut sans doute réécrire ce passage, mais je considère son intervention comme trop brutale, parce que sa réécriture gomme une idée importante au nom du style ("lyrique").

--D.N. 27 novembre 2005 à 15:44 (CET)

Il n'y a effectivement rien de "lyrique" dans cette description très juste de ce crime de masse. Le passage devrait etre réintroduit si ce n'a déjà été fait. 204.13.236.244 27 septembre 2006 à 16:05 (CEST)

[modifier] Shoah: origine du mot

Il serait peut-être temps dans un article d'encyclopédie de faire savoir le sens du mot Shoah et son origine linguistique. Shelley Konk 11 mars 2006 à 09:30 (CET)

[modifier] Complices

Serait-il possible de savoir qui sont les complices européens de la Shoah? Il me semble que wikipédia recommande d'éviter l'énoncé trop vague. Shelley Konk 16 mai 2006 à 01:10 (CEST)

Bonne question. J'enlève cette expression (qui est dans l'introduction), si quelqu'un juge utile de rajouter dès l'introduction la collaboration du régime de Vichy et d'autres (Oustachis etc.), qu'il le fasse, mais ca peut à mon avis être fait dans le corps du texte.

[modifier] Ville libre de Dantzig

J'ai remplacé Dantzig par Ville libre de Dantzig dans le paragraphe "Les victimes par pays" car je ne comprenais pas la présence d'une ville dans cette liste.Ghostbear 19 juillet 2006 à 21:35 (CEST)

[modifier] Shoah et déportation

Il y a une redirection qui me gêne : de "déporté" vers "Shoah" alors qu'une partie des déportés (les résistants...) ne fait partie à proprement parler de la Shoah.

D'une manière générale, les articles manquent sur la déportation voir l'indigent Déportation en Europe au XXe siècle

--D.N. 16 août 2006 à 12:08 (CEST)

Le problème, comme soulevé tout en haut de cette page, est que le terme "Shoah" se réfère exclusivement au génocide des juifs, certes cible principale des nazis. Si quelqu'un y voit là un "avantage", ce qui relève de l'opinion personnelle (et certes respectable), n'oublions tout de meme pas Porajmos, l'extermination des handicapés mentaux (et leur stérilisation), la persécution des homosexuels et des dissidents politiques, en particulier des communistes. Néanmoins, Shoah est ds le Wiki fr l'article principal, comme en:The Holocaust est l'article principal en anglais. Du moins ce dernier inclut-il ces différentes catégories. Je l'ai ajouté dans l'introduction...

[modifier] Première section

Ces remarques m'amènent à proposer que la première sous-section, au lieu de se consacrer au "sens du terme Shoah", consacre un petit paragraphe, similaire à celui actuellement en place, à propos des divers appelations de ce génocide et des événements de 39-45. Ca donnerait à peu près:

Cela ne vise, bien entendu, nullement à minimiser le génocide juif, mais bien à éclairer toutes les dimensions de l' "ordre nazi" et du caractère de l' "Europe hitlérienne" qu'il nous préparait pour "mil ans".

Pour le Porajmos, il faudrait renforcer l'article, à la limite de l'indigence pour le moment. Cela devrait suffire. Pour les autres victimes, pourquoi ne pas créer un ou des article(s) à part ? En tout cas, un article sur la Shoah n'est pas le lieu approprié pour des développement là-dessus, sauf si cela éclaire le sort des Juifs, tout simplement parce que le mot Shoah désigne le sort des Juifs et lui seul. --Lucrèce 30 janvier 2007 à 15:04 (CET)

[modifier] Archives de la police française: L'essentiel et le détail

Je trouve superflu et parasite dans cet article le paragraphe concernant le contentieux entre Maurice Rajsfus et Jean Favier. Dans un ouvrage de 500 pages qui ne concernerait pas la Shoah en Europe, mais seulement le cas français (moins de 2% de la Shoah), le contentieux entre Favier et Rajsfus représenterait tout au plus une note de bas de page. Les archives de la Police ont peut-être été injustes envers Rajsfus et on a le droit de critiquer leurs règles de fonctionnement, mais pour ce qui concerne le sujet, cela n'a pas emêché l'action de la police française dans le processus de déportation des juifs de France d'être copieusement documenté dans un nombre impressionnant d'ouvrages. Je propose donc de supprimer ce paragraphe --EdC / Contact 25 janvier 2007 à 09:00 (CET)

Même avis : essayer de se concentrer sur les principales sources par pays. C'est pas un drame si ça reste, mais l'info (qui est sourcée) serait plus utile sur Maurice Rajsfus. Je la mettrai éventuellement. Naevus | Æ 25 janvier 2007 à 17:49 (CET)

[modifier] La Shoah roumaine

Je n'ai pas encore rédigé le paragraphe sur la Roumanie pour plusieurs raisons :

1) Je n'ai pas terminé mon Hilberg, et le passage sur la Roumanie, s'il est sans doute fort érudit, n'est pas d'une extraordinaire concision (M. Hilberg a beaucoup de qualités, mais pas vraiment celle de la concision).

2) Un ouvrage a été entièrement consacré à la question et je ne l'ai pas lu : La Roumanie et la Shoah. Destruction et survie des Juifs et des Tsiganes sous le régime Antonescu, 1940-1944, Maison des sciences de l'homme, 2003.

3) Faut-il en parler dans l'article Shoah ou faire un article spécial, comme pour les Einsatzgruppen ? --Lucrèce 30 janvier 2007 à 15:00 (CET)

[modifier] Organisation de l'article et une remarque sur les archives

  1. Il me semble que le plan suivi pour les points 2 et 3 prête à confusion, en combinant répartition géographique (Europe orientale/Europe occidentale et balkanique) et modes d'extermination (ghettos/unités mobiles de tuerie/camps d'extermination). Il faut vraiment lire attentivement pour comprendre par exemple ce qu'il en est pour les Juifs de Pologne, qui constituent pourtant le groupe le plus nombreux. Il me semblerait préférable d'adopter un plan selon les modes d'extermination (ghettos, unités mobiles de tuerie, camps d'extermination), quitte à indiquer pour chacun quels sont les groupes de victimes principalement concernés.
  2. Le § sur les victimes françaises a été déplacé pour éviter un effet trop francocentré : OK mais cela reste un § spécifique. Ne peut-on faire un effort supplémentaire en disant quelques mots des victimes belges, en se situant dans un cadre francophone plutôt qu'uniquement français?
  3. Je suis perplexe devant la phrase "Les archives de la Shoah sont conservées à Bad Arolsen". Il s'agit en fait d'un centre d'archives bien spécifique, celui du Service International de Recherches, qui comporte essentiellement des dossiers ou fiches individuels. Mais des archives très importantes et pertinentes pour l'histoire de la Shoah existent dans plusieurs centres d'archives aux Etats-Unis (micro-films des archives allemandes saisies restituées plus tard à l'Allemagne), en Allemagne (archives fédérales de Coblence), en France (au Centre de documentation juive contemporaine), etc. On peut avoir l'impression que tout est à Bad Arolsen. Lnk75 22 juin 2007 à 00:03 (CEST)
  1. J'ai suivi la distinction canonique, établie par Raul Hilberg : à l'est, les Juifs sont assassinés sur place ; à l'ouest, ils sont déportés. La Pologne est un cas à part, puisque tout a été utilisé pour détruire la très nombreuse population juive : ghettos, camps, et même fusillades (en Galicie). Je ne comprends pas pourquoi une attention si grande est nécessaire pour comprendre.
  2. D'accord avec vous, d'ailleurs Serge Klarsfeld a réalisé le même travail pour les victimes belges.
  3. Effectivement, c'est une formulation malheureuse (qui n'est pas de moi). --Lucrèce 31 juillet 2007 à 11:59 (CEST)
Nul doute que cet article pourrait être grandement amélioré si quelqu'un d'un peu qualifié décidait d'en faire un article cohérent et complet, un vrai article encyclopédique. Donc N'hésite pas, mais avec modération cependant, car pour cet article, encore plus que pour les autres, il faut mentionner ses sources. --EdC / Contact 22 juin 2007 à 23:36 (CEST)

[modifier] Catégorie:Holocauste en PàS

Je signale à ceux qui suivent l'article que la Catégorie:Holocauste a été proposée à la suppression (Wikipédia:Pages à supprimer/Catégorie:Holocauste), apparemment sans consultation ni avec les contributeurs habituels des articles sur la thématique, ni en rapport avec la discussion qui a eu lieu récemment sur la Discussion Projet:WikiFourmi#Catégorie:Holocauste et Catégorie:génocide juif... que j'ai découverte après avoir déjà donné mon avis avisé sur la PàS ! D'autres opinions seraient plus que bienvenues. Moumine 29 août 2007 à 11:02 (CEST)

[modifier] Shoah et Holocauste

Article inapproprié !! C'est racoleur mais voici le fond du problème : Discuter:Holocauste#Shoah_et_Holocauste. --Olivemrs 5 septembre 2007 à 17:47 (CEST)

[modifier] Formulations à revoir pour plus de neutralité

"La mise à mort du peuple juif se singularise toutefois entre toutes par son caractère industriel, bureaucratique et systématique, qui la rend encore aujourd'hui sans équivalent dans l'histoire de l'humanité."

La shoah est sans équivalent dans le nombre de tué mais, en revanche, l'aspect industriel et systématique n'est pas propre à la Shoah. Je propose donc de reformuler de la manière suivante :

L'extermination du peuple juif durant la seconde guerre mondiale se distingue par son caractère industriel, bureaucratique et systématique et reste à l'heure actuelle unique par son nombre de victimes.

Pour ma propre culture pourrais tu m'indiquer les génocides marqués par des aspects systématique et industriel proches de la Shoah? Merci --86.211.160.122 16 septembre 2007 à 14:01 (CEST)
Par définition, un génocide est systématique et, parce qu'on le défini comme intentionnel et programmé, industriel. Comme défini sur wiki, un génocide est "l'extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d'un groupe ou d'une partie d'un groupe ethnique, national, religieux ou racial.". Concernant l'aspect systématique, je peux te citer le génocide au Rdwanda, ou entre 800 000 et 1 000 000 d'humains furent tuer en 3 mois, ce qui impliquent tu en convienderas, un aspect génocidaire systématique, régulier et intense. Concernant l'aspect industriel, il convient de se mettre d'accord sur le terme. Industriel peut avoir deux sens, le premier relève de l'utilisation d'industrie pour l'extermination et en ce sens le génocide des juifs est l'un, voir le seul génocide a avoir été accompli avec l'utilisation d'industrie "de la mort". Le second sens, plus communement accepté pour des questions sociales ou pénales, renvoie à une notion de nombre (Déf. wiki de l'industrie : une notion d'échelle, on parle de « quantités industrielles » lorsque le nombre de pièces identiques atteint un certain chiffre.). Ce qui nous renvoie bien évidemment au débat du nombre de mort mais je pense qu'encore une fois, le génocide au Rwanda est composé d'un nombre de meutre que l'on peut aisement qualifier d'industriel.Laszlo 18 septembre 2007 à 21:03 (CEST)
Entendu, pour ma part l'utilisation de l'adjectif systématique implique la volonté d'exterminer tout un peuple et non une partie de celui-ci ainsi que le souhaitaient les nazis. Je ne suis pas sur que telle ait été la volonté des Hutus mais je ne suis pas assez au fait de ce génocide pour le savoir. Quant à l'aspect industriel je pensais effectivement au premier sens et il me semble que c'est ainsi qu'il faut le voir. Néanmoins je ne m'oppose pas à tes modifications, je fais simplement remarquer que si il faut prendre industriel au second sens il est redondant avec systématique
Je vois ce que tu veux dire. En revanche, industriel et systématique, bien que souvent imbriqués l'un dans l'autre, sont deux notions distinctes. Industriel implique, qu'importe le premier ou le second sens finalement, soit l'utilisation d'une industrie de la mort soit un massacre d'une forte importance. En revanche, systématique relève du rythme et de l'étendu relative du massacre. Extrémement loin de toute comparaison péjorative, on parle d'éradication systématique d'une souche de virus quand on la détruit qu'importe si son nombre est grand ou non. On pourrait par exemple dire que les nazis tuèrent systématiquement et de façon industriel les juifs durant la seconde guerre mondiale. 82.242.7.190 18 septembre 2007 à 22:31 (CEST)


"Aboutissement paroxystique de longs siècles de haine antisémite"

Ceci est une formulation un peu trop générale. D'une part, l'antisémitisme n'était pas présent partout dans le monde ni durant tous les siècles. En fait, l'antisémitisme a même reculé en France durant le XIXeme siècle en comparaison des siècles précédents (Intervention de l'Abbé Grégoire durant la révolution, Napoléon, etc ..).

De plus, l'antisémitisme du XIXeme et XXeme siècle était différent de celui des siècles précédents. D'un antijudaisme religieux, nous sommes passé à un antisémitisme plus politique (Déclaration des sages de Sion).

Je propose donc la formulation suivante :

Paroxysme d'un antisémitisme européen latent

", c'est aussi le seul génocide à avoir voulu traquer et éliminer radicalement, jusqu'au dernier bébé ou vieillard, un peuple désarmé, lié à aucun État, dispersé sur tout un continent, n'occupant aucun territoire disputé, et ne représentant aucune menace militaire ou politique sinon dans l'imagination des bourreaux[2]."

Bien que le fond n'est pas a remettre en cause (malgré le fait que d'autre génocide et d'autres actes criminels n'épargent pas les enfants et les personnes agées), ceci n'est vraiment pas un style encyclopédique. Le couplet du bébé et du veillard, de faible sans défense, sans bien et ne représentant pas une menace est vraiment trop littéraire ici. Je propose donc la formulation suivante :

, c'est aussi un génocide caractérisé par le traque et l'élimination radicale d'une partie de la population juive européenne, apatride, et ne représentant aucune menace militaire ou politique pour les bourreaux.


Je suis tout à fait d'accord sur le fait que le couplet sur les vieillards les femmes et les enfants n'est pas encyclopédique par contre apatride ça me fait vraiment tiquer. Le "juif apatride" fait partie du discours antisémite. L'expression sert sans doute à signifier ici que les Juifs ne disposaient pas d'un état mais de la à dire qu'ils étaient apatrides...--86.211.160.122 16 septembre 2007 à 14:09 (CEST)
L'expression apatride n'est pas du tout antisémite :) Ca veut juste dire que les juifs européens n'avaient pas terre qui leur étaient propre, comme Israël l'est aujourd'hui par exemple. Le fait fait d'être apatride renvoie tout simplement à l'idée que des individus se sentent liés par la notion de peuple appartenant ou non à une nation mais ne possédant pas de cadre géographique pour l'exprimer. Théordore Hertzl lui-même a basé la doctrine sioniste sur l'idée que les juifs étaient apatrides. Laszlo 18 septembre 2007 à 21:03 (CEST)
Premièrement juif apatride fait bien partie de la phraséologie antisémite je te laisse faire tes propres recherches à ce sujet. Je suis bien conscient que ce n'est pas dans cette optique que tu l'utilise mais l"utilisation de ce mot est trop connotée pour être employée. Deuxièmement comme tu le dis si bien il convient d'abord de considérer que les Juifs forment un peuple pour donner sens à ce mot. Ceci est loin d'être admis par l'ensemble des juifs (On trouvera un excellent éclairage sur la question dans l'article Juif). Il existait donc, et il existe bien sur encore beaucoup de Juifs ne se sentant nullement appatrides mais bien membres à part entière de leur nation. Je m'oppose donc fortement à l'utilisation de ce mot et te demande de revoir ta formulation. Cordialement--86.194.29.121 18 septembre 2007 à 21:48 (CEST)
Ok, je vois ce que tu veux dire. Afin d'éviter toute confusion de style (des paroles antisémites seraient bien évidemment extrémement mal venu sur la page Shoah), je propose d'enlever tout simplement la terminologie :


, c'est aussi un génocide caractérisé par le traque et l'élimination radicale d'une partie de la population juive européenne ne représentant aucune menace militaire ou politique pour les bourreaux.

Excepté ce paragraphe que représente un aspect trop "émotionel" pour une encyclopédie, le reste est vraiment très très bien.

Je n'effectue pas les modifications de suite, je vous laisse réagir et suivant ce que ça donnera, je ferai les modifications.

Laszlo 16 septembre 2007 à 13:53 (CEST)

[modifier] Barak

Ehud Barak a menacé les palestiniens à Gaza d'une Shoah, faut il l'ajouter à la fin de l'article? Omar86 | Niqash 1 mars 2008 à 19:32 (CET)

Voir à ce sujet la note 7 : [judeopedia.org/blog/index.php/2008/03/02/le-mot-shoah-dans-la-bible/ Le mot "Shoah" dans la Bible] est plutôt rendu par "destruction" , "désolation", "ruine", que par "catastrophe". MLL (d) 2 mars 2008 à 13:00 (CET)