Shark finning

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Le shark finning est une activité pratiquée essentiellement par les pêcheurs des pays en développement. Elle consiste à pêcher spécifiquement des requins ou à exploiter les requins capturés accidentellement (pêche accessoire) en leur coupant les ailerons puis à rejeter les corps à la mer.


Sommaire

[modifier] Motivations

L'essentiel des ailerons des requins alimentent le marché asiatique et plus particulièrement le marché chinois[1].

Les Chinois sont en effet particulièrement friands de la soupe aux ailerons de requin qui est considérée comme un met recherché et qui doit figurer au menu des fêtes.


[modifier] Implications

Cette pratique engendre un gaspillage considérable vu que seule 3 à 5 % de la masse du requin est exploitée[2]. Le reste du corps agonisant est rejeté à la mer, faute de nageoire pour nager et donc s'alimenter en oxygène, et compte tenu des hémorragies consécutives à cette pêche, le requin mourra immanquablement.

Le corps du requin, avec son fort taux d'urée, contamine les autres poissons et un stockage séparé est nécessaire. Comme les ailerons représentent en valeur environ 60 à 100 USD le kilo[3], seuls ceux-ci sont exploités, conduisant à de véritables massacres mettant en péril l'écosystème.

[modifier] Aspects légaux

Le shark finning est certainement la cause la plus importante du déclin des populations mondiales de requins, ce qui a poussé les États-Unis en 2000 à légiférer[4] pour interdire cette pratique dans les eaux américaines. L'Europe a fait de même en 2003[5]. Toutefois, des dérogations sont accordées aux pêcheurs. Si la France n'en a pas demandé, l'Espagne en a obtenu pour près de 200 bateaux, selon Sonja Fordham, responsable de la politique de Shark Alliance[6]. Plus récemment, la Polynésie française a interdit[7] la pêche des requins, à l'exclusion du requin mako qui est employé en cuisine, cette décision a été motivée pour maintenir l'écosystème mais également compte tenu de l'intérêt que les touristes manifestent pour les requins. En 2005, l'IATTC (Inter-American Tropical Tuna Commission), qui regroupe la Colombie, la France, le Nicaragua, l'Espagne, le Costa Rica, le Guatemala, Panama, les États-Unis, l'Équateur, le Japon, le Pérou, les Vanuatu, le Salvador, le Mexique, la Corée du Sud et le Vénézuela, a interdit par résolution[8] la pratique du finning dans l'océan Pacifique oriental [9]. En 2007, le SEAFO(South East Atlantic Fisheries Organization), une agence internationale d'Afrique Australe qui a pour mandat la protection des ressources halieutiques de la zone sud africaine et qui regroupe l'Angola, la Namibie et l'Afrique du Sud, a interdit le finning. Malheureusement, le Japon et la Russie, les deux principales nations qui pêchent dans cette zone, ne sont pas membres de cette agence[10]

[modifier] Notes et références

  1. [doc]Cites, Report on implementation of the international plan of action for sharks (IPOA-SHARKS), avril 2002
  2. La loi européenne a retenue 5% comme référence
  3. Science News, New Estimates of the Shark-Fin Trade, 2006
  4. Déclaration du président Clinton sur cette loi
  5. Règlement n° 1185/2003 du conseil du 26 Juin 2003 relatif à l’enlèvement des nageoires de requins à bord des navires
  6. Site www.plongeeonline.com, page consultée le 15/01/2008
  7. Arrété N°396/CM du 28 avril 2006
  8. IATTC, 2005. Resolution on the conservation of sharks caught in association with fisheries in the eastern Pacific ocean, Resolution C5-03
  9. Anonyme, 2005. Shark Finning Banned in Eastern Pacific Ocean. Environment News Service, Juin 2005
  10. Anonyme, 2007. Shark finning banned. Infofish International, Vol. 2, page 68.