Sechemnéfer III

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Sechemnéfer
s T33 nfr A1
śšm-nfr

Sechemnéfer III est un vizir de l'Égypte antique (vers -2450) sous le règne de Djedkarê Isési, pharaon de la Ve dynastie. Il occupe donc un rang éminent dans la hiérarchie sociale de l'Égypte antique, cette charge équivalent au poste de premier ministre et de confident du roi.

Sommaire

[modifier] Généalogie

Sechemnéfer III
Naissance Décès
Père Sechemnéfer II Grand-père Grand-père paternel inconnu
Grand-mère Grand-mère paternelle inconnue
Mère Henoutsen Grand-père Grand-père maternel inconnu
Grand-mère Grand-mère maternelle inconnue
Fratrie Rêour
Première épouse Hetephéres Enfant(s) Sechemnéfer
Néfersechemptah
Deuxième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Troisième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Quatrième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Cinquième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Sixième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Septième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Huitième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Mari inconnu Enfant(s) pas d'enfant connu
Deuxième mari inconnu Enfant(s) pas d'enfant connu
Troisième mari inconnu Enfant(s) pas d'enfant connu
Quatrième mari inconnu Enfant(s) pas d'enfant connu

Sechemnéfer appartient à une famille de courtisans et de dignitaires de la Ve dynastie. Il porte le nom de son père et possède également un mastaba non loin de celui de ce dernier (G 5080).

Il épouse une dame au nom d'Hétephéres, portant les titres de fille royale, de prêtresse d'Hathor dame du sycomore et de prêtresse de Neith, l'ouvreuse des chemins[1]. De cette union naîtra deux fils. Son aîné portera également le nom de Sechemnéfer, tandis que le second se nommera Néfersechemptah. Tous deux sont des scribes royaux rattachés à l'administration du vizir, leur père.

[modifier] Sépulture

Vue du mastaba de Sechemnéfer III à Gizeh
Vue du mastaba de Sechemnéfer III à Gizeh


Sechemnéfer III
Type Mastaba G 5170
Emplacement Gizeh
Date de découverte 1910
Découvreur Hermann Junker
Fouilles
Objets découverts Serdab pourvu de statues du défunt
trois puits funéraires dont un contenant le sarcophage de Sechemnéfer
Vases canopes
Appui tête en albâtre
Vaisselle rituelle en pierre


Son mastaba a été mis au jour à Gizeh par Hermann Junker dans les années 1910. Il est situé dans la nécropole occidentale du célèbre site, parmi une véritable ville de mastaba. Il possède une chapelle d'accueil à laquelle on accède par une courette donnant sur l'extérieur du monument. L'ensemble des pièces de la tombe est décoré de reliefs qui au moment de leur découverte conservait encore leur couleur.

La salle des offrandes, avec ses deux fausses-portes destinées au culte funéraire du défunt et de son épouse, a été prélevée du site et est actuellement visible au musée de l'université de Tübingen en Allemagne[2]. Les scènes que les murs de cette chapelle comporte ont ainsi conservé toute leur fraîcheur et font partie des chefs-d'œuvres du genre exposés parmi les collections égyptologiques[3].

Dans la pièce principale, dans une longue procession figurée sur quatre registres, défilent les trente-six domaines funéraires rattachés au culte funéraire du vizir[4].

On notera que parmi ces domaines, vingt-et-un sont des domaines royaux, qui dépendent du culte funéraire de souverains aussi ancien que Snéfrou :

  • deux sont au nom de Snéfrou,
  • cinq, au nom de Khéops,
  • un, au nom de Khéphren,
  • cinq, au nom d'Ouserkaf,
  • cinq, au nom de Sahourê,
  • un, au nom de Néferirkarê,
  • enfin deux sont au nom d'un pharaon dont le nom a été martelé méticuleusement, et dont seul le signe subsiste à l'intérieur du cartouche. Plusieurs souverains pourraient correspondre mais, pour cette période de l'Ancien Empire, rares sont ceux à avoir été effacés des documents officiels, comme la tombe du vizir pouvait l'être. Il est probable que le cartouche de ce souverain devenu anonyme soit celui Chepseskarê.

Cette tombe comportait trois puits desservant trois sépultures attribuées à Séchemnéfer et sa famille. Son sarcophage en calcaire a été retrouvé dans l'une d'elle ainsi que quelques restes du viatique funéraire qui l'accompagnait.

[modifier] Notes

  1. Cf. H. Junker, § Die Familie. ß) Die Frau, p. 207
  2. Ce monument fait partie des cinq mastaba qui ont été démontés pour être exposés dans les musées allemands au début du XXe siècle ; pour le voir se rendre au Museum Schloß Hohentübingen, das Opferkammer
  3. Cf. E. Brunner-Traut, p. 18–32
  4. Pour une liste complète des domaines funéraires cf. H. Junker, § d) Der Totendienst. ß) Die Stiftungsgüter, p. 209-213 et planche IV

[modifier] Bibliographie

  • Hermann Junker, Gîza III. Grabungen auf dem Friedhof des Alten Reiches bei den Pyramiden von Gîza. Band III. Die Mastabas der vorgeschrittenen V. Dynastie auf dem Westfriedhof., Hölder-Pichler-Tempsky A. G., 1938.
  • Emma Brunner-Traut, « Zur Tübinger Mastaba Seschemnofers III. », dans MDAIK, no 15, 1957 ;
  • Emma Brunner-Traut, Die Altägyptische Grabkammer Seschemnofers III. aus Gîsa, Philip von Zabern, 1995 ;
  • Ingrid Gamer-Wallert, « Die bewegte Geschichte der Mastaba Seschemnofers III. (G 5170) », dans Sokar, no 9, 2005.